II TÉNÈBRES

Les ténèbres sont là, présentes, insidieuses, incontournables, barrages de la lie et de ses menstrues, ces nains grimaçants qui s’imaginent morale alors qu’ils ne sont que destruction de la morale, qui s’imaginent lois alors qu’ils ne sont qu’avatars des lois, virtualité qui se désigne s’honore et dans la grandiloquence de ses pompes se glorifie. Terrible enseignement de la Vie qui se dérive dans la nuit, terrible dessein lorsque les Peuples acclament sans prendre conscience qu’il convient de prendre son destin en main afin d’affermir le renouveau, la splendeur de ce renouveau, l’équilibre de ce songe que la Voie témoigne, éloquence vive et forte qui ne se méprise mais toujours s’initie et s’assigne dans la présence de la force et de la beauté, dans la présence du courage et de la grandeur, dans la présence du don et de l’éternité en ce don.

Disgrâce du signe, le chant des Poètes sera toujours, lumière dans ce vide de la matérialité qui en parure se dore de poussière, et la nuit peut-elle s’enseigner, que le Verbe en sa féerie toujours reviendra pour enchanter le devenir ! Et ce ne seront les amoncellements de mensonges et d’ignorance, qui viendront parades l’éclatant rivage de la Vie que porte l’enseignement du Poète, car par delà le temps, comme par delà l’espace, il se tient, majeur dans un monde d’enfants capricieux, un monde d’enfants sans lendemain qui veulent garder leurs oripeaux pour accroire un seul instant leur avenir. Théurge le Poète se dresse sur leur horizon porteur du souffle de la Voie dont il est pétale comme sépale par sa Voix qui se tresse, s’origine et éblouie, magique instance de la portée des règnes, magique par l’essor, magique par l’assaut, magique par l’éternité qu’il révèle, afin d’obérer les malversations de leurs signes qui déshéritent, ces signes qui s’étoffent de la fourberie, de la duperie et de ses âpres constellations où se dérivent la dénature comme la déréliction.

La Voie est détournée et nous le savons, la Voie s’enfonce dans les ténèbres de l’ignorance et de ses velléités, elle se fond dans la désunion de l’harmonie et de ses somptuosités. Il n’y a là que vide, un vide intarissable qui se conflue dans l’abstraction, la devise du néant et de ses moires aisances, ces cris sacrilèges qui font de l’humain un non humain, une chose qui ce cerne par un apprentissage de larve, une vie larvaire et un devenir sans lendemain, conséquence de l’appariement de l’esclavage aux dramatiques errances de la Démocratie qui est devenue un fanion troué, déchiré, malmené, une serpillière avec laquelle se torchent tous ces inutiles, ces assoiffés d’une puissance impuissante, ces incarnations d’un délire commun dont les prismes sont de la pacotille, monnaie de singe que l’on donnait en échange d’esclaves, monnaie de singe que l’on donne aujourd’hui en échange d’une paix sociale minable, où l’on voit le SMIC s’adonner à la prosternation devant des milliardaires décérébrés, des politiques vaniteux et corruptibles, cour des miracles de ce siècle en désuétude dont les ornementations sont de fractales fractures qui demain charrieront un flot de haine et de saccage.

Surenchérissement, ce monde est un monde de mort, enchanté par ceux et celles qui devraient prôner et élever la Vie. Ici on avorte sans commune mesure, sans discernement, là on euthanasie sans contrefaçon, et la guerre larvée est partout pour mieux vendre le matériel nécessaire à l’épuration Humaine, l’hypocrisie dans toutes les bouches, nourriture de la déficience mentale qui adresse des psychologues à celles et ceux qui ont été dans la tourmente, et autorise le meurtre avec une efficacité digne de celui commis dans les camps de concentration, qu’ils soient nazi ou communiste ! Enchantement de la paresse mentale tout un chacun se prosterne devant ce chant « civilisateur », la boue est partout, le putride dans tous les messages, orgie de la déréliction qui fascine, obstrue la pensée pour la convertir à cette menstrues de la perdition de la vie dans les conjonctions d’ordres soumis qui frisent l’insolence, cette insolence qui un jour rendra des comptes sur les autels de la Vie, qui, quelque soit le degré d’atteinte à son égard, a toujours su se redresser de la vindicte, du paupérisme intellectuel, de l’abstraction outrancière.

Cette efficacité est renforcée par les maîtres à penser de la bêtise accouplée à l’ignorance, égérie des médias en mal de papiers froissés qui finissent là où ils doivent finir, dans les latrines de l’humanité. L’inanité est le respire quotidien. Le mot culture n’existe que dans la mémoire, comme une tâche pour les maniaques de la destruction qui se dressent devant l’horizon pour conspuer la raison des civilisations. Etonnant verbiage où la folie rôde attendant son heure, pour s’inventer des passages vers le néant, des philosophies de trottoirs, des arcanes sans luminescences sinon celles déjà dictées de la pacotille, de la verroterie imagée, perpétuellement négatrice des valeurs humaines, des histoires humaines, de la grandeur humaine, pour ne faire valoir que l’ignominie accouplée au mensonge. Belle culture noyée dans cette pensée unique où ne se correspondent que les prêtres de l’indécence, de la connerie, pardonnez moi l’expression, mais il n’y a que celle-ci pour faire valoir ces pseudos philosophes qui se jouent un cinéma qui ne trompe qu’eux-mêmes, des bien pensants de l’acculturation la plus profonde qui gémissent et pleurent sous les balles, des minables et des potiches qui aident les pouvoirs à se maintenir en place !

