Échange adhésion ou partenariat avec la Turquie

Échange adhésion ou partenariat avec la Turquie

 

Le débat mérite-t-il d’exister ? Non, si l’on a décidé une fois pour toutes de renier nos racines qu’elles soient physiques, intellectuelles, spirituelles. La Nation Française au même titre que les Nations Européennes tire son identité d’une culture gréco latine qui ne peut être divisible, ainsi que d’une spiritualité chrétienne, quoi qu’en disent les uns et les autres.

Il semble tellement facile de bâtir sur du sable que tout de suite on s’émeut lorsqu’on se confronte à la réalité historique de nos pays et à cette utopie infernale, née de l’optique d’une mondialisation apatride et sans racines que l’on voudrait nous voir accepter sans concession.

Vous l’aurez compris je suis pour un partenariat privilégié avec la Turquie mais en aucun cas pour l’absorber dans le cadre d’une Europe, qui, déjà ressemble plus à une tour de Babel qu’à une Europe réelle. Les frontières, et oui elles existent qu’on le veuille ou non, sont nées d’un combat pour en garantir la fermeté et la pérennité, elles ne sont pas nées au hasard de rencontres fratricides, mais dans une forge culturelle, intellectuelle et spirituelle que personne ne peut renier sous peine de se renier lui-même, et de renier sa Nation.

Elles conservent donc toute leur authenticité, car elles sont gardiennes d’un style de vie, d’une communion de vie, et non de communautarismes belliqueux qui voudraient dans ces jours de mondialisation à outrance se vouloir dominants sur la réalité effective bio géo historique de leurs tenants et aboutissants. Il ne s’agit ici de réduire, mais bien au contraire d’ouvrir sur la diversité, et non de se contenter d’une matérialisation primaire sans devenir sinon celui d’un esclavagisme ordurier qui n’a de sens que si l’on s’exclut d’un passé, d’un présent et d’un avenir.

Mais pour se reconnaître dans un passé, dans un présent comme dans un avenir, faut-il, et cela est essentiel, avoir pris mesure de ses racines, de son identité, dans un esprit constructif, malheureusement cela semble bien difficile aujourd’hui devant les lacunes monstrueuses qu’ont nos contemporains avec leur propre histoire et surtout l’histoire Universelle, qui démontrent qu’aucune inclusion ne peut se faire entre Empires, sinon qu’à la marge.

Car de quoi est-il question ici ? Si la Turquie rentre en Europe sous le couvert de l’économique, ne pensons un seul instant qu’elle ne s’affermisse pas dans son authenticité, comme nous-mêmes d’ailleurs, ce qui ne fera que révéler un conflit de plus dans ce petit monde déjà broyé par l’insouciance de l’ignorance et de ses progrès constants. La Turquie, fédérée à des États voisins d’obédience religieuse identique a plus à gagner que de se fondre, sinon qu’en conquérante, et là rien ne se passera comme elle le souhaite, dans l’Europe.

Aux apôtres de l’entrée en Turquie dans l’Europe, je leur demande de s’intéresser à l’Histoire de l’Islam et ils verront que l’Islam a toujours été un Empire et que cet Empire a toujours été conquérant là où il est passé. Et bien entendu à l’Histoire de l’Europe, qui leur démontrera que nous n’avons cessé d’être en lutte contre ce désir de conquête. Mais peut-être est-ce trop demander, tant la facilité d’un monde sans racines bâti sur le sable des valeurs semble aujourd’hui la poudre aux yeux auxquels s’attachent certains de nos contemporains.

Ainsi et pour conclure, je suis un de ceux qui sont favorables à un partenariat privilégié avec la Turquie, mais en aucun cas à son entrée qui serait dramatique pour les uns et pour les autres dans le cadre de l’Europe dont la tradition séculaire n’entre pas dans le cadre de son essence historique.

On pourrait vous rétorquer que c’est vous qui faites preuve ici de communautarisme.

Si le communautarisme c’est le respect de la Nation, le respect du peuple, le respect de soi-même et de son identité, alors j’accepte votre remarque mais en tout état de cause, relisez la définition du communautarisme, qui n’a strictement à voir avec ce que vous pensez.

