L’hystérie
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- Catégorie : Civilisations
L’hystérie
L’hystérie est en demeure, livrée de pâmoison de l’ignorance, elle s’avance, magnifique, adulée et respectée comme une nouvelle star devant laquelle il faut se prosterner, se flageller, se culpabiliser, et pourquoi pas disparaître ! Elle s’emplit de son orgueil démesuré, livrant en pâture l’identité, enfourchant les répons, les droits, les légitimités, pour les réduire au néant, ce néant victorieux élevant ses étendards de morgue et de suffisance, raz de marée de l’ineptie née de l’ignorance, de l’acculturation la plus profonde, s’arrogeant le pouvoir pour en définir les conditions ! Voici l’ombre, et cette ombre se galvanise devant les incertitudes enferrées par des lois iniques que seul le despotat peut admettre !
Devant cette crue dithyrambe de l’abstraction, devant cette grossesse accouchant d’affligeantes rectitudes dont la morale est immorale au regard du mépris qu’elle porte à l’Être Humain, en ses genres comme en ses capacités, où se cache la liberté ? En aucun cas dans ces terres dont nous sommes issus, balayés par la barbarie des mots, où le mot lui-même ne veut plus rien dire, la sémantique de la destruction étant la philologie des incarnats de son support. Nous voici revenus aux errements de la condition humaine, démultipliés par ces attaches verbeuses initiées par celles et ceux qui croient détenir la vérité, vérité spirituelle, vérité politique, vérité domestique ! Le droit n’est plus, l’histoire n’est plus, il n’y a plus rien dans ce lieu, sinon un système bâti sur les arcanes d’une abstraction auto destructrice ! Triste constatation au regard du peuple qu’elle conditionne, un peuple courageux jusqu’à l’abnégation, le don total de sa légitimité, un peuple insoumis dont les caractères ont fait s’effondrer le despotisme comme le népotisme, un peuple de principes, aventureux et cartésien, découvreur et pacifique, guerrier aussi, farouche et inconditionnel de cette liberté si durement acquise, si difficilement étayée, ce jour traînée dans la boue, ce jour stipendiée au nom d’un dessein sans lendemain, ce dessein labouré dont les sillons ne fleuriront que la haine !
Haine écumante et bouillonnante devant le recul de la liberté, haine entretenue et entremetteuse de toutes destructions, haine poussée au paroxysme qui ne nous réserve que l’agonie, si nous n’en prenons garde, si nous ne tenons éloignées ses meutes et ses hurleurs qui profitent du désarroi conditionné par les divisions, l’absence de solidarité, qui éructent dans chaque voix autorisée, par toute réunion légitimée, dans ce pays, qui ce jour exsangue par ses contributions, se retrouve létale en son pouvoir de discernement, toute racine ce jour coupée ou courbée ne retrouvant latitude de son droit d’être et prospérer ! Face à cet unilatéralisme obséquieux, cette reptilité avide de la haine, serait-il temps d’initier les consciences avant qu’il ne soit trop tard, et que nous soyons dans l’obligation de déserter une terre devenue aride, vestige d’un temps vécu qui ne revivra qu’à travers des caricatures grossières, vouées elles-mêmes à la destruction, la destruction advenant toujours la destruction, loi fondamentale de la vie que semblent avoir oubliée celles et ceux qui en sont les moteurs ! L’exemplarité de la révolution française est claire sur ce sujet !
Réveil salutaire n’ayant que ce but signifiant, celui de faire respecter les identités ! Respect inconditionnel qui d’unilatéral ce jour doit être multilatéral, n’en déplaise aux pourfendeurs de légitimité ! Et ce respect multilatéral passe par une action sémantique permettant d’obérer l’action des terminologies associées à une sémantique bipolaire qui ne touchent actuellement qu’une face de l’humanité, accusée de tous les maux, récusée par ceux-là mêmes qui bénéficient de son humanité, face signifiante dont il n’est pas nécessaire d’énumérer ce qu’elle amène à cette humanité qui se retourne contre elle par ce pendant acquis de chaque être humain qui veut obtenir tout sans surtout construire pour obtenir ce tout, et prioritairement se construire !
Ce qui emporte le degré d’une action prioritaire, faille du système unilatéral, se situant très exactement dans le lieu de l’intrapersonnalité humaine. C’est sur cette faille que chacun doit travailler afin de restituer à chacun sa parole afin que naisse ce respect multilatéral, au-delà des mots d’ordre, des litanies agressives, des modules enchâssés des lèpres morbides soumettant, tous ces miasmes d’un système qui assure sa survie en ne prenant en compte que les masses, dont l’intelligence diminue comme le carré de l’échantillon qu’elles représentent, ce qui permet à chaque prédateur, quel qu’il soit, politique, spiritualiste, associatif, de les mener là où il l’entend, l’aveuglement pernicieux devenu, l’ignorance enfantée légiférant, la bêtise associée se révélant !
Faces qu’il convient de mettre en évidence afin d’éclairer leur domaine d’activité, l’acculturation propice à toutes les dérives, le déracinement cause de tous les débordements, l’ignorance, source de tous les maux, toutes forces en action apportant en leurs degrés de dérélictions la suffisance de l’insuffisance, panacée de tous les errements auxquels nous assistons, si tant le complexe d’infériorité se traduisant toujours par un complexe de supériorité, masque du déséquilibre le plus profond, panacée au service de volontés de puissance organisant le chaos afin d’ordonner une volonté impérieuse, celle de la soumission !
Soumission d’autant plus facile à obtenir qu’assise sur le terreau de l’inconscience elle peut se permettre d’asservir sans que le moindre réflexe de révolte ne se perçoive, l’encadrement draconien de l’acculturation au service de l’ignorance jugulant tout esprit conscient dans des liens ordonnés et légiférés par ceux-là même, conscients ou inconscients, qui témoignent de ces volontés de puissance exprimées.
Voici le combat que doit mener chaque être de raison sur cette écume du temps afin que la liberté soit de nouveau l’objet d’un hymne et non pas comme aujourd’hui l’objet de la compromission la plus atone, la plus délétère, noyée dans une brume opiacée où le vivant, l’identité, l’être humain, sont devenus des formes virtuelles qui, par ignorance, entretenue, de leurs racines, se complaisent dans cette absurdité médiatisée voulant les maux unilatéraux et ne remettant en cause qu’une seule face de l’humanité, celle de l’espérance civilisatrice !