La croisée des chemins
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- Catégorie : Littérature
La croisée des chemins
La croisée des chemins est là, il convient d’en prendre la mesure, cesser de se fondre dans les arcanes de la velléité, et devenir, au-delà des atermoiements, des plaintes et des esquifs, plonger avec volonté dans ce bras de mer sans équivoque, et dans la vague de la sagesse régénérer l’avenir pour le propulser en deçà du néant et de ses ornementations ; voici le choc qui se doit, salutaire et déterminé, salutaire et déterminant, au-delà de la suffisance et de ses modes statiques qui ne sont que les empires de dérives dont les syndromes s’adulent les uns les autres afin de créer des chaînes qui semblent incassables.
Mais qui finalement ne sont que des béquilles dont on se sert pour mieux s’asservir. Plonger donc et nager vers le port salutaire, où échouée se tient cette nef qui ne demande qu’à prospérer, cette nef aimée qui cent mille fois reniée par infortune de la volition, se doit enfin d’être gréée afin de voguer dans le réel vers le réel et avec le réel, dépassant ainsi les limites du statisme, affinant son verbe et sa destinée dans la rencontre de cette nuptialité n’ayant jamais cessé d’être, contre vents et marées, nuptialité dont les chants sont toujours vivants, transparaissant intarissablement en chaque émolument du temps et de ses générations.
Ardeur comprise qui doit s’affirmer par-delà le rêve, l’espoir, le songe. Ainsi le sommet de la vague, atteint, correspondance de la vision de l’Aigle qui contemple du sommet de son aire, l’amplitude géométrique des multiples possibilités existentielles qui s’adressent à lui, pléiades d’orientations qui se témoignent et dont l’issue vitale ne se retrouve que dans le cœur d’un seul d’entre eux, le chemin, chemin du respire talismanique que la vertu compose, chemin sans houle permettant de naître l’allégresse au firmament, instance du propos qu’il convient de suivre afin de faire vivre et vivre tout simplement.
© Vincent Thierry