Rives Nouvelles

Rives Nouvelles 

Des rives nouvelles aux stances éveillées, qu’univers les souffles abondent de forces nuptiales, ici le vœu des âges se renouvelle, se parfait et irradie, tel le songe prenant forme et dans l’idéalité souveraine enfantant la beauté, la moisson des temps éblouis de saisons victorieuses, aux horizons limpides, délaissant les rives escarpées, les roches aux embruns, les brouillards de prime jeunesse, pour vivre la densité, l’émotion, la clarté d’une éternité non plus devisée, mais resplendie.

Dans l’écume du parfum des roseraies ourlées de frais propos, dans l’enchantement et la magie des sages élégances, de ces rives de lotus azurés, pures merveilles dont les nectars sont des fleuves aux cours fertiles, initiant des îles les secrets, plages de fenaison, dans la livrée des cieux aux assauts solaires, allant d’écumes en écumes la parousie des regards qui ne se perdent, dont le chant se répercute comme une douce mélodie, dont l’œuvre éveille le chœur du vivant.

De ramures en élytres, réveillant les sortilèges de l’Amour, de rimes en rimes, de volutes en volutes, affermissant sa splendeur, destinant ses mirages sous l’ovation des oiseaux lyres aux nidations sereines, levant du frisson des vagues l’innocence immaculée d’un verbe de chatoiement, l’espace d’un firmament conjoint, absout  par la mélopée mélodieuse des sources sous le vent.

Témoin de vaste noblesse comme de haute renommée, de l’incandescence du règne du partage, de la reconnaissance envers ces éclairs de la Vie, cette Vie souveraine tel un fleuve, après avoir été ru, source, naturant le destin humain vers l’océan fulgurant de la lumière, de la création en ses agencements comme en ses engagements les plus divins, à la pluviosité granitée modelée, irisant, parfaite,  les fastes l’enchantement de la beauté sans éclipse.

De la splendeur toujours moisson victorieuse, mémoire s’il en fut, histoire symbolique des œuvres du Chant de la volition qui ne s’estompe, mais qui, bien au contraire, grandit, tel un hymne intarissable dont les écumes, volutes enfantées aux rimes discrètes, s’en viennent aux marches du palais.

© Vincent Thierry