Blondeurs safranées

Blondeurs safranées

 

Blondeurs safranées des algues sous la nue, au verbe d’iris l’élan majeur, nous allions vifs et orgueilleux les rêves sous le vent, dans la fraîcheur matinale nos corps d’élans sauvages à peine vêtus irisant une chaleur volontaire, traversant les nuées, vibrant lacs et forêts à la rencontre du sceau souverain, l’Océan et ses mystères, course de joie de sève et de miel, course du chant aux offrandes naturelles, aux signes exons, mannes solaires de la vertu des sites, alors que le sable foulé, dans la joie des rires et des souffles.

Dans la nudité exquise de la vie, nous prenions mesure des premières vagues, de la houle prononcée, dont les enivrants parfums de règnes libéraient de farandoles en farandoles nos premiers émois d’une moisson divine, aux coralliennes effervescences, rugissant du miel la libre désinence de vœux de joie partagée, juste renommée des âmes rayonnantes, clameur de la vie, éployée, déployée, libérée dans un cri joyeux d’écume de cristal dont, aux algues en miroir, l’onde et ses souffles infinis voguaient vers l’éternité et ses ramures, pour enfanter le verbe et ses oasis, initier le devenir et ses féeries majestueuses allant à la rencontre solsticiale de l’Amour éternel !

© Vincent Thierry