Le fumier

Le fumier

 

Les vagues de l'hystérie médiatique se renouvellent dans notre petit pays soumis à la reptation, et qui d'en rajouter, et qui de s'extasier, et qui de se courber pour rendre hommage au prévenu d'une affaire de mœurs qui en son temps fit se lamenter tous les troupeaux de l'addiction mondialiste. Il y a là vraiment de quoi s'esclaffer, et devant autant de servilité, éteindre qui sa radio, qui sa télé, et surtout ne pas acheter un seul journal de cette presse de larbins qui s'empresse comme autant de mouches sur un festin qui ressemble de plus en plus à un coup monté par l'errance et ses propos. Car enfin, de qui se moque-t-on ? Un tel retournement prête à rire, sans qu'un seul instant ne soit entendue la protagoniste ayant subi l'agression du viol, car nonobstant les dithyrambes serpentaires de moloch et tutti quanti, le personnage reste accusé de viol, mais on a vu que dans ce monde-là, on peut tout se permettre et être blanchi, dixit la pourriture pédophile qui se fait laver plus blanc que blanc par tous ces tueurs en intentions et en actes, n'en doutons pas, de l'innocence de l'enfance.

La perversion défend la perversion, comme les appartenances permettent de minorer des faits qui relèvent de la rubrique des chiens écrasés. Coup monté ? Pour faire passer le personnage dans le kaléidoscope de la martyrologie ? À chacun de voir à qui profite cet encensement de la débauche. Dans ce délire pantagruélique de la débilité accentuée du journalisme, fort heureusement la toile existe pour se faire une opinion qui permet en effet de dire que le montage est grossier de cette volte-face. Un avocat dès qu'il est en fonction, qui se précipite vers le saint des saints pour prendre ses ordres, une collusion d'appartenances qui est aréopage prosélyte de ce creuset où se noue l'action, enfin tous les ingrédients d'une soupe que l'on a jouée des milliers de fois à travers les continents, mais qui ne prend plus désormais.

Notre métier, c'est la manipulation, disent à juste titre, les services secrets les plus opérationnels de notre petit monde, et nous vivons ici, une telle opération de manipulation, savamment orchestrée, qui va présenter le personnage central comme un martyr, qui se sera démarqué de son rôle international pour mieux revenir sur la scène nationale voyant tous les gogos l'accueillir en héros, qui aura tenté de faire oublier le procès engagé contre l'État Français pour vol de brevet au temps où il fut ministre de l'industrie, qui aura présenté son association de pensée à laquelle il appartient comme une association vouée aux gémonies des vilains, qui fera accepter la mondialisation avec pitié par l'abrutissement névrotique de certains de nos concitoyens illusionnés par la pacotille et le clinquant.

Le piège est subtil, mais sa grossièreté est telle que ne tombera dans son piège que l'acculturé où le proxénète de la servilité. Car franchement il suffit de prendre le Public pour un débile mental ! À qui pense-t-on faire croire à un quelconque revirement sans manipulation ? Et faire accroire la probité dans ce qui reste un acte qui ne met pas en valeur une quelconque "autorité" se destinant au "gouvernement" de ce petit monde ! Il fut un temps où un Président des États-Unis a failli sombrer pour ce genre d'attitude et ici dans notre pays on devrait applaudir ! Que les journalistes n’aient aucun sens moral, que certains hommes et femmes politiques de mêmes, manipulateurs et manipulés, ceci est vérité de La Palisse, mais à ce point, lorsque se mêlent en sus des "représentants" des plus hautes autorités législatives de notre Nation, trop, c'est beaucoup trop.

L'atrophie mentale a des limites et son seuil est ici largement dépassé. En conclusion de ce petit billet d'humeur, gardons confiance dans le destin de notre Peuple qui n'est pas celui de se voir lobotomisé par tous les conciles de l'errance qui demain apprendront à jardiner la terre pour se nourrir au lieu de faire suffisance et mépris de tout ce qu'ils considèrent comme des animaux, sous le voile en haillon d'une démocratie usurpée où ne règne plus que complicité, perversion, répugnance, avilissement, forfaiture, bassesse. Ce n'est plus qu'une question de temps et de patience, le temple est pourri jusqu'à la moelle, et il s'écroulera de lui même, sans que personne, je dis bien personne ne cherche à le relever. Mais ne dit-on pas que c'est sur le fumier que naissent les plus belles roses ? Attendons donc que ce fumier mûrisse !

© Vincent Thierry