Vagues, antiennes…
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- Catégorie : Science fiction
Vagues, antiennes…
Vagues amazones, des rives antiques, j’allai le flot, l’ambre secret des algues initiées, et de flux en reflux venait la houle majestueuse, portée par l’énamoure de la Vie, dans l’insistance du miel, dans la plénitude du chant, et orbes en semis le miroir des ondes et la luminosité de l’éclair comme la densité des cieux reflétaient l’ineffable candeur des oasis en mon cœur, or prairial, revenu du portuaire sablier sous le feu solaire, alors que dans la nue revitalisée mes sens se fondaient dans l’univers de la joie, ce vide souverain permettant de discerner toute viduité, là, aux frontières du temps comme de l’espace, où le sommeil venait de m’emporter azur dans l’azur.
Vague de l’éternel propos, dans la désignation, le songe de ce monde m’émerveillait. Il y avait là de cristallines efflorescences, navigations souveraines d’étoiles multipliées, fresques de la voie lumineuse où mon souffle s’épuisait, disparaissait le temps pour naître l’espace, l’écume du satin, la féerie votive de ces ornementations fractales permettant aux plus belles nefs de passer d’un monde à l’autre, et la vague…
La vague profonde, lentement ciselait ses écumes, livre de veille, d’avant-veille, consultant sans repos la florale jouvence de l’éternité, là, ici, plus loin, dans ces ramifications sans nombre qui enseignent la félicité. Signes, la promptitude de leurs galops, tels ceux des alezans fiers sur les sables d’onyx, irisait d’une quiétude ces mondes en majesté : là de Pongée les ors lagunaires d’Andromède, ici les mines diamantaires à ciel ouvert de Cassiopée, et dans ces nectars le flot continu de jade du Sagittaire, ciselant des citadelles de porphyres et de quartz.
Coralliennes effervescences épousant l’enchevêtrement de raies lumineuses se perdant en la nue ! Éclairs à profusion dessinant par les âmes en parcours des farandoles de joies qui se répercutaient dans les âges prononcés de cette constellation magnifiée, de Lyre l’appel de Véga du cygne, là, dans la profusion de ce séjour, portuaire dimension éclose dont mon cœur rejoignait l’inaltérable ascension aux talismaniques vertus nuptiales. Alors qu’en site le préau du règne attendait sur ces rives terrestres, oublieuses, ternes et amorphes, alors que le silence conjoint explosait, tout à coup, dans une symphonie de couleurs, pour naître l’immensité Solaire…
© Vincent Thierry