Constatation

Constatation

 

Dame Bêtise est à son comble dans ce petit monde qui s’ébroue dans ses propres délires, que n’entend-on pas ? Tant de choses inutiles et délirantes nées à la faveur de bruits, de rumeurs, d’incertitudes, réchauffement de la planète par-ci par-là, alors que le pôle Sud n’a jamais été aussi froid, alors que l’Islande se couvre de glace, lutte contre la tabagie, alors que personne ne lutte contre le saint diesel dont les particules sont indélébiles dans nos pauvres bronches soumises à ses recettes.

L’autruche est reine dans ce système qui nous meut et dans lequel nous ne sommes que de petits ingrédients qui se soumettent volontairement à des mots d’ordres ahurissants pour qui veut regarder au-delà de son petit clocher, la pauvreté est reine tant des corps que de l’intelligence, heureusement l’Humain ne se laisse pas aller à ces masques qu’on veut qu’il porte.

La conquête spatiale est en cours, la technologie de l’information prend une amplitude sans commune mesure, la terre se réalise sous les yeux malheureusement effacés de nos contemporains qui se laissent dompter par l’hérésie et ses latitudes, ils n’ont plus le droit de manger, ils n’ont plus le droit de fumer, ils n’ont plus le droit de boire, ils n’ont plus le droit de penser, ils doivent être maigres, très maigres, ils doivent être ceci ou cela mais surtout qu’un seul cheveu ne dépasse pas de leur tête, parodie de toute parodie.

Les siècles ont vu des révolutions pour moins que cela, mais les jours que nous vivons ne verront rien, trop infatués dans leurs menstrues, leurs mensonges, leurs glorifications, leurs vanités, leurs paraîtres, leurs dérives, leurs impuissances, toutes fondations qui enchaînent et destinent à l’esclavage le vivant, toutes forces qui s’enhardissent devant la faiblesse des esprits et des corps, semant la division, enhardissant n’importe quel rêve du moment qu’il ne soit pas réel, qu’il ne prenne pas corps dans le vivant, dans cette force sublime qu’est la Vie.

Qui ce jour hurle de douleur devant l’arrogance sans vergogne des prédateurs qui la lient, qu’elle se rassure, les cycles historiques existent bien et les civilisations comme les êtres Humains, naissent, prospèrent puis meurent, telle la nôtre en pleine décadence, synonyme de disparition imminente, que nous ne pleurerons pas certes devant tant d’infécondité latente, devant ce marasme dénigrant qui marque de son sceau la faillite de toute réalisation humaine, constat qu’il convient de faire pour avancer plus avant et ne pas se laisser perturber par les dissonances qui assaillent tout être par ce monde…

© Vincent Thierry