Vœux

Vœux

 

Qu’ils soient ainsi ces Vœux d’azur dans le ciel en parcours de cette terre nuptiale, portés par l’Aigle et le Circaète dans le vent frémissant des diaphanes constellations, là, dans la secrète alcôve des cœurs qui palpitent l’horizon, debout, ardents et triomphants des moires aisances et de leurs poussiéreuses dénatures, alors que le signe de la Vie, inflexible s’annonce, impérieux et soudain dans la Voie et par la Voie toujours renouvelée, alors que la Vie précieuse et souveraine lentement arme ses mantisses pour initier le préau du renouveau par toutes faces de ce monde.

Faces en nombres, faces multicolores, faces essentielles qui vont le chemin des lagunes, les sentes infranchissables et les guets les plus torrides pour porter l’Humain à son ascension, là, ici, plus loin, par les cristallisations éphémères des rives explorées, par les transes Océaniques qui livrent des combats sans fin, par les continents les plus abrupts et les plus émerveillés, par les rêves et les règnes, par cette densité majestueuse qui frappe de son sceau la florale jouvence de l’Éternité qui fonde.

De l’Éternité créatrice et démiurgique qui ne se laisse conter par l’insolence, la médisance, le mensonge, et l’ignorance, halant ses nefs au-delà de ces parcours du vide où se meurent les plus beaux songes comme les plus belles destinées pour quelques rubis sanglants que le soleil décline, trépassant l’indignité et le vil pour ne reconnaître que le sens sacré de l’honneur qui ruisselle d’eaux vives sa splendeur, Soleil invincible terrassant les orbes chtoniens et leurs miasmes éthérés par toutes surfaces de l’ambroisie, en la nef même des temples déchus.

De ces temples en ruines de l’humain qui se parfument de ses larmes et de son sang dans une soumission abjecte que le temps conte, que le temps correspond, que le temps émiette dans une cacophonie dithyrambe dont les arcs sabliers déjà explosent en mille et mille parchemins d’oubli, oubli serein, oubli magnifié voyant l’Ordre en demeure s’éveiller et non se contempler, dans la grâce et la fertilité de l’hymne multiplié à l’infini qui correspond d’un répond l’avenir de la diversité, champ de floralies qui se tresse, innervé des multiples facettes d’un inné inviolable, aux flores en saisons.

Libre dessein des passementeries des roseraies de l’Ouest, des jasmins de l’Est et des souffles exquis des edelweiss du Nord puissant et solidaire, comme des vagues du sud aux embruns d’aloe vera qui puisent en sources sans chagrin la renaissance puisatière des fleuves de ce temps, ainsi, alors que se dressent aux racines inexpugnables les Peuples en éveil, terrassant l’ovipare indétermination, l’infatuation, l’orgueil démesuré de l’atrophie et de ses chantres, jugulant leur souffle dédié à Thanatos crachant son venin sur toutes faces de ce monde, dissipant à jamais les prétentions d’une usurpation dénaturée voulant immoler la réalité au profit de sa virtualité.

Victoire souveraine qu’un hymne entonne par toutes les Nations de ce Monde, un hymne profond qui se répond de chaumières en chaumières, de bourgades en bourgades, de villes en villes, de capitales en capitales pour annoncer la libération de l’Humain de ses chaînes, des carcans de l’humiliation, des basses-fosses de la folie qui le voulait esclave de la pacotille et de ses feux, libération du Corps, libération de l’Esprit, libération de l’Âme à toute soumission, voyant enfin l’Être Humain debout regardant ce monde comme tremplin de sa destinée, ces milliards et milliards de galaxies qui veillent son chemin, attendent son écume, son harmonie, sa devise inflexible qui est celle du conquérant serein et souverain.

Advenant la Vie par toutes faces de son emprise et de son rayonnement, élevant la Vie dans sa flamboyance et sa majesté, libérant toutes souches de l’empreinte de la nuit et de ses allégeances triviales, afin de les transcender dans la luminosité étincelante et impériale de l’Avenir d’une gloire concordante à l’Honneur et son invariance, l’Unité souveraine, Unité de l’Être Humain, Unité des Êtres Humains en souffle de leurs racines inexpugnables, que nulle virtualité, jamais, ne pourra périr sinon pour périr elle-même dans l’indéfini incommensurable, ainsi vont ces Vœux dans cette année nouvelle qui frappe à la porte de l’Humain afin qu’il prenne son destin en main et dans cet hymne ouvre les portiques de l’enchantement à Être au lieu de paraître, ainsi alors que l’Aigle et le Circaète scrutent l’immensité et la plénitude, attendant ce Chant de victoire pour l’accompagner vers l’Éternité.

© Vincent Thierry