Ivoire pâmoison
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- Catégorie : Poésie
Ivoire pâmoison
De la nue cendrée l’ivoire pâmoison de sérails en sérails vogue l’éternel renouveau, des limbes myosotis aux parterres des floralies divines, sans masques et sans outrages, libérant en volutes des fumerolles légères, moiteurs de santal, d’indigo, de jaune étincelant et d’autres couleurs en corps, parfums de lys éventails, d’airains apprivoisés par les bourgeons des cils éveillés, tendus vers de nuptiales appartenances, en ce miroir des âges aux ondes souveraines, dont les écharpes cristallines marquent de leurs fleuves souriants les promesses d’une aube libérée.
Inscrite aux danses amazones de clameurs accomplies, de souffles apaisés, transfigurant des songes et des rêves advenant aux mystères éblouis la parole mage, sage de ce flot vainqueur, naviguant de l’astre du plaisir aux règnes sous le Vent des diaphanes apogées, là, ici, plus loin, toujours plus loin pour enseigner la sérénité, ses latitudes ouvragées, ses temples ombragés, ses prairies festives et solaires enrubannant des lacs sycomores, où s’en viennent la pluviosité et ses nectars, ses forêts épervières, par les saisons qui ne se destinent mais s’apprivoisent par la tendresse des chants et la fertilité des hymnes, toujours renouvelées, assignant le vivant aux plus vives féeries, celles du don inlassable et précieux, de la Vie en la Vie et par la Vie, destin de l’Éternité qui veille !