Mais voici que la guerre s’installe

Mais voici que la guerre s’installe

 

Mais voici donc la guerre qui s’installe dans notre cher pays de France, une guerre larvaire, incontrôlable, une guerre pernicieuse et sans lendemain, une guerre qui n’a pas lieu d’être, mais dont l’entretien est écume de moires aisances qui se veulent les armes de pouvoirs qui ne se prononcent pas, tant de lieux, tant d’êtres, tant de volitions dans l’ornementation fauve qui s’octroie, et nous sommes en ce lieu, et nous sommes en ce cil, pour répondre qu’il n’y a pas de destin à cette anarchie qui règne, qu’il n’y a pas de lendemains qui chantent pour ces essors qui se fondent sur des croyances insipides et sans raison, car de quoi parlons-nous ?

Sinon des enfants de la France et non des enfants d’un étranger noctambule et sans dessein, des enfants de la France qui sont manipulés à souhaits par ces liens inféodés à des puissances qui veulent contrôler, qui un pouvoir politique, qui un pouvoir mafieux, qui une force économique, tous enfants à qui l’on conte une révolte et qui se pressent sans la moindre connaissance d’une raison vers ces actes qui sont indignes de leur légitimité, ces actes qui n’ont rien de rebelle, rien de légitime, rien d’humain, emprunts d’une haine distillée, féroce et sans vertu, la haine de la gratuité qui viole, détruit, agresse, tue, pour le seul plaisir, la haine du tigre en face de laquelle se dressera inéluctablement la rage du Lion voyant son territoire décimé, une rage impitoyable qui ne laissera que cendres sur son passage, comme l’histoire de France sait le prouver inexorablement de siècles en siècles.

Ainsi n’y a-t-il qu’une réponse à faire, afin d’éviter cet affrontement inéluctable, à nos enfants, qu’ils taisent leurs armes et rejoignent le genre des constructeurs et non des destructeurs, qu’ils s’insèrent dans ce monde qui est le leur sans jamais baisser les bras, sans jamais s’inféoder à la faiblesse, la lâcheté, l’avilissement, qu’ils cessent de pleurer sur ce que ne peut leur offrir cette France exsangue de dettes, et qu’ils bâtissent, qu’ils mettent autant d’énergie à construire qu’à détruire, qu’ils se lèvent et créent, dans le domaine économique des sociétés de distribution, des sociétés créatives à la fois d’emplois et de richesses, dans le domaine politique qu’ils s’insèrent dans la vie associative et s’élèvent et élèvent les autres plutôt que de s’abaisser à cette rupture les menant aux bans de la société civile, dans le domaine personnel qu’ils se cultivent et cultivent les autres au lieu de se proscrire en s’inventant des mondes fossiles et mafieux qui ne mènent qu’à la déshérence et à l’auto destruction, en tout qu’ils cessent d’être dans de multiples mondes.

Qu’ils sachent qu’ils sont Français et que leur Peuple est un Peuple constitué de mosaïques ethniques qui ont fait sa force, sa grandeur sur tous les champs de bataille du monde, champs de guerre comme de paix, qu’ils rejoignent dans la fierté ce couronnement d’être qui est celui de leur Peuple, peuple parmi les Peuples qui a su éveiller la conscience des temps à la Liberté, à la Fraternité, et à l’Égalité, Égalité des Droits et des Devoirs, phare de l’Humanité à laquelle il appartient et qu’il ne reniera jamais devant la violence qu’il combattra invariablement d’où qu’elle vienne. Ainsi une réponse pour nos enfants égarés, qui n’ont pas le privilège de la pauvreté, loin s’en faut, afin qu’ils se redressent et viennent enfin, créateurs, et non destructeurs, participer à cette œuvre collective qu’est la France, demeure impérissable de l’Universalité.

© Vincent Thierry