II CONDITIONS
Les conditions s’amorcent de ce temps du renouveau aux fractales destinées qui ne se brisent sous la houle des serments errants. Il y a la mesure de la Voie qui ne s’exploite, ne se conditionne, ne se déracine sous les vagues de semonces des désertiques semis qui cherchent à ployer ce qui ne le sera jamais, la viduité de la Liberté, ancrée majestueusement dans les cellules souches de l’Etre Humain. Cet Etre Humain qui n’est pas fait pour l’esclavage, encore moins l’esclavage de ses semblables, encore moins l’esclavage à l’atrophie de ses semblables. L’Histoire, dans ce miroir de l’onde qui transcende toute fulgurance est répons de ce crétinisme qui s’éblouit de sa quincaillerie, de sa verroterie, de ses amas de pierres, de ses lubrifications stériles, de toute cette théurgie du paraître qui roucoule depuis des décennies afin d’asservir ce monde qui se réveille de son horreur, de son déshonneur, de cette faconde qui enchante et frivole se rassure dans la sueur et dans le sang des Etres de ce Monde qui ne leur appartient pas.
Le monde ne se résume pas à l’écho, que certains voudraient invariant, de la consommation, de cette délirante ascension du produit jetable après usage, de cette pernicieuse tendance à croire que l’économie doit tourner autour de la propension de la production, de cette hilarante course à l’ennui, de cette force démoniaque, le terme est choisi, de ce toujours plus, encore plus, qui nie l’auto suffisance, nie la clarté naturelle, nie la transcendance spirituelle pour ne laisser en place que ce fléau que l’on nomme la relance, et encore plus la croissance, une croissance sans objectif sinon celle de nourrir le parasitisme incongru qui se réjouit de l’infortune d’autrui et surtout fait en sorte d’accélérer le paupérisme pour vider de toute substance l’Etre Humain, l’Humanité, réduction les vouant à l’esclavagisme le plus barbare que la terre ait connue. Ici se tient le lieu de cette frénésie qui voit le monde réduit à sa matérialité la plus stupide, mais ne fallait-il pas en passer par là pour que luise à l’horizon le vent de la Révolte qui vient de naître ?
La Vie se défend face à l’adversité, et lutte avec son efficacité habituelle pour surmonter le poison qui cherche à l’annihiler. La Vie dans sa puissance relève le défi de la mortelle errance qui souille jusqu’aux profondeurs de sa détermination, d’un venin qui se glorifie et que tout un chacun devrait adorer. Issu de l’incapacité à vivre, ce venin se nomme la possession, comme si l’on possédait quelque chose sur cette terre dont nous ne sommes que des passants ! Cette possession est le vecteur moteur de toutes les outrecuidances, de toutes les dénatures qui se congratulent, de toutes ces festives corruptions de l’Ame, du Corps, de l’Esprit, qui enchaînés, où l’un où l’autre, se retrouvent hypertrophié ou bien atrophié, avenant autant de bancales incertitudes de l’unité propice dans ce monde qui, bien fait au demeurant, décline ses racines pourries et les réduits à la simple expression de la poussière, sans qu’il soit besoin de sarcler la vermine dont elles grouillent.
Ainsi ce monde dans ce jour noctambule qui s’épuise lentement dans la litière de ses demeures, de ses nuptiales densités aurifères, de ces concaténations malveillantes, toutes faces d’une même considération manipulatrice et manipulée que l’on peut nommer l’Or, à défaut, le mot n’étant ici utilisé pour tromper mais bien pour faire comprendre, et plus que l’Or lui-même, le veau d’Or, en religion de l’incapacité, auxquelles les hordes de mendiants s’accrochent avec vivacité tant son fardeau soulage leur atrophie, une atrophie béante, qui ne peut comprendre un seul instant que la Vie n’ait besoin de leurs élytres, leurs toiles araignes, ses succédanés de vespérales consanguinités, toutes faces du même miasme qui taraude cet univers depuis des siècles et qu’il convient de réduire afin d’offrir à la lumière son pur horizon, celui de l’Humain révélé, et non de l’esclave consommé, celui qui s’ouvre à la Voie et non celui qui participe à l’involution en la Voie.
Voici le lieu, voici le temps, et ce temps n’est enchantement devant les prouesses grotesques des guerres enfantées, des génocides programmés, de tous ces phasmes issus des mêmes privilèges, de ceux qui se font gloire, de ceux qui s’imaginent, de ceux qui se parfument de luxure, de ceux encore dont la vanité suprême les faits accroire qu’ils sont penseurs, alors qu’ils ne sont que des basses fosses de la pensée, un dégorgeoir en faillite qui ruissèle la bile des atrophies naviguées, charriant l’abîme avec onctuosité, débiles profonds que leurs ressources sanctifient de prix et de remerciements, agglutinations de lèches fondements qui ne peuvent officier que dans la splendeur des déjections, du mensonge, de l’arbitraire, de l’incommensurable bêtise qui ce jour est reine d’un Olympe de nains bestiaux et soudoyés, nains ubuesques qui se veulent élites, mais de quelle élite parlons nous devant ces figurines du paraître !
