L’Etat de Droit

L’État de Droit

 

Le délire est partout : une association décide au mépris du droit des Peuples de s’emparer, il n’y a pas d’autres termes d’une centaine d’enfants au Tchad en faisant accroire qu’ils viennent du Darfour et n’ont plus de parents, les « mal logés » sur le territoire Français réclament des logements alors qu’ils ont déjà un toit au mépris de ceux qui n’en possèdent pas, la curée médiatique associée aux « bien-pensants » de notre époque stipendie le pouvoir en place pour cette dernière nouvelle !

Reprenons point à point, car il existe un lien entre ces deux phénomènes, un lien crucial qui est celui de la déperdition de tout repère dans le cadre de la Loi, Loi internationale et Loi Nationale. Affaire de l’association : un groupe d’individus, décide d’aller chercher une centaine d’enfants dans un pays en guerre pour les faire adopter par des familles d’accueil en France. Cette intention serait louable, si nous ne mettions en valeur que l’adoption ne se décrète pas, elle est sujette à des Lois précises tout à fait normales dans le cadre des liens affectifs qui devront se révéler dans le temps entre l’adoptant et l’adopté. On n’adopte pas un enfant comme on adopte un chien à la SPA, c’est l’aventure d’une vie et non pas d’un moment !

Là où tout se corse, c’est lorsqu’on s’aperçoit que ladite association a fait payer les familles d’accueil pour ces « adoptions », et là où la réalité rencontre l’ignoble, c’est que les enfants recueillis par cette association n’ont rien à voir avec des enfants du Darfour, mais sont des petits Tchadiens qui disposent déjà d’une famille ! Qui a « vendu » ces petits enfants ? Comment ont été achetés ou donnés ces petits enfants, dans quel but réel, voilà les questions qu’il faut se poser pour aller plus loin que l’émotion et ses coutumes.

Le trafic d’enfants dans le monde existe, il ne faut pas se le cacher, nouveaux esclaves de sectes ou de filières sexuelles dont les Juges d’Instruction reconnaissent la pertinence effrayante dans la découverte de charniers d’enfants, dont il faudra un jour faire lumière, car composantes de trafics d’organes, de meurtres rituels, (tel en Angleterre, ces petits Africains retrouvés dans la Tamise, mutilés). On peut comprendre que le Président du Tchad ait un mouvement de révolte à l’encontre des faits occasionnés par cette association délirante. Que cache-t-elle réellement ?

Espérons que la lumière soit faite sur cette affaire. Le droit International est ici bafoué, le droit National Tchadien de même, et il est normal que les personnages de cette composante associative soient jugés sur le territoire Tchadien. Nous ne sommes pas ici dans l’Humanitaire, mais dans le vol d’enfant manifeste !

Revenons à notre territoire. La Loi Nationale ici est comme au Tchad bafouée dans tout ce qu’elle représente. Un groupement, dont les personnages disposent d’un toit, au mépris des sans-logis, défie le droit pour obtenir des logements ! Se succèdent près d’eux une multitude de bien-pensants dont on peut s’étonner qu’ils n’accueillent pas ces mal logés, tant leur sollicitude est grande à leur égard, (mais l’altruisme à ses limites, n’est-ce pas mesdames et Messieurs les bien-pensants ?).

La curée médiatique s’empare du phénomène avec une joie morbide, comme d’habitude, car dès qu’il s’agit de mettre en cause les Lois de la République, les médias sont toujours là, et invectivent avec insanité le représentant légal de l’Autorité, qui, se défend avec beaucoup de noblesse. Il convient ici de saluer cette Femme de courage qui lutte contre les aboiements féroces des thuriféraires du « cœur », thuriféraires qui n’en ont pas le monopole, qu’ils se le disent ! Elle défend avec âpreté le droit des sans-logis contre le droit des mal logés, et elle a raison ! Chaque chose en son temps, résoudre le problème des sans-logis est prioritaire par rapport au problème des mal logés. Si elle cède un pouce de terrain, demain se constitueront des milliers de lobbies qui viendront pour une raison ou une autre demander des droits exorbitants le Droit.

Mettons en parallèle ces deux phénomènes, que percevons-nous ? Une constante : le Droit est bafoué au nom de quoi ? De principes déguisés en principes humanitaires. Il serait temps de s’en rendre compte afin de restaurer le Droit, et ne pas céder à des chantages qui sont bien souvent sources de publicités et revenus pour tous les proxénètes de la pensée Humanitaire.

L’humanitaire n’a rien à voir avec ce genre de personnages qui relèvent purement et simplement de la justice, car tenanciers de l’escroquerie intellectuelle ou physique, toujours à la recherche de prébendes qui sont avilissement de la condition Humaine, qu’ils prétendent défendre, alors qu’en fait ils là stigmatisent. Il serait temps que l’État de Droit, impliquant des devoirs, soit restauré en France afin que cette complaisance du morbide s’efface devant la réalité, cette réalité qui fait que nous avons le devoir de préserver la vie des enfants de quelque nation qu’ils soient dans leur propre famille, cette réalité qui fait que nous avons le devoir de loger des sans-abri avant toute action envers les mal logés.

© Vincent Thierry