La capacité

La capacité

La capacité est l'art d'appréhender les problèmes, les analyser, les synthétiser puis par cette faculté synthétique les résoudre. Un problème est lié à un contexte, invariant qui monopolise et qu'il convient de signifier non dans son degré exclusif mais dans la permanence des degrés du réel auquel il appartient, ce qui en d'autres termes peut être dit sous la forme suivante ;

" Le problème est l'arbre dans la forêt, et ce problème ne peut obérer l'existence de l'ensemble des arbres de cette forêt, ainsi faut-il en cerner les interactions qu'il compose avec cet ensemble pour mieux s'approprier le moyen de résoudre le problème qu'il détermine, mais aussi l'interaction qu'il monopolise dans ses différentes composantes pour en extraire le composant matriciel qui en est la cause.".

Nous voyons ici que l'analyse ne peut porter uniquement sur la surface tant externe, l'environnement, qu'interne, l'individu porteur, mais bien dans les racines tant interne qu'externe. Il n'y a d'analyse que dans cette réalité et de capacité que dans la résolution par cette analyse de ou des causes engendrant le problème, car par rétroaction tant en les composantes de l'individu qu'en les composantes externes, le problème peut devenir l'invariance par excellence qui brise toute volonté, telle qu'on le voit dans le cadre de l'individu, en les domaines de la psychologie formelle, délire de la persécution, paranoïa, phobies, et telle qu'on le voit dans le cadre des sociétés, en les domaines de la sociologie formelle, laxisme, atrophie, dictature, panoplies du vide consumant le dynamisme tant de l'individu que des sociétés.

La capacité est mesure de ce vide et dérégulation de son emprise par mise en œuvre du déconditionnement de l'Esprit, comme de l'intellect, déconditionnement de l'énergie individuelle comme collective, par mise en œuvre d'une restauration graduelle en l'individu comme en les sociétés de l'harmonie, harmonie qui ne s'autosuffit mais bien au contraire s'amplifie pour aplanir les "sur moi" (problèmes) conditionnés tant par l'individu que par les sociétés en rétroaction.

Il y a ici mesure de reconstruction par déstabilisation des accroches virtuelles, permettant de donner un sens à la réalité dans le dépassement des problèmes pour lesquels il ne suffit seulement d'en résoudre l'essence mais permettre à chacun des individus composant des sociétés d'en résoudre les équations multiples, dont on ne peut circonstancier les approches dans la linéarité mais bien dans la complexité de l'invariance géométrique.

Cette méthode est application et trouve sa vertu dans la reconquête de l'énergie gouvernant chaque face du vivant. On la retrouve dans certains états de conscience initiés par les arts martiaux, les différentes formes du yoga, et dans une mesure appropriée dans la résultante de la mystique contemplative.

La capacité n'est donc pas réductible à une connaissance, un acquis, mais une maturité énergétique qui doit tout à la surconscience, état de l'imaginal transcendant, qui ne se résume à l'ordonnancement de problèmes mais bien à leur résolution harmonique.

Architectonies, Être et Sociétés sont indivisibles et dans le cadre de cette capacité, mantisse d'un développement commun qui détermine l'avenir et non la rétroaction comme les fondent les systémiques primitives, matérialistes ou spiritualistes que connaissent nos civilisations actuelles.

La capacité gréée la symbiose harmonique de leurs potentialités. Ainsi comment peut-on parler de capacité lorsque l'atrophie ou "sur moi" est prédominance ? Ceci nature le champ de réflexion que l'on se doit d'exprimer et conditionne dans la synthèse que l'on peut en faire, l'orientation vitale que l'on peut en attendre, tant en soi-même qu'en les Autres, et dans la permanence des existants sociaux, et dans la permanence de l'identification sociale, en ses gouvernements comme en ses autorités.

Ici se tient le lien indivisible que chaque individu se doit de reconnaître, assumer, et épanouir afin d'orienter, au-delà des dérives singulières que nous connaissons, l'arbitraire, le conflit, l'errance, et sa vie personnelle et la vie des sociétés comme des civilisations qui en sont clefs de voûtes.

© Vincent Thierry