Nous en parlons dans ce jour, dans cette féerie d’une révolte nouvelle à voir, enfantée par le savoir, le savoir et la culture, ces formes ignorées des larbins qui s’inventent et se propagent, qui s’autorisent comme la confiture sur le pain à rabâcher leurs cacophonies dissolvantes, ces errements de l’Esprit atrophié qui reluit de toutes les lâchetés comme de toutes les immondices. Croûte nauséeuse qu’il convient de gratter pour voir qu’en dehors de sa surface spongieuse, dont on doute, il n’y a rien, strictement rien, sinon ces ribambelles d’ornements qui arrêtent le monde à la symphonie tintinnabulante de l’or qui s’effrite de banque en banque, qui n’est ni inventive mais port de la barbarie monstrueuse qui voit l’esprit comme essence de sa matérialité putride, cette demeure de l’éloquence pompeuse qui ne sait que se répéter à l’infini dans un écho manichéen dont les dualités sont performances de ses écrins et de ses forces.
Vous avez bien entendu et surtout vous avez bien lu, le terme dualité n’est pas ici sans résonance, le terme manichéen non plus, car nous arrivons ici à la plus belle invention pour crétinisés, celle qui ce jour se démarque dans chaque champ de construction de l’orgueilleuse possession, une droite et une gauche ! Et maintenant nonobstant une droite et une gauche si difficile de conclure au regard des pays communistes qui tombent les uns les autres comme des châteaux de carte pour s’offrir le luxe de ce veau d’or qu’ils envient, et maintenant donc cette troisième voie, la pure voie du mensonge initié, l’écologie, dirigée comme les précédentes par tous les errants de la terre, ces déracinés qui font le cortège sanglant de notre monde, un cortège d’épouvante où se comptent par centaines de millions les Etres engraissant les terres des goulags et des camps de concentration qui sont sous tutelle de cette dénature qui s’autorise.
Pauvre monde et pauvres Etres Humains que l’on ne peut que relaxer de toute pauvreté intellectuelle devant les consternantes sciences de la mort qui pourrissent leurs champs d’action, ces sciences abreuvées et constellées par la fétidité ambiante de l’atrophie qui ne peut voir la destinée de l’Humanité en dehors de notre terre, afin que pour cette pseudo-élite elle devienne paradis, et enfer pour l’Humanité. Ne voyez-vous que l’on vous fait croire que vous descendez du singe, alors qu’aucun singe n’a jamais donné naissance à un Etre Humain, ne voyez-vous que l’on vous fait croire que l’Etre Humain trouve ses racines en Afrique, alors que l’Afrique à l’échelle de la terre n’est qu’un puzzle de plaques tectoniques comme le sont tous les continents qui fluctuent depuis quatre milliards et demi d’années, et que nos racines les uns les autres ne proviennent en aucun cas de ce continent dont on nous ne présente que de grands singes comme ascendants de l’Humain, et non des Etres Humains, ne voyez-vous que l’on vous fait croire que nous ne pouvons dépasser la vitesse de la lumière ?
Alors que cette vitesse est depuis bien longtemps dépassée dans les modèles quantiques ! Ne voyez-vous qu’on vous fait croire à une psychologie infantile réduisant l’Etre Humain à un anus, alors que l’Etre Humain ne se réduit à ce particularisme nécessaire pour déféquer ! Ne voyez-vous pas que tout est fait pour que vous perdiez vos racines, le sentiment de vos familles, de vos régions, de vos nations, pour laisser place à la Barbarie qui vous conchie et en plus, dans un élan d’une rare hypocrisie, voudrait vous mener sous les voiles d’une démocratie usurpée, totalement réduite au néant, laissant transparaître une oligarchie de fait et non de droit qui se substitue à votre réalité pour vous enfanter dans la virtualité, cette virtualité où reluit l’ombre la plus pernicieuse qui se soit étendue sur notre terre, l’ombre de l’atrophie et de ses milliers de serviteurs zélés, ces serviteurs du néant qui dans la doléance de sourires triomphants, d’explications inutiles, vous font accroire que vous êtes libres alors que déjà vous êtes devenus des esclaves consentants, des kleenex que l’on jette après usage, bêtes de sommes accouplées à cette errance que vous devrez un jour où l’autre renvoyer dans son foyer d’origine, afin de vivre et non plus d’errer dans ses limbes délirants.