De la lâcheté
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- Catégorie : Philosophie
De la lâcheté
Ce jour, nous n’avons plus affaire à des Peuples ouvragés, cultivés, fiers de leur passé, cherchant à se propulser dans l’avenir, en condition de prise en main de leur avenir par élection de la capacité, mais à une masse informe, noyée dans les menstrues d’une hémorragie migratoire confluant à la débilité la plus profonde.
Ici, les racines sont sujettes à la délation, relèvent du "droit", l’histoire est réécrite, la recherche historique interdite sous peine de jugement, ici n’est accepté que le masochisme le plus béat au regard de son identité. Voici ce qu’il en est, rien d’autre, dénaturant en notre Pays, un Peuple qui aujourd’hui n’est plus que larvaire, clameur de son propre asservissement, un Peuple dont on a par ce joug castré la virilité, le sens de l’honneur, la capacité de réaction, qui ce jour se laisse tondre comme un mouton par ces maîtres, banquiers, financiers en dérive, qui agitent les épouvantails politiques afin d’enraciner encore plus de clémence dans ces ventres sans esprits que sont devenus les citoyens, non-être, qui se gargarisent de leur fatuité, de leur orgueil, de leur ignorance, de leur incomparable anémie intellectuelle.
Il n’y a ici rien à espérer de ce troupeau de ruminants qui se laisse dompter par les illusionnistes en tout genre qui se gargarisent de leur petit "moi", qui n’est en aucun cas une réalité mais une virtualité façonnée par la démiurgie du paraître, parasite fangeux qui ne se bat pas pour le Peuple mais pour satisfaire son propre plaisir.
Le temps inscrit toutefois sa résurgence, car le temps n’est pas maîtrise, il est fluctuant, propre à chaque individu, passé inscrit génétiquement, qui devant la prison, le carcan imposé par l’atrophie, se réveillera inévitablement pour retrouver la Liberté, dans une, deux, trois générations, certainement pas dans celles qui s’inscrivent ce jour, toutes éperdues du matérialisme virtuel qui façonne leurs âmes, toutes en voie de l’accomplissement de leur mise en esclavage acclamée.
À l’aune de la bestialité consentante le politique marque son droit de pouvoir, et ce droit de pouvoir en ses mains de pantin obéit la mesure des maîtres auto couronnés qui le manipulent. Il aura bien fallu l’asservissement des esprits et l’aliénation des corps pour en arriver là, quant à l’âme, nous n’en parlons même pas, et encore moins de l’unité, devant les êtres fracassés que nous voyons devant nous, courbés devant le joug, à genoux devant le veau d’or, en reptation devant le clinquant, la pacotille, la verroterie qu’on leur donne, tandis qu’autour d’eux s’engraissent les baleines financières qui les asservissent.
En contrepartie de cet esclavage, ils ont droit à toute dénature, jeux, drogue, sexe, assistanat à satiété, les maintenant dans cette déité de la déréliction qui veille dans tous les mouvements politiques leur canalisation, les inscrivent dans cette illusion qui les façonne, les aveugle, afin qu’ils ne réfléchissent un seul instant sur leur condition, qui se révèle à la clarté de la réalité, d’une inhumanité répugnante, celle qui s’inscrit dans l’apologie du je et du moi, de l’égoïsme le plus forcené, développant toutes les lacunes qui lui sont propres, le mensonge, l’hypocrisie, la bassesse, la délation, toutes formes complaisant la bestialité de l’apparat qui encourage cette répugnance faisant fi de la droiture, de l’honneur, de la grandeur, de l’humilité.
Ainsi la chienlit qui rumine dans ce pays qui fut celui de l’espérance Humaine, envahi ce jour par toutes les latrines de ce siècle, se complaisant dans le vomitoire de son incarnat pour complaire au mondialisme putride. Ainsi alors que le monde d’autruches qui couronne ce mondialisme vient d’offrir à ce monde le couronnement d’une lâcheté acquise face au devoir de reptation qui coordonne son pouvoir. Pouvoir de l’incapacité par excellence, incapable de prendre les décisions formelles qui permettraient d’éradiquer cette crise économique que traverse notre monde, née de la putridité et retournant à la putridité, grâce à la perversion régnante.
Non, il n’y a rien à espérer de cette dérision de l’incapacité qui parade, aux mains d’une finance apatride n’ayant d’autre vocation que la mise en esclavage de l’Humanité, rien du tout. Cela doit-il vous décourager ? Bien au contraire, vous savez désormais, car vous vivez l’événement, qui fait la loi dans vos pays, qui manipule tous les partis politiques quels qu’ils soient, pourquoi l’idée de Nation comme d’Identité est laminée, pourquoi la calomnie à l’encontre de notre réalité biologique est exacerbée, pourquoi nos cultures sont détruites, pourquoi le servage migratoire est déployé.
En connaissance, désormais savez-vous contre qui lutter dans le cadre de la Démocratie, du moins ce qu’il en reste. À vous de choisir. Vivez en reptation ou debout. À chacun ses choix, en conscience que le système s’effondre sur lui-même, et que quel que soit le choix individuel de ce jour, il participera à l’éradication du système actuel, par accélération de sa destruction en suivant ses directives, ou par destitution de ses desseins en initiant le système ouvert auquel chaque Être Humain aspire.
© Vincent Thierry