Écumes du jour de la Vie

Écumes du jour de la Vie

 

Dans la décence du matin et du jour de la Vie, aux flots d’azur qui marchent à grands galops les flammes fraîches des sables mordorés, dans l’espace majestueux des houles et des cimes rejoint des étoiles passagères à la lumière du sérail qui jaillit, l’Âme sillonne la vertu et la pluie d’arc-en-ciel, aux grenats des adages lentement puise en sa source le miel de l’horizon pour d’un safran éployer sa force aux orfèvreries diamantaires des mystères à propos, limbes des cycles et sites des pluviosités granitées qui s’abreuvent aux sillons de la volupté et de ses épanchements.

Monuments de festives langueurs dans la communauté des rites qui s’approprient, se perpétuent, et qui, dans l’immensité d’un cri rejoignent la dimension sacrée de la renaissance et de ses fruits, danse à mi repos des algues sous la nue, que la déité des âges signifie, alors qu’un ruisseau d’ambre parfume le dessein fatal de la pérennité, de ses lagunes portuaires de fauve roseraie aux lianes épervières qui chantent dans un vol gracieux les stances d’un partage, les souffles d’un précieux équipage, gréant de nefs altières les préciosités du Verbe et de ses coralliennes effervescences, sans abandon du terme qui lui-même dans sa vêture de printemps, à la parure ourlée de divine essence, lance dans l’azur un vol de circaètes éblouis.

© Vincent Thierry