Les retraites

Les retraites

 

On nous dit qu’il convient de réformer le régime des caisses de retraite. Après avoir fait un cadeau de vingt milliards d’euros aux entreprises en défiscalisation, soi-disant pour arrêter les délocalisations, entre autres, pour retenir le capital, on s’aperçoit que la fuite en avant desdits capitaux s’accélère malgré ces cadeaux indus qui auraient pu servir aux caisses de retraite. Lorsqu’on s’aperçoit que nous avons donné des milliards d’euros à des banques et des industries - qui délocalisent - et que ces entreprises et ces banques avec l’argent des contribuables aujourd’hui se rengorgent de bénéfices somptueux, de versements aux traders de sommes colossales, on peut se demander si cet argent n’aurait pas pu être mis en réserve dans les caisses de retraite. Lorsqu’on s’aperçoit qu’on surpaye des chefs d’entreprise d’État, copains des copains, avec parachutes dorés à l’appui, en contravention avec toute la "moralisation" du capitalisme, on peut se demander si cet argent n’aurait pas été mieux placé dans les caisses de retraite.

Lorsqu’on s’aperçoit que les cotisations de la sécurité sociale servent à soigner le monde entier au nom d’une couverture maladie universelle attribuée à n’importe qui, surtout s’il n’est pas autochtone, on peut se demander si on n’aurait pas intérêt à prendre chacun des assurances sociales privées, ce qui nous permettrait premièrement de ne plus participer au parasitisme, deuxièmement de nous garantir par placement une retraite décente. Enfin lorsqu’on s’aperçoit que l’État pompe les réserves des caisses de retraite du privé pour financer les retraites des établissements publics très vite dénationalisés comme les PTT, on peut voir ici qu’il y a manifestement un pourrissement qui ne peut durer.

Les caisses de retraite peuvent tourner à pleins régimes, si la fiscalisation des entreprises reprend sa vigueur — et que l’on ne vienne pas nous parler de la fuite des capitaux, ils n’ont jamais autant fui que depuis que la défiscalisation existe et que cette pseudo-crise ne servant qu’à masquer leur fuite existe - laissant des millions de personnes sans travail. Donc si la fiscalisation des entreprises revient, si la taxation des bénéfices sur opérations financières est mise en place, si la taxation des bonus et autres parachutes dorés est mise en place, le débat sur la retraite n’a pas lieu d’être. Trois leviers donc, touchant celles et ceux qui s’imaginent au-delà de toute solidarité, qui s’imaginent maîtres d’esclaves que l’on escroque sans vergogne, de leurs économies, de leurs cotisations sociales, de leurs cotisations aux caisses de retraite, pour mettre en place un euro mondialisme, prélude au mondialisme, dont le digne président aujourd’hui œuvre la répugnance - car ne vous y fiez pas, ce n’est pas parce qu’il ne parle pas qu’il ne produit pas ses états d’âme, voir les États de l’Europe se résorber dans un gouvernement économique européen qui noiera à jamais les prétentions de la Liberté de chacun.

La seule vraie réforme à naître passe par le nettoyage des écuries d’Augias, par une taxation naturelle vers le haut, et non par une augmentation des cotisations des salariés ou un allongement de l’âge de départ à la retraite, ce qui est le comble du ridicule, les moutons sont pelés et n’ont plus rien à donner ! Si les syndicats et les partis politiques ne s’opposent pas à cet asservissement, vous comprendrez enfin à qui vous avez à faire, mais cela ne surprendra que vous, lorsqu’on sait à quel point ils sont noyés par les circuits des sociétés de pensées, inféodés aux Pouvoirs financiers dont ils ne récoltent que des miettes, contributeurs de la décomposition tant de l’Europe que de ses Nations dont ils se font accroire défenseurs !

Il convient à chacun de se positionner désormais. L’argent, il y en a, mais il ne circule qu’en circuit fermé près d’une petite minorité qui le devise dans la virtualité. Il faut donc rendre à l’argent sa place qui est celle de la réalité, à partir de là il ne peut plus y avoir le moindre problème, si d’autant plus on taxe sans modération les produits importés en provenance de pays dits en "voie" de développement qui pratiquent un servage manifeste, et contre lesquels chacun doit s’élever, non seulement politiquement, mais économiquement.

Ces quatre actions essentielles doivent s’exercer par tous les pays dits "développés", formant échec à la mondialisation du paupérisme qui est sa modélisation par excellence. Soit on est conscient de ce gouffre vers lequel on nous propulse, par des politiques qu’elles soient de gauche ou de droite - elles sont totalement communes au regard de cette mondialisation, (voir le tribun du FMI et le tribun de notre État, pour voir la configuration très nette du mondialisme en marche) soit on ferme les yeux, dans tous les cas il convient de ne pas rester statique afin de forger ce consensus qui sera un non massif et définitif à la réforme du régime des retraites pour lequel des centaines de millions d’êtres Humains se sont battues.

Il suffit de prendre les Françaises et les Français pour des vaches à lait. Quand la cuisine est sale on la nettoie et on ne relâche son attention avant qu’elle ait recouvré sa propreté. Voici l’action à mettre en œuvre, une mobilisation générale contre le vol organisé et la destruction des acquis sociaux au nom de la doctrine de paupérisation de ce mondialisme veule et délirant. Il convient de demander raison à nos Députés, et surtout ne pas se laisser influencer par le masquage médiatique aux ordres qui à l’image de la "pandémie" grippale raconte, comme de coutume mensonge sur mensonge. À vous de voir, laisser partir à vau l’eau les acquit sociaux pour engraisser le parasitisme, où vous lever en droit pour demander des comptes à l’hérésie qui cherche une fois de plus à vous duper !

© Vincent Thierry