Monde étrange
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- Catégorie : Philosophie
Monde étrange
Monde étrange, où toutes les valeurs s’inversent, où le sens commun se cantonne dans les marginalités, où l’essor n’existe plus que pour en avilir la grandeur, la parure, l’honneur, monde sans Voie s’accomplissant dans la défiguration, l’amertume, la boue la plus putride, monde sans espoir où la nuit lentement, de son manteau de mort, empourpre toutes citadelles, monde sans écrins, sans devenir, s’étouffant dans une auto destruction inaltérable, monde où l’humain est sujet de toute culpabilisation, de toute menace comme de tout anathème, monde grouillant de pouvoirs instinctuels en essaims s’éployant pour renaître et disparaître dans des faisceaux de violences défigurant le visage de l’Humain, monde bestial où le couronnement se tient dans les moires aisances des scories les plus aphones, monde sans devenir s’écroulant sur lui-même dans un cri d’épouvante, noyé de torpeur et de folie, dénature dans sa course le menant vers l’abîme le plus délétère.
Cet abîme où la Vie n’existe plus, sinon que larvaire, stipendiée, enchaînée, broyée, exterminée, par les rouages de systèmes en dérive n’ayant pour avenir que l’apocalypse et ses phares, pauvre monde assassiné par l’atrophie et ses esclaves, atrophie de l’humain ne vivant plus que d’une de ses forces, voyez là, le primitif dans son assurance permissive se vautrant dans l’infatuation et le ruissellement de ses scories, voyez là le matérialiste s’époumonant, se disant humanisme afin de mieux parjurer le nom de l’Humanité en dominant sa réalité, voyez là le spiritualiste dévoyant le sens de la Voie pour de reptiles intransigeances n’ayant de fondement que l’assise de son abstraction.
Voyez là tous ces êtres qui n’ont plus de noms, leurs racines dévoyées s’enlisant dans les miasmes des mensonges autorisés et réglementés, toutes faces humaines allant vers ces buts qui les verront de la terreur les nocturnes aisances, malléables à souhait, soumises, prêtes à toutes les exactions pour complaire, assurer leur pâle avenir dans ces sociétés qui se déifient, s’imaginant un seul instant détenir le pouvoir, alors que le Pouvoir ne leur appartiendra jamais, tant le Pouvoir ne se songe un seul instant dans la médiocrité et ses fosses d’aisances, le Pouvoir étant lumineux et Vivant, et non couvert du manteau de la mort annoncée.
Pouvoir rayonnant qui sera repris de ces mains fauves, lorsque la Liberté reconquise brillera de ses mille feux, la Liberté de Vivre et non l’enchaînement à la prostitution des mots d’ordre, de la pensée unique, de la folie qui meut cet univers condamné voyant la Culture dénaturée, l’Intelligence bafouée, la Liberté enchaînée, Pouvoir de l’Humain, Universalité par essence, harmonieux, noble et conquérant, respectueux et respecté, allant vers son destin qui n’est pas celui de l’auto destruction mais de la construction vitale, allant par-delà les scories pour enfanter la complémentarité, l’ordonnance du devenir dans la Liberté épanouie, d’un pas sûr s’éployant sur l’immensité de cette Terre, ce jour emprisonnée, et par-delà les contingences de la gravitation, fertilisant les étoiles.
Son destin le plus précieux, son destin qui fait tant peur aux larmoyants pouvoirs qui n’ont d’assises que sur la terreur et la peur de perdre leurs pauvres panaches en haillons, si tant qu’ils s’inventent un monde intellectuel figé, barbare et désintégrant, qui ne bouge pas, un monde figé où tout est sujet à flagellation, jusqu’au droit pour l’Être Humain d’exister, alors que tout est mouvement, construction, élévation, désintégration, à commencer par notre planète, dont l’Humanité abandonnera le sort naturellement afin d’essaimer les galaxies, devenir qui se passera de leurs larvaires intentions, rendant la plénitude à l’Être Humain et l’Humanité.
Voie d’accomplissement souveraine que leur néant ne pourra en aucun cas contrarier, la Nature, non la nature qu’ils estiment devoir nous faire accroire défigurée afin d’asseoir leur pouvoir en faisant craindre sa destruction par de fallacieuses inventions déployées afin que la culpabilisation des Humains soit telle qu’ils ne recherchent leur accomplissement, la Nature donc revenant toujours à l’Harmonie, ainsi et par-delà ces temps d’esclavage permettant à l’Être Humain conquérant de hisser l’Humanité vers la conquête de son destin souverain, qui n’est pas celui de la larve, mais de l’Aigle, n’en déplaisent aux tenants de la pensée unique qui ne resteront dans l’Histoire, non l’histoire légalisée, qu’un pâle souvenir aux yeux des enfants de l’Humanité accomplie !