Âmes éthérées
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- Catégorie : Littérature
Âmes éthérées
Âmes éthérées aux puisatières innocences s’en viennent de marches nobles aux alluvions des temps, délibérant des clameurs adulées, des chants retenus et des hymnes divins portant à la mémoire le flambeau de l’horizon au cil ouvert devant la nature des opiacées vrillant de leurs menstrues les aubes de la terre, fumerolles enorgueillies de larmes d’ivresses, de promontoires d’abîmes, de constellations troubles et glauques dont les limbes sont la moisissure de la matière ensemencée.
Dont la nue s’abrite, se protège, en éclosant des chrysalides d’armoiries devant leur espace concaténé, obnubilé par le ferment d’épures incertaines, aux noms en nombre disloqués par les feux de la barbarie la plus atone, la plus absconse, la plus sauvage, injuriant les vivants par des décades dont l’histoire ne s’ennoblit, car se diluant dans la prosternation à l’inexistant, à l’artifice avide englouti lui-même dans d’adventices fanges lui servant de refuge, le refuge du déni de la Vie, un déni constant aux mortelles errances, aux divinités exhalant des immondices se repaissant de la chair humaine, pour l’atrophie de ses velléités.
Il y a là l’ombrage visqueux du marais putride dévisagé, outrance en son extase, délibération en ses mensonges, déviant de la Voie pour jouir de son inversion et exposer ses principes dans une source de sang dont la parure est immonde, enchantée, œuvrée, prospérée dans des litanies sombres et pourpres régissant les tempêtes de ce monde, nées de roitelets imbus, de gorgones solidaires, aux draperies étranges où des symboles paraissent, des symboles inexistants leur éclat comme leur enfantement, extinction même de la luminosité.
Où se pavanent en leurs ors des messagers se désirant triomphe dans l’inexistence, injustes à propos, querelleurs à souhait, batailleurs en semis, agitant les larves devenues de ce qui fut l’Humain avant qu’il ne tombe dans la méprise absolu de son essence comme de sa substance, agonisant aux vestales enfantées par la nuit et ses écumes, sacrifié avant même que de naître au monde, assassiné dans le ventre de sa mère, assassiné en l’aînesse de sa consécration, assassiné en fonction des fluctuations morbides de matérialités insipides, dont la force est rempart du néant.
Être vide de conscience, obéissant comme une fourmi à l’avidité grotesque, à la tempérance visqueuse, à l’abandon de sa réalité pour le décor de la virtualité fondant ses espérances à la désintégration, et non à cette aventure fabuleuse inscrite par la Vie, dépassant toute incertitude pour plonger dans la gloire de l’inconnu afin d’en démystifier les ambres, heure sans génération par cette œuvre écrasée par la laideur, la cruauté, la vanité plurielle, la jalousie, la fétidité, la haine de ce que certains ne peuvent concevoir, la haine de la Vie.
Rictus de fanges dénudées hurlant comme les troupeaux à la mort de la beauté, car soumis à la défécation tribale d’aires qu’ils ne maîtrisent, ne comprennent, car chiendents de la réalité, cette réalité fondée sur des assises solides, force et forge des Êtres Humains, la famille, l’Ethnie, le Peuple, la Race, l’Humanité en ses multiples facettes d’un arc-en-ciel devisé, ce jour roulant dans la boue pour offrir aux licteurs le droit de le déliter de ses constantes, de ses horizons complémentaires, afin de le broyer dans la poussière et sa mystique délirante.
Une mystique naine, issue des plus vastes embrasements conjugués ce jour pour l’anéantissement du vivant, devenu chose, matière, immondice dont on tue la cognition afin que malléable il acclame sa soumission aux déjections philosophiques, spirituelles, physiques, artistiques, plus encore les convient, les adulent et dans un acte de servage prie pour elles dans une votive allégeance fêtant l’apogée du pourrissement le tarissant.
Ainsi alors qu’il lui suffit de regarder les acquis de leur mensonge pour se défaire de leurs ordures, les démystifier, les dévoiler, et par là même les reléguer à leur nature visqueuse, celle de l’incapacité à vivre, pour délaisser à jamais leur obséquieuse décérébration, et naître à la puissance du Vivant, de cette ordonnance innée ne s’entachant de la plaie innommable se voulant vertu, et dépasser son carcan afin de naître à la Voie qui jamais ne s’estompe, fut-elle embrumée par les distorsions temporelles, comme par les malversations futiles et inutiles de respires esclaves et profanés s’imaginant dans leur laideur, illuminations ….
© Vincent Thierry