De la manipulation

De la manipulation

 

Il y a quelque chose d’extraordinaire dans le monde politique, c’est qu’il voudrait que l’on soit constamment en phase avec les utopies qu’il défend. Le plus bel exemple en est donné actuellement dans le cadre de "l’attentat" déjoué dont on nous rebat les oreilles depuis quelques semaines. Attentat, "pseudo" attentat, manipulation, il serait intéressant de retrouver le personnage qui a fait monter le "terroriste" dans le fameux avion, sans la moindre lettre de voyage.

Mais le sujet n’est pas là, ce qu’il y a de particulièrement ténébreux dans cette affaire c’est que l’on tire à boulets rouges contre les officines de renseignements. Est-ce un hasard? Non bien entendu, lorsque ces officines déclarent que l’Iran ne dispose pas d’armes de destruction massive, et mettront plus de vingt ans avant de mettre au point l’arme nucléaire, comme elles l’ont fait pour l’Irak, au demeurant.

Elles ne peuvent donc être que dans le collimateur des politiques qui n’ont d’autre stratégie que de s’annexer, sous prétexte de terrorisme, toutes les zones pétrolifères du Moyen-Orient. Je ne jugerai ici ni les uns ni les autres, je constate simplement que les boucs émissaires des États sont et restent toujours les mêmes, et surtout lorsqu’ils n’ont rien à se reprocher. Le renseignement n’est évidemment pas le mensonge adulé et légiféré, il peut être source de désinformation, mais cette rareté n’est pas son défaut. Ainsi est-on en droit de se poser la question en mettant en parallèle la tentative d'"attentat" contre cet avion de ligne et l’opération politique de discrédit des services de renseignements, de savoir si cette opération n’est pas un montage pur et simple permettant de faire accroire au public que lesdits services ne sont pas renseignés, où mal renseignés, et que leurs conclusions concernant l’Iran sont fausses.

Là où le bât blesse pour le monde politique c’est que depuis le Patriot Act l’ensemble des services de renseignements coopèrent, et que cet ensemble ne peut émettre des suggestions erronées. Qui cherche à discréditer les services de renseignements, dans quel but, et pour quel type d’opération? Quels sont les services impliqués, au service de l’État où d’une politique? Existe-t-il d’autres services qui se substituent aux services traditionnels et qui ne reçoivent des ordres que de comités restreints, au détriment de toute Démocratie? On ne peut que le penser lorsqu’on voit, au même titre de ce que l’on a pu voir en prémisses de la guerre en Irak, que les mêmes ingrédients se mettent en place dans le cadre de l’intervention au Yémen, qui aurait été déclenchée avant l'"attentat" si l’on veut bien se donner la peine de lire un certain nombre de journaux d’opinions sur le net, - (ce qui paraît vraisemblable, puisque chacun sait que le fameux réseau toujours incriminé dispose d’une base dans ce pays qui aurait servi lors de l’attentat du onze septembre) - prélude à une intervention en Iran ?

On peut s’attendre au pire en matière de manipulation dans les mois qui suivent, à l’image de ce qui s’est passé pour le world trade center, sauf à penser que les services de renseignements démantèlent les réseaux de manipulateurs en tout genre qu’ils soient terroristes ou activent le terrorisme. Ce serait là une belle revanche pour ces services qui subissent toujours l’invective et l’injure, la défiguration et l’insulte, alors que sans eux, nous serions bien en peine de savoir si nous pourrions vivre dans le cadre, certes amenuisé en ces jours, de la Liberté.

Qu’il nous soit donné ici de rendre honneur à tous ces combattants de l’ombre qui ont rendu à la sphère occidentale d’innombrables services à la Démocratie et à la Liberté, et je pense plus particulièrement à celles et ceux qui ont combattu le communisme, et qui sans compter se sont donnés à l’idéal de la Liberté, en donnant bien souvent leur vie, sans la moindre recherche de prébendes quelconques, et à toutes celles et ceux qui se battent sur tous les fronts pour maintenir, à tout le moins, le drapeau de la Liberté debout dans ce monde psychotique, et qui ne méritent en aucun cas le blasphème de classes quelconques qui leur doivent plus qu’ils ne pourront jamais leur rendre.

© Vincent Thierry