Jeu pour l’Eternité
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- Catégorie : Etre-Humanité
Jeu pour l’Éternité
Ce sont des passerelles qui mènent vers ces autres mondes, issues des rythmes énergétiques qui dans les fractales divisions s’éploient aux marbres titanesques des densités élémentaires, là, ici, plus loin, dans les nombres et par les nombres mantisses de portiques sacrés qui s’ouvrent, impérissables, aux demeures nuptiales.
Et ces feux se multiplient dans l’incandescence des flots vivants qui agissent leurs pénétrables dimensions, qui dans l’unicité sont paraboles, desseins des équilibres nécessaires à l’accomplissement de la Vie, leurs nombres sont noms, et leurs noms sont verbe, dans l’infini de la splendeur qui vogue, conquérant les altières définitions de ce firmament dont les vagues en secret épanchent des sols vierges, limons des signes qui portent les ramures de l’éternité aux symboliques appartenances, aux candeurs nouvelles à voir, aux épures souveraines.
Dans l’ascension des hymnes, fulgurent un paysage, abreuvant de ses élytres la conjonction des forces libérant la Voie, conjointe, rejointe, déjà marque de cet horizon limpide de la Vie en ses formes et ses chants, en ses clameurs comme en ses désinences, là, en cette réalité dont la permanence n’existe que comme un reflet, le temps en ses esquisses, exponentiel en ses recueils, interne à l’unité, démultiplié dans le généré, dessinant au-delà des apparences l’appartenance.
Parterre fabuleux d’un jeu d’ivoire où les actions s’engendrent, se fécondent, s’irisent, s’anéantissent, se détruisent, toujours renaissent, pour perpétuer l’apprentissage, cet apprentissage du vivant en ses formes, ses degrés, ses perceptions, ses accomplissements, toutes énergies façonnées, dressées vers ce seuil pénétrable de la compréhension qui voit la transcendance azurer l’immanence, symbiotique s’élevant vers l’Éternité, gardienne essentielle aux prismatiques conjonctions, comprises, emprises.
Témoins de toute coordination comme de toute viduité dans ces champs d’espace qui ruissellent le firmament et ses respires, visitant les cohortes des agitations pérennes, dans l’insouciance et l’ignorance, dans une danse triviale où se noient l’avenir comme le devenir, de cohortes en gestation qui s’évoquent et se désirent, dans la force de l’illumination et de ses règnes adventices, dans un souffle ascensionnel perdurant, de cohortes en règne dans le déploiement vital et l’harmonie fonctionnelle œuvrant les instances sacrales de l’Éternité.
Gardienne, fut-elle dite, prenant mesure, sans considération d’évocation et d’invocation, au libre arbitre de l’évolution, dans le mixage des conditions arborant l’oriflamme de l’orientation, insigne de la perception, où le nombre marque de la conscience ses portiques désignés, qui attendent, impérissables, l’annonciation, la volition de l’ordonnance, toutes faces gravées dans la conscience, sans besoins d’apparitions, sans besoins de temples minéraux, le temple étant en cette conscience en ses quatre-vingt-dix-neuf portes, faisant face aux quatre-vingt-dix-neuf portes matérialisées par l’inconscience, en leurs feux complémentaires, canalisant les énergies afin d’initier l’équilibre nécessaire à l’accomplissement souverain.
Celui de la gestation de la Vie en ses formes à l’éblouissement, régénération de la Vie par toutes formes et par toutes forces, de l’Absolu l’indéfinissable, au-delà de la vacuité, de ses dissonances, de ces éléments samsariques fulgurant des croyances, des affinités, des vertus, des enchantements, des actions destructives, toutes formes convexes sans lendemain dans la pluviosité du jeu qui s’alimente, ce jeu où l’acte est un répons, par-delà le temps unipersonnel comme par-delà l’espace unipersonnel.
Densité du libre arbitre désigné qui veille, comme l’éternité elle-même, sur le jeu lui-même, où chaque énergie trouve sa correspondance, où chaque devenir est l’avenir lui-même, et où chaque horizon s’accomplit dans l’horizon, vecteur sensible, intangible, initiant dans son déploiement le pouvoir de la Vie en son firmament ou bien en ses abysses, construction, dissolution, jeu du jeu lui-même qui n’est autre que l’initiation suprême du Vivant à la condition de la Vie.
Vivant gravissant de l’inexpérience vers l’expérience la cime de la nécessité de son déploiement, la Vie, et au-delà de son symbole, la régénération de la Vie en l’Absolu, jeu puissant et souverain dont la conscience est force en laquelle chacun se définit et s’oriente pour façonner une victoire ou bien un désastre, ou bien un statut quo dans lequel se perdent toutes les énergies, ainsi dans l’ascension du Verbe.
© Vincent Thierry