Dans ce préau

Dans ce préau

 

Dans ce préau mythique, livre de contes farandoles, se tiennent les auspices du renouveau, sans allégeances, sans corruptions, sans ces moires aisances qui couvrent de cendres les esprits défaits, aveugles et stériles, ovipares de leurs préhensions funèbres, et l’âge sans sursis, dans la culmination des principes vivants, alimente ce feu, horizon palpable, thématique puissante de la régénérescence de toute force comme de toute flamme créatrice, menant de l’œuvre la parure.

Indéfinissable pour le désenchantement, tremplin pour l’enchantement, nef aux voiles grées délibérant le sort, assignant les méandres à une ouverture sur ces mondes qui ne s’isolent, mais téméraires, lanternes de leurs temps, vont la lumineuse perception de l’avenir, cette aventure mille fois profanée par la léthargie, ce jour dans l’abîme, aventure Humaine, aventure qui ne cesse en ce lieu et par ce temps dans et par la soumission reptilienne, face de l’atrophie de l’imaginal, s’inventant des mondes sans devenir, des espaces infranchissables, réduisant l’Être Humain à un étron.

Face édulcorée n’ayant de perception que celle de son atrophie à vivre, qu’il convient de laisser graviter, et en aucun cas convaincre, dérision, allant de l’avant, par-delà les caducées de leurs rives enchevêtrées par l’orgueil et l’arrogance, qui conviennent si bien à la médiocrité, aux fins de semer et ensemencer l’immensité, ce champ d’action de l’Humain, qui libéré de la cécité ordonnancée par des pouvoirs de nains, des handicapés de la Vie, ces pouvoirs qui en sont encore à s’inventer des dictatures, alors que des milliards d’étoiles attendent le pas conquérant de l’Humain, afin de se propulser dans la création pure, cette création majeure officiant en chaque degré de l’infiniment petit comme de l’infiniment grand.

Dont la connaissance et la maîtrise, permettront à l’Humain de réaliser son Unité symbiotique et aux Êtres Humains de réaliser l’Unité symbiotique des Univers en citadelles dressés devant leurs yeux, ce jour pour la plupart aveugle, demain à l’aune du combat de restitution de la Voie, milliards de consciences voguant vers l’infini et annonçant le sacre de l’Humanité, volonté, courage, détermination de son avenir, libre et complémentaire de tous allant debout vers ce Chant de la Vie, écartant les scories de son seuil, les adventices paraîtres, pour qu’enfin Être, il transfigure le devenir, ainsi et par son Chant porteur illuminant la Vie, par son pouvoir libéré de transcendance, qui en accord avec l’immanence, le mutera dans la pérennité et non dans la destruction, tel en ce jour de nuit, où la nuit est plus sombre que la nuit elle-même…

© Vincent Thierry