Ok ok. Alors j’ouvre la célèbre wikipédia : "Le communautarisme est un terme créé aux États-Unis dans les années 1980 pour désigner une philosophie dite "communautarienne" qui affirme que l’individu n’existe pas indépendamment de ses appartenances, soient-elles culturelles, ethniques, religieuses ou sociales."

Je vous cite "Elles conservent donc toutes leur authenticité, car elles sont gardiennes d’un style de vie, d’une communion de vie, et non de communautarismes belliqueux qui voudraient dans ces jours de mondialisation à outrance se vouloir dominants sur la réalité effective bio géo historique de leurs tenants et aboutissants."

Soit vous vous êtes très mal exprimé, soit j’ai très mal compris.

La France et sa valeur universaliste me semblent bien opposées à votre conception de la Nation française.

Mais il ne s’agit pas de parler de la France mais de l’Europe.

Héritage gréco-latin ? Vous devriez réviser votre histoire et votre géographie.
Désir de conquête de l’Islam ? Je pense que vous avez beaucoup trop lu Huntington…

Wikipédia : Encyclopédie trotskiste par excellence dirigée par des groupuscules trotskistes qui revisitent l’histoire à leur manière et définissent les mots comme les expressions en fonction de leurs revisites idéologiques de l’Histoire. Il ne faut pas confondre la Nation qui est forge bio-geo-historique d’un ensemble d’ethnies qui se sont constituées en Peuple dans le cadre d’un existant bâti géographiquement et historiquement, avec le communautarisme qui n’est qu’un syncrétisme initié par un groupuscule revêtant un caractère culturel particulier et qui ne vit qu’en fonction et pour son ego.

La nature de la Nation est conjointe d’une ouverture sur une diversité ouverte sur le monde qui trouve son équilibre naturel en sa propre génération, et ne peut donc être confondue avec ce communautarisme cité par la si belle encyclopédie à laquelle vous faites référence.

Ne vous en déplaise le Peuple Français existe, même si vous ne voulez pas le voir, et ce Peuple n’a pas pour vocation d’être esclave, comme d’ailleurs l’ensemble des Peuples, d’une vision virtuelle qu’est celle de ce mondialisme qui n’a rien d’universaliste puisque basé sur la destruction des Nations et de leurs valeurs, (et non des communautarismes qui enrichissent sa perversion naturelle).

La dialectique matérialiste dont vous abusez fait ressortir, et vous n’en êtes pas coupable, puisque l’éducation de ces dernières décennies a été basée sur cette syntaxe de l’appauvrissement de la critique, et surtout de la connaissance, noyée dans le nauséabond de la réécriture de l’Histoire, vous porte naturellement vers ce Mondialisme qui n’est qu’un navire échoué sur le sable de l’ignorance accentuée par la modélisation d’une propagande particulièrement pernicieuse qui trouve auditeurs auprès d’une multitude dont l’acculturation provoquée est vivier profitable.

La France est Universaliste par essence (mais qu’entendez-vous pas universalisme ?). Comment voyez-vous l’Universalité ? L’universalité n’est pas à bâtir dans la virtualité mais sur des réalités objectives qui n’ont pas lieu de se fondre et de se diluer dans un magma dont l’aboutissement ne semble pas vous apparaître, la création d’un non-Être purement économique dont l’existence sera ouvragée par un rôle de dépendance à une structure qui ne peut être que dictatoriale, soit ce Mondialisme qui aujourd’hui dispose.

Pour en revenir au sujet principal qui nous préoccupe, soit on se bat pour un monde multipolaire dont les briques sont les Nations, soit on se bat pour le mondialisme et alors effectivement on accepte immédiatement l’entrée de tous les pays dans le cadre de cette Europe. Je ne ferais pas l’injure à la Turquie de renier son Histoire, non l’histoire réécrite, mais bien au contraire son Histoire réelle, associée à l’Histoire de l’Islam, pour laquelle je suis infiniment respectueux, et pour laquelle le Peuple Turque est respect, à l’inverse de nos pauvres petits Pays d’Europe toujours en flagellation devant leur propre Histoire.

