Que le songe de la Vie

Que le songe de la Vie

 

Que le songe de la Vie ne s’héberge dans des rives incongrues où la menace devient reine, cette menace délirante qui s’inscrit dans les fastes d’un propos, dans les rires et dans les actes des puissances qui marchent vers la folie et son royaume, que ce songe jamais ne s’oublie par le plus humble comme le plus fort par-delà les trêves, les guerres et les outrances du langage qui se glorifie de sa propre destitution lorsque le sang versé devient la parabole du bonheur.

Que jamais ne cessent de penser les uns et les autres à cette obligation sacrée que nous avons vis à vis de la liberté de vivre, cette liberté bafouée de plus en plus dans le regard des fauves reptations qui immolent jusqu’au nom de sa grâce et de sa volonté, pour de faibles dérisions dont les hospices sont les amalgames monstrueux de scories qui baignent de leurs tentacules les limbes de ce monde, ces limbes qu’il convient d’éclairer de la plus vive lumière, cette lumière indivisible qui marque de son sceau toutes fractales dimensions afin de les élever vers ce sommet d’azur où chaque Être humain reconnu et respecté parle en paix à chaque Être Humain.

Dans une diversité sublime et surtout par-delà les règnes moroses des identités détruites renvoyant à l’œil de tout peintre, ce tableau glauque où nulle couleur ne transparaît, ou nul désir ne s’inscrit, latitude de l’abstraction qui ne peut se vouloir maîtresse de ce Monde dont elle figure la destitution. Ainsi et que chacun veille afin que ne se produise cette antinomie de la Vie dont chaque vivant ne peut en servir le destin sous peine d’oublier la vie et de se retrouver réduit à la plus simple expression des amibes qui peuplent le silence…

 
© Vincent Thierry