V OMNIPRÉSENCE
Omniprésence, voici le terme, l’alpha et l’oméga de cette dérive devenue que l’on constate dans chaque Nation, issue de cette diachronie de l’Etre ayant besoin de petites béquilles pour se tenir debout. Ces petites béquilles sont multiples, passent par les horizons divers des religions et de leurs ferments qui toutes d’ailleurs s’inspirent de la tradition qu’elles renient afin d’imposer leur omnipotence, conjuguées déjà sources de tous les maux de cette terre, les unes les autres se revendiquant d’un droit qu’elles ne possèdent pas mais usurpent avec l’éclat de la terreur pour principe et de l’asservissement pour motif. Parallèle de cette conjugaison on trouve les diverses sociétés de pensées qui recherchent la tradition, n’en comprennent le sens et déjà dans l’invariance de leur rutilance exposent ce monde à la tragédie la plus révélée, celle de l’accroire et de ses constellations, qui, fragiles par essences, deviennent les jouets des satrapes de l’inconditionné, de cette fausse vertu qui brille de ses clinquants comme un phare qui n’émet plus aucune lumière mais reluit de ses phasmes en miroir répétés à l’infini pour couvrir de nuit la Terre et ses habitants, la Terre et la Vie qu’elle porte, qui se voient ainsi noyés dans la déréliction la plus profonde.
Omniprésence, s’en viennent en ce sein de multiples vecteurs qui s’honorent, se congratulent, se combattent et se désorientent sous les coups d’états formés par le matérialisme le plus oisif, ce matérialisme qui est la tragédie sans failles de celles et de ceux qui croient embrasser une renaissance et qui, bien au contraire, se trouvent pieds et poings liés, dans une voie inverse dont ils doivent suivre les principes, les avatars, les conjonctions sans lendemain. Ainsi de par ce monde retrouvons-nous des millions d’Etres Humains enchaînés dans la glauque certitude de détenir une vérité qui ne leur appartient pas, qui s’imaginent la sphère alors qu’ils ne sont qu’un point par la sphère, et qui dans cette croyance symbolique d’une appartenance, ce d’autant plus qu’elle est tenue par une usurpation malsaine, témoignent dans leurs actes comme dans leurs pensées de ce qui ne leur est pas propre, mais bien de ce qui leur est inculqué, avec cette hypocrisie latente de toute usurpation qui leur fait croire que les modalités de leurs actions comme de leurs pensées leur appartiennent.
Sectaires démesures que l’on déploie et que l’on voit, là, ici, plus loin, dans chaque écrin des Nations, recherchant par phagocytation le pouvoir pour le pouvoir, pouvoir du néant sur la réalité, pourvoir de la virtualité sur la réalité, pouvoir en démesure s’imaginant contre pouvoir alors qu’il n’est qu’esclave du pouvoir usurpateur. Là est la clef qui permet de bien comprendre cette errance qui malmène les Nations, les Peuples, les Races, Les Ethnies, les Etres Humains, l’Humanité, que veulent s’approprier ces phasmes, ces fantômes du vivant qui s’imaginent vivants mais qui de par leur service sont les servants de la mort et de son panache, toutes forces en appétits se réjouissant d’agapes monétaires et scripturales qui les lient ad aeternam à la désinence inspirée qui les meut. Cette clef sans répons immédiat prospère la densité éphémère de la verroterie qui émonde la clarté de cet univers dans