Pauvres Eres mal à propos se dandinant dans la prose de leurs propres sarcasmes, celles de leur incapacité à vivre et à créer pour la vie, tant ils sont hermétiques à la beauté, à la splendeur, à l’incarnation de la Vie, qu’ils les méprisent et trouvent honneur à glorifier un mouchetis d’étrons sur une toile en la trouvant belle, à leur image. Et ce sont ces dévots de la bêtise qui de jour en jour insinuent leur incapacité dans tout ce que compte de médias la terre entière, des inutiles qui corrompent la vie, la diffament, la détruisent, jusqu’à ce chantre de l’apothéose de la mort qui ne crie qu’euthanasie qui se voit glorifier par les pouvoirs alors qu’il est l’anachorète de l’inutilité par excellence, un fléau digne de ses pairs qui vont de par les ondes écrire et dire la bassesse dans la digne perception de leur atrophie mentale qui se voudrait gouverner le devenir des Peuples et des Chants, pauvres Eres malades qui devraient utiliser sans parcimonie les élytres de leurs divinités, psychologie infantile, psychanalyse dévoyée, qui ne pourront que peux pour leurs lendemains infatuées à l’aperception du Vivant !

Car la Vie est là, et elle ne s’arrête à ces cris diffamatoires, à ces orgiaques prédestinations de convenance, à cette prêtrise de la connerie surannée, à cette force qui voudrait réécrire son histoire, interdire l’histoire elle-même, cette Histoire, avec un H majuscule qui gène tant l’imbécillité chronique, cette Histoire qui a vu l’Humain grandir, se développer, cette Histoire majestueuse sur laquelle ils crachent leurs mépris tant ils sont châtrés pour toute œuvre créatrice, domestiques de leurs sens, domestiques de leurs pourrissements, domestiques de leur atrophie, cette atrophie les vidant de toute substance et les voyant zombis de phantasmes édulcorés que tout Humain devrait à leurs sens embrasser, mais que l’Humain rejette, car le bon sens est là, grégaire, n’en déplaise, magique, n’en déplaise, issu de la rémanence formelle de l’action individuelle rencontrant l’action générée, éloquence du Vivant qui malgré la folie des désinences qui veulent formater le lendemain, ne disparaîtra jamais, car innée et non acquis, cet acquis que tous ces suppôts et ces dévots de la mort cherchent à implanter de gré ou de force dans les esprits qui se fécondent !

La duperie ne dure qu’un temps. Face à la barbarie, l’étendard de la Liberté se dresse toujours ! La barbarie, le terme est choisi, ne vous y trompez pas, qu’il suffise de regarder autour de vous : une culture du néant, des arts grotesques et délibérément putride, une philosophie en trompe l’œil, une mascarade de pouvoirs établis qui ne sont que les marionnettes de groupes de pressions totalement inféodés à l’impuissance, l’impuissance de l’argent, l’impuissance de la verroterie, entre les mains de nains intellectuels qui ne pensent qu’à leur petite personne atrophiée, clameur de la guerre, clameur de la bestialité, clameur de la pourriture qui suinte sur ce monde et dans ce monde qu’il convient de nettoyer de leurs scories, de leurs mots d’ordre, de leurs pensées « sublimes », de leur dévoiement, de leur insanité et de leur grossièreté, fourriers de leur illuminisme le plus décomposé, celui de la charogne qui réclame son due, la jalousie pour nectar, jalousie de l’Ordre, jalousie de la Beauté, jalousie de l’Harmonie, jalousie tout court de ces prédateurs qui se glorifient, glosent sur leur certitude d’être alors qu’ils ne sont que paraître et dénaturent l’Humanité par leur langage assoiffé de bubonique errance, barbares en nombres livrant la terre à l’agonie, barbares sans pitié qui tuent sans vergogne pour le seul plaisir de leur arrogance !

Cette arrogance qui parade, se vivifie, dans le drame conçu qui les voie ce jour s’arroger toutes les justifications de leurs prébendes, de leurs dysharmonies, de leurs leurres qui les étouffent et les dévoilent, tous fastes de la décadence qui appelle un vent non seulement de colère, mais un vent sans mystère, de ceux qui fécondent la terre et permirent à l’Humain de se dresser debout face à cette face de la barbarie la plus démesurée, voyant les uns les autres se tenir par la main dans cette ignominie qui est la leur, jusqu’au dépeçage de pays de manière à ce que l’on ne voit pas leur infamie (rappelons pétrole contre nourriture pour l’Irak, rappelons ce Kosovo vivier infect de tout ce qui est aujourd’hui trafic d’organes et trafic humain, rappelons le Darfour où la Chrétienté est décimée pour le plaisir de l’or noir, rappelons le Tibet où le massacre des innocents se perpétue, rappelons le Sri Lanka où les Chrétiens qui se battent pour leur Liberté contre l’hégémonie des Musulmans sont présentés comme des monstres, et nous pourrions additionner ici pages sur pages, livres sur livres), leurre suprême de la défaillance accomplie lorsqu’on laisse se pervertir les institutions par des êtres sans foi ni loi, qu’elles soient secrètes, discrètes ou apparentes, et ce jusqu’au plus haut niveau que l’on nous montre en exemple, l’ONU, vivier, malgré les bonnes volontés qui y sont commises, de tout ce que cette Barbarie enfante et qui ce jour se drape dans l’illusionnisme d’un nouvel ordre mondial, fatras d’inconvenance et d’inconséquence qui dirigent l’Humanité vers ces ténèbres les plus endémiques qui soient !


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