Le miroir

Le miroir

 

Dans ce petit monde de paraître sans limite, nous avons eu à entendre le discours que chacun attendait, jeu d’acteur consommé qui ne fait plus recette, tant les actes ne ressemblent en aucun cas au verbe. Verbe de circonstance, sans le moindre intérêt au regard de l’état de la France, comme du monde, ravagés par le parasitisme, les idéologies du pillage. Il va sans dire que les questions mûries et préparées n’ont pas eu pour objet de parler de la réalité à laquelle on affecte de ne pas penser, tant son poids est ravage de l’inconscience et ses émules. Il eut été intéressant de naître une franchise dans ce discours imperméable qui fait fi du regard des autres ignorés et ignorants. L’insulte de l’endettement occasionné par le favoritisme fiscal, et non la crise comme on aime à le dire, en proportion la crise étant pour tout le monde et non une Nation et encore moins un Peuple, s’est trouvée ici renforcée par le féodalisme à l’argenture, présenté comme un art de vivre, un moyen mais, singularité de l’hypocrisie, pas une fin.

Le scandale de la réforme des retraites initiée pour payer les dettes des barbares économiques qui sévissent dans les États ouverts à leur compagnonnage par servilité a été éludé d’un revers de main au prétexte éhonté d’une espérance de vie plus importante, espérance qui disparaîtra comme peau de chagrin lorsque tout un chacun devra prendre sa retraite à soixante-sept ans. Pas un mot sur les actions de nos soldats sur les différents fronts de ces guerres qui ne nous concernent pas, pas un mot sur la mort de nos soldats sur ces terres où nous n’avons rien à faire, un silence insoutenable pour les familles des victimes du pavot, du pétrole et des matières premières, nouveaux prétoriens à leur corps défendant, représentant la ligne de front d’intérêts privés, et en aucun cas des intérêts généraux du Peuple de France. Un mot dithyrambe sur l’Allemagne auquel le pouvoir actuel vient de remettre nos clés économiques, tutelle invraisemblable qu’il conviendra d’éliminer dès les prochaines élections, un mot donc pour s’éblouir de nos voisins et les porter en triomphe sur l’autel de la soumission, avec en contrepartie des paroles méprisantes pour notre Industrie.

Si l’on voulait raviver les plaies béantes existantes entre nos deux Nations, on ne s’y prendrait autrement, mais il est vrai qu’il faut en avoir souffert dans la chair de sa famille enracinée depuis des siècles et des siècles pour le comprendre. Quelques coups de mentons sur les zones de non droits avec de belles promesses alors que ces banlieues surarmées commencent à s’entre-tuer pour le monopole de la drogue. Et l’Affaire ? À peine un revers de main, une mimique de dégoût affligeante, et bien entendu la confortation de l’hérésie. Qu’attendait donc le Peuple Français de cette intervention manipulée. Rien, que l’on se rassure, sinon ce dédain prononcé à l’encontre du peuple qui oserait se révolter contre les modalités instaurées de cette nouvelle restauration où le panache est celui d’une bourgeoisie d’emprunt, de parvenus qui ne pensent qu’à leur menu plaisir et en aucun cas à l’intérêt de notre Peuple qui doit dans l’image même de cette vision du monde acculturée se faire un devoir de disparaître dans cette déité de l’or qui ne recherche sa théurgie que dans la destruction de tout ce qui est.

Le virtuel dépasse ici les bornes, et ses limites viendront lorsque enfin un réveil salutaire des Peuples viendra. Ne nous leurrons pas sur cette possibilité immédiate, à la veille d’un embrasement total ayant pour objet le pillage de l’Iran, comme cela fut le cas pour l’Irak, et auparavant de l’Afghanistan. Il faut bien cacher aux masses l’instauration de cette nouvelle guerre qui ne se prépare pas, puisqu’elle est déjà existante, l’ONU, pardon la Lucy Trust, ayant donné son accord pour saigner à blanc ce Pays, objet de toutes les convoitises au nom de pseudo-armes de destruction massive, telles celles que l’on cherche encore en Irak.

Ce monde ne tourne plus rond, l’économie parasitaire a occasionné sa faillite. Pour se sortir du néant absolu vers lequel on se dirige, ne reste bien entendu que ces remèdes pour voiler la désintégration, la guerre hurlante dans laquelle nous allons nous engager, car ne croyez un seul instant que cela ne sera pas le cas, avec la typologie gouvernementale que nous avons, une guerre qui sera faite au nom de la "Liberté", mais qui dans son dessein se fera pour prendre possession des ressources pétrolières de l’Iran, une guerre qui contrairement aux apparences ne durera pas un mois mais quelques années car elle ne peut qu’embraser avec elle les totalitarismes religieux, les fanatismes et leurs belligérants, sur tous les fronts, en interne comme en externe.

Pour beaucoup cette guerre commencera en septembre, d’autres parlent de décembre, en tous les cas elle est à nos portes et bien plus insidieuse elle sera sur nos terres compte tenu du surarmement des couches sociales exogènes, armées par ceux-là mêmes qui veulent cette confrontation. Cet affrontement, occasionné par l’ineptie et la prétention d’une économie de parasite, qui n’a même pas su freiner ses instincts barbares avec ses équations putrides relevant des subprimes, et de ces hedges fund monstrueux, intérêts privés soudoyant les États pour mieux les réduire à merci, d’où l’incapacité de modéliser une économie réaliste par tous ces Gx qui ne sont que soumissions, signera la fin de sa prétention, car se retournera contre cette frange minoritaire l’ensemble des Peuples qui se séparera définitivement de leurs mortifères conditions, par la résurgence de leurs Nations, autonomes de cette barbarie.

La barbarie a toujours été combattue et sera toujours combattue, partout où elle se niche, ce n’est toujours qu’une question de temps.

© Vincent Thierry