L’Histoire de l’Islam ne vous en déplaise est conquête, et c’est méconnaître l’Empire magistral créé par cette vertu, à l’image de l’Empire créé par celles et ceux que vous semblez ignorer, ces Peuples Européens qui ont su porter au-delà des mers, leur culture et leur foi, rejoignant en cela leurs racines qui, ne vous en déplaise à nouveau sont bien gréco romaine.

Je ne saurais trop vous conseiller de lire et relire Arnold Toynbee et son Histoire des Civilisations pour mieux vous imprégner du réel et ne plus vous oublier dans le virtuel. On n’injurie pas une civilisation en la mixant avec une civilisation qui n’est pas la sienne mais bien au contraire on l’associe car la complémentarité réussie est bien plus imposante que l’amalgame qui est le fer de lance de ce mondialisme outrancier qui n’a de participe que cette formule particulièrement bien écoutée : du passé faisons table rase…

Ainsi au-delà du discours et dans le cadre du débat, et dans le respect de la Turquie et de la civilisation bâtie par l’Islam, je réitère, en tant qu’universaliste, ne vous en déplaise qu’il convient de forger un partenariat privilégié avec la Turquie, mais aucun cas la noyer dans cet amalgame sans lendemain que l’on veut bien appeler l’Europe aujourd’hui, pour qu’elle perde sa résonance, son Identité, sa présence bio-géo-historique au profit d’une désintégration virtuelle.

Tout d’abord, merci pour votre réponse, même si celle-ci est particulièrement pénible à lire du fait du manque d’aération.


Bref, je suis ravie d’apprendre qu’après le conflit des civilisations, nous sommes revenus au conflit des idéologies. Ah la fin de l’histoire n’est pas d’actualité !

Wikipédia est trotskiste, si vous voulez.

La nature de la Nation […] ne peut donc être confondue avec ce communautarisme cité par la si belle encyclopédie à laquelle vous faites référence.

Ah là, je suis bien d’accord avec vous. Sauf, que c’est VOTRE conception de la Nation qui m’apparaît être rempli de communautarisme. Je ne vais pas vous rappeler le vieux clivage Fichte/Renan sur la définition de la Nation, mais votre conception semble particulièrement objective.

Ne vous en déplaise le Peuple Français existe, même si vous ne voulez pas le voir, et ce Peuple n’a pas pour vocation d’être esclave, comme d’ailleurs l’ensemble des Peuples, d’une vision virtuelle qu’est celle de ce mondialisme qui n’a rien d’universaliste puisque basé sur la destruction des Nations et de leurs valeurs.

De deux choses l’une, soit nous discutons sur l’opportunité d’intégrer la Turquie dans l’Union (et si vous aviez lu mes précédents posts, vous sauriez que je n’y suis pas favorable), soit nous discutons de l’opportunité de la construction européenne.

La dialectique matérialiste dont vous abusez...

Ah bon, cela va en surprendre plus d’un..!

La France est Universaliste par essence (mais qu’entendez-vous pas universalisme ?). Comment voyez-vous l’Universalité ? L’universalité n’est pas à bâtir dans la virtualité mais sur des réalités objectives qui n’ont pas lieu de se fondre et de se diluer dans un magma dont l’aboutissement ne semble pas vous apparaître, la création d’un non-Être purement économique dont l’existence sera ouvragée par un rôle de dépendance à une structure qui ne peut être que dictatoriale, soit ce Mondialisme qui aujourd’hui dispose.

Ben dit donc ! À deux siècles près, vous auriez pu être un grand ami de De Maistre en ce qui concerne sa critique du citoyen abstrait.

Selon moi, l’universalisme c’est la considération de l’Homme en dehors de ses caractéristiques biologiques ou sociales, autrement dit la conception d’un homme abstrait. L’universalisme c’est donc l’idée que les valeurs de liberté et d’égalité s’appliquent à tous les hommes indépendamment de leur culture.

Pour en revenir au sujet principal qui nous préoccupe, soit on se bat pour un monde multipolaire dont les briques sont les Nations, soit on se bat pour le mondialisme et alors effectivement on accepte immédiatement l’entrée de tous les pays dans le cadre de cette Europe.

Je ne comprends pas bien en quoi l’entrée de la Turquie de l’Union Européenne annoncerait la mort de la Nation française…

L’Histoire de l’Islam ne vous en déplaise est conquête, et c’est méconnaître l’Empire magistral créé par cette vertu, à l’image de l’Empire créé par celles et ceux que vous semblez ignorer, ces Peuples Européens qui ont su porter au-delà des mers, leur culture et leur foi, rejoignant en cela leurs racines qui, ne vous en déplaise à nouveau sont bien gréco romaine.

Effectivement, l’histoire de l’Islam, comme celle de la Chrétienté, est une histoire de conquête. Deux questions : la culture européenne et la culture perse se résument-elles à leur héritage religieux ? L’Islam n’a-t-il jamais été présent en Europe ?

De plus, l’Empire Gréco-Romain ne s’est-il pas étendu plus loin des frontières que vous souhaitez fixer à l’Europe ?

L’Europe actuelle correspond-elle aux frontières de l’ancien Empire gréco-romain ?

Je pense, Vajra, sauf erreur de ma part, que vous être opposé à la construction européenne. Sur cette question, si je ne partage ni votre opinion, ni vos arguments, je les entends. Néanmoins, je ne crois pas que vous puissiez utiliser ces mêmes arguments sur la question de l’entrée de la Turquie dans l’Europe.

"Selon moi, l’universalisme c’est la considération de l’Homme en dehors de ses caractéristiques biologiques ou sociales, autrement dit la conception d’un homme abstrait. " Nous sommes effectivement aux antipodes, cette phrase est symbolique de la virtualité dont vous tirez la substance, et vous prouvez en cela que vous ne connaissez rien de l’essence de l’Être Humain que vous rejetez en bloc. Le terme Liberté en exergue dans votre propos se base sur l’abstraction, au même titre que la terminologie employée par les Communistes et les nationaux Socialistes, et les dictatures de toutes origines qui au nom de la "Liberté" ont commis les crimes les plus effarants que l’on puisse commettre, si faciles en vérité dans l’abstraction que l’on motive uniquement pour mieux asservir.

La liberté dans la Réalité, essence même de l’Universalité n’est pas une abstraction et ne peut en aucun cas s’appliquer à des critères sans réalité ! Les combats contre le communisme comme contre le National-socialisme ont été des combats pour la Liberté, non pas pour libérer des Êtres abstraits, mais bien des Êtres Humains de chair et de sang, ayant une culture et une spiritualité, les combats menés actuellement contre le terrorisme et ses tenants et aboutissants sont des combats pour la Liberté des Vivants et non des morts.

Ces combats vous permettent de mener votre petite vie feutrée, ne l’oubliez jamais et ceux qui meurent sur les champs de bataille pour vous conserver votre Liberté, non pas une Liberté abstraite puisque vous pouvez encore vous exprimer dans notre Pays, ne sont pas non plus des Êtres abstraits !

Prenez donc en considération l’Être Humain et non l’Être abstrait, vide de conscience, que vous semblez vouloir naître et qui pourrait naître dans la configuration abstraite de l’idéologie mondialiste dans laquelle vous semblez baigner, synthèse du communisme et du national-socialisme.

Si je respecte votre position intellectuelle qui, je ne vous rassure pas n’est pas celle de la majorité de nos concitoyens qui ont voté fort à propos un non à cette europe de l’abstraction pilier de la destruction des valeurs Humaines, mais non contre une véritable Europe, Humaine et non abstraite, je souhaite que la réalité un jour vous apparaisse.

Et cette réalité vous allez effectivement la rencontrer, car ne pensez un seul instant que ce soit l’idéologie qui soit le moteur de la détermination mais bien l’Humain dans ses capacités globales et non dans son abstraction la plus confuse. Je pense qu’il n’est plus nécessaire pour nous de poursuivre ce débat qui ici n’a aucun sens ce d’autant plus que construire sur des valeurs objectives et construire dans l’abstraction sont fondamentalement deux constructions différentes, l’une ressort de la réalité et de la réalisation, l’autre ressort de la virtualité et de sa conceptualisation. Bâtir n’est pas rêver mais créer et surtout ne pas s’accroire. Bonne continuation dans l’abstraction et la virtualité.

 
© Vincent Thierry