Des signes

Des signes

 

Des signes s’en viennent à tire d’aile, dans la joie féconde des lys harmonies, libre joie de parcours suranné où l’onde bue est un calice de sépale, danse diaphane amazone rompue au sort des écrins, là où les feux antiques se prononcent, clameur du jour aux dunes escarpées, par ces mondes de miel, d’azur, et d’instantanéité, véhicules des pluies vagabondes, de ces houles de promesses qui vont et viennent la densité des règnes, là, ici, plus loin, correspondants la fertilité des joyaux au couronnement frontalier, de pluies de gemmes l’incarnat, le rubis, au prisme des agates des ambroisies aux sèves fières et parfumées, festives langueurs des souffles adulés, fêtes de la nue, de l’enchantement de ses préaux de romarin.

De l’enfantement qui sourd la prééminence du verbe et son état, danse à midi, danse à minuit, dans le vertige des algues blondes, qui sans sursis, s’épanouissent et se conjoignent pour offrir ce vœu souverain d’être dans le vent, d’être encore et pour toujours le rêve sablier de la jouvence et de ses œuvres, pâmoison d’une secrète ardeur, qui s’inscrit aux sages bruyères, dans le pré gracieux des ordonnances millénaires, sous les chênes aux frises insolentes répercutant leurs ondes en majesté, dont la volonté s’initie, se développe, s’enrichit et se parfait, libérant, vaste flot et tendre élan, les senteurs de toute moisson, alors qu’en la pluie solaire se dresse le firmament, des hymnes dans la profondeur d’un rythme…

© Vincent Thierry