Dans la nue du Verbe
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- Catégorie : Philosophie
Dans la nue du Verbe
Dans la nue du verbe, l’oasis victorieuse épanouit ses heures de félicité, et, adventice, souveraine, l’âme fluviale se hisse au-dessus des eaux pour en arborer la beauté. Il y a là, mesure de toute détermination, de ce pas franchi menant vers la liberté, individuelle et collective. Individuelle dans le sens du dépassement de la frivolité, du superficiel, de ce miroir sans répons qui façonne ce monde, clinquant absurde du paraître qui enlise la multiplicité dans les scories qui sont bénéfices de l’usurpation et de ses tentacules immondes qui broient nos identités comme nos sociétés.
Collective lorsque enfin dans le sens du réel se meut l’identité qui accomplie et s’accomplit, par-delà les opiacées vénéneuses du pavlovisme d’État qui roucoule ses inepties afin de leurrer les êtres, les êtres en leur renom, Ethnies, Peuples, Races, Humanité, toutes définitions qui ne peuvent complaire au carcan des déracinées qui se veulent maîtresses et maîtres de nos destinées, et qui ne sont finalement que maîtresses et maîtres que de leurs dysharmonies, qu’ils légifèrent, triomphants, sans se rendre compte qu’ils ne trompent qu’eux-mêmes, et que l’Être collectif en ses racines, les regarde avec une indifférence totale sachant que ce qu’ils construisent n’est que poussière que le vent de l’harmonie dissipera, lorsque le collectif revendiquera et prendra le chemin de la liberté qui lui a été fermé par le sommeil indivis que toute dictature impose pour parader.
Car il ne faut pas se tromper, la Liberté ne se transige pas, ne s’achète pas, ne se corrompt pas, ne s’avilit jamais, ainsi reparaît-elle toujours sur les sentes les plus poisseuses de cette déréliction que l’on ose encore nommer démocratie dans nos pays, pauvre démocratie travestie et fardée qui déambule les sombres palais où règnent de sombres personnages qui ne sont autres que tenants et aboutissants de cette dictature qui se prononce, qui prostitue la Démocratie, qui réglemente sa disparition, qui ornemente sa mort imminente !
Nous voyons là le débat clos de cette perversité qui semble faillite de nos destins, de nos identités, de nos peuples, qu’il suffit tant au collectif qu’à l’individu de reconnaître, non plus en mouton, mais en être conscient pour en voir les limites et poser les fondations de l’avenir. Antipodes du présent falsifié, ruptures, les connaissances innées tant de l’individu que des collectifs permettant, dans le cadre de la Liberté invincible, d’en contourner les pâles opiacées qui engluent la Vie, stérilisent l’avenir, et d’inscrire la Vie dans une civilisation dans la Vie, par la Vie et pour la Vie, terrassant à jamais cette civilisation de mort.
Dont chaque jour nous voyons les ravages nauséeux dans les corps, les esprits et les âmes de nos concitoyens, assourdis par la grandiloquence de thanatos, dont les prêtresses et prêtres s’agitent frénétiquement en chaque lieu de notre temps.
Ainsi la mesure de l’épanoui qu’il suffit de déployer pour que les miasmes ne saillissent la temporalité, ainsi dans la mesure du Vivant, que chacun doit accomplir sous peine de se renier lui-même.
© Vincent Thierry