Noël
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- Catégorie : Civilisations
Noël
En ces veilles de fêtes de Noël, une pensée doit toutes et tous nous interpeller, celle de l’Enfance et de tous ces enfants qui ne connaîtront pas ce Noël, pensée source d’un constat que nous ne pouvons oublier sous peine de nous oublier nous-mêmes.
Le communisme est tombé, le fanatisme vient de le remplacer dans ce qu’il a de plus cruel et de plus ignoble, car nanti d’une aura religieuse, aura perverse s’il en fut qui détermine la prêtrise de la folie et de ses sangsues.
Sa guerre est à l’ouvrage et rien ne pourra l’arrêter si la conscience Humaine ne s’éveille à sa déréliction qui infuse dans le moindre état de l’être Humain, un conditionnement particulièrement dramatique, source de toute incompréhension pour l’irréfléchi qui ne voit qu’un juste retour des choses dans les actions qui sont menées par ceux-là mêmes qui ont souffert de malversations confondantes.
Ici le réel s’ouvre sur la pente des sentiments qui se gratifient mutuellement afin de nier l’évidence qui est non pas le fait d’une réponse appropriée à l’exaction, reconnue, subie, mais une exaction bien plus terrible encore menant à une escalade sans fin dont le terme ne laisse augurer que la destruction.
Dans ce corps de valeur se tiennent des scorpions, vifs et prudents, téméraires et belliqueux, toujours en veille, prêts à toute démesure afin de faire valoir leurs prébendes, l’asservissement de la pensée, l’asservissement physique, l’asservissement spirituel.
Messianisme de plus vaste folie qui s’ordonne, corrompt, et maîtrise dans une symphonie sans gloire, voyant ce jour la terre en contraction de ses maux, ici et là, plus loin, dans l’infinie latitude de la destruction qui se compose, dans les larmes et dans le sang, dans ces composantes ultimes de l’Humanité qui lentement meurent avant que de n’avoir compris que la Guerre était présente, cette guerre contre les innocents qui marque sa servilité par toutes faces, en toutes faces, en augurant de sa volonté comme un fer rouge porté sur le corps Humain, par l’esprit déshumanisé qui se complaît.
Nul existant géographique n’est épargné, la terreur règne et sa douleur, la mort, fétiche inconditionnel des scorpions qui revendiquent à outrance la permanence de leurs vœux, dans ces réunions nucléarisées qui profitent au crime, mouvements, pseudo-mouvements, cohortes, individu, tous en phase de sermons devant nos propres valeurs humaines, tous en marche vers l’agonie de ces valeurs qui sont synonymes de la Liberté de vivre, cette Liberté qui n’étreint leur vide car l’esclavage leur demeure, esclavage terrible et terrifiant qu’ils voudraient imposer par le sang à l’ensemble de l’Humanité qui ne rejoint leur clameur, leur violence, leur assomption et leur mépris pour tout ce qui est humain !
Ô sordide demeure qu’il nous faudrait voir accoupler à nos langueurs ! Mantisse de la folie des êtres qui ne conçoivent l’existence qu’à genoux dans le brouillard, qu’infirme dans l’esprit, qu’esclave en l’Âme, le corps torturé par le néant, dans une mélodie de cris et d’horreurs, de boue et de mort dont leurs jardins sont emplis jusqu’à la lie !
Témoins ces milliers et ces milliers qui n’avaient demandé qu’à vivre ! En tous pays la condition sauvage qui éblouit les fauves qui aspirent à leur domination ! Y voir, et ce ne seront les paroles qui permettront de faire renaître ces êtres qui furent passants d’un jour, malheureusement égarés dans cette folie sanguinaire qui marque de ses fléaux les stances du Vivant !
Nous en parlons dans ce jour ou chaque heure voit l’annonce d’un précipice pour la Vie, ici et là, jusqu’à ces derniers mois ou plus de trois cents enfants ont été assassinés pour un impitoyable dessein qui ne marque une revanche, encore moins un cri de désespoir, mais une ordonnance parfaitement stimulée qui ne recherche que le Pouvoir derrière le sang des innocents !
N’étaient-ils innocents, tant de Paris que de Madrid, que de New York ou d’Israël, jusqu’en ce pays pratiquement inconnu que l’on nomme l’Ossétie ? Qu’avaient-ils donc de privilégiés pour que l’on détruise leur Vie, ils étaient ouvriers, employés, cadres, collégiens, lycéens, universitaires, écoliers, de toute race, de toute confession, et chacun dans leur présent devenir de l’avenir de ce monde qui se construit, certes avec des difficultés, mais qui se compose lentement mais sûrement ! Et leur regard, et leur pensée, qu’en est-il aujourd’hui, qu’en reste-t-il ?
Devrions-nous les oublier pour laisser s’instaurer des régimes sans noms dont la tyrannie exclusive se voudrait notre modèle de valeur ?
Non, nous ne saurions les oublier, oublier ces enfants de quatre ans et plus dont le regard d’incompréhension nous interroge, que se passe-t-il ? Pourquoi ? Innocence martyrisée dont nous devrions à jamais taire les pleurs ! Nous ne le ferons pas, ni même ne disconviendrons-nous de l’enfance assassinée sous les bombes, le napalm, les fléaux de la guerre et de l’incompréhension qui veillent intarissablement sur l’inconduite Humaine partout où le pouvoir devient élément porteur de toute dérive !
Non, nous n’oublierons pas les enfants Afghans, les enfants Tchétchènes, les enfants Irakiens, les enfants Palestiniens, les enfants Bosniaques, nous ne les oublierons jamais, au même titre que les enfants d’Ossétie, d’Amérique, d’Espagne, de France et d’Israël, et tant d’autres pays, tombés sous les coups de la folie destructrice qui meut les arcanes de ces satellites qui meurtrissent l’Humanité et dont le plaisir sanguinaire ébauche au-delà de la destruction un pouvoir de terreur dont nos pays où qu’ils soient, doivent à jamais tarir l’idéologie trompeuse, la foi inversée qui signe de ses fleuves de sang la promesse de notre asservissement, de notre destruction, de notre disparition.
Ne nous trompons pas, lorsqu’on est capable d’anéantir la vie de l’enfance, si nous ne savons réagir puissamment, ce ne seront nos heures adultes qui pourront vaincre le néant !
Ce néant affirmé qui nous verra comme sous produit de l’humanité, en reptation de scorpions qui paraderont sur des charniers dont nous serons peut-être composants.
Ultime mesure de l’accomplissement du dire en leur foi inversée signifiant les matrices de notre devenir ; le corps soumis, l’esprit altéré, l’âme obéissante, l’unité désunie. Faces de l’être atrophié dont nous serons l’image sous peine de nous voir détruits au nom du pouvoir unique lacérant l’humanité au profit de sa condition formelle, l’esclavage !
Drapeau de sang destituant tous les domaines de la pensée, de l’Art, des Sciences, de la Philosophie, pour signifier le monopole d’une parole interprétée !
Labour des siècles qui sans état d’âme défigurera la beauté de l’humanité, les œuvres d’art, toutes représentations qu’elles soient figuratives ou animées, toutes faces des écrits qu’ils soient divins ou non, toute littérature, toutes formes musicales, toutes festivités, pour le profit d’un néant organisé, légiféré, conditionné, ne voyant plus que le désert pour idole !
Labour des siècles à venir destituant l’esprit scientifique, ne conservant que celui de la destruction, annihilant toutes formes des sciences permettant l’épanouissement Humain, ignorant la philosophie dans tout ce qu’elle porte de conscience et de maîtrise, de pouvoir de contradiction et d’analyse !
Chaque porte du Vivant se devant d’être reléguée devant la pernicieuse Foi inversée d’une élite composée et composante qui ne regardera la Vie que comme élément de sa puissance divinatoire et sublimée !
Avenir s’il en fut en totale opposition avec celui de l’Humanité qui n’aspire qu’à l’épanouissement et non à la reptation, qui n’aspire qu’à la transcendance et non à son parjure, qu’à l’harmonie et non à l’avilissement !
Ainsi en cette veille de fêtes qu’une pensée commune nous rejoigne, celle de lutter inconditionnellement contre ce fléau afin que ne meurent plus d’enfants et que leur sourire lors des fêtes de Noël soit notre récompense par le Monde.
© Vincent Thierry