De ce Monde

De ce Monde

 

Des cils en éveil aux précarités usuelles de ce monde, inspirent le réveil des algues en sommeil, des chants endormis, enracinés dans la sécheresse des souffles, l’ambiguïté de l’ignorance, les clameurs affamées du vide et de l’absence, toutes forces conjuguées d’une énergie drapée dans la solitude, l’absence, témoins de vagues espérances.

Réveil donc à la pluviosité incarnée, splendeur du fleuve prairial naviguant de hauts faits comme de vastes équipages, par-delà les brumes, porteurs aux autres de ces cargaisons de joie, épices des écumes, des bois de palissandre et de ces cristallisations affines qui s’épanchent, majestueuses sur les sols de la vie, au plus profond de leur sérail, dans une extase magique, candeur de la divinité aux flots rugissants.

Se déversant, explosant en mille couleurs scintillantes et parfumées dont s’abreuvent les fêtes des corps en semis, adresse du monde, de son épopée, de sa beauté, de l’Univers l’enfantement majeur, là aux pulsations des cœurs, libérant l’appartenance au rite du partage en ses sources déployées, de l’humain à l’humain, de l’humain à l’humanité, de l’humanité à l’humain, en l’univers, par l’univers, vers l’univers.

Somptuosité de l’hymne qui ne se légifère mais se correspond, invariable désinence au front d’or libérant en sa majesté le devenir de chacun dans une inépuisable densité, au-delà des rimes obérées par le repliement, l’humain, don, devenant l’humanité et inversement, délaissant à jamais ses masques pour enfanter l’avenir des jours harmonieux et clairs qui tairont à jamais l’obscurité et ses calvaires !

© Vincent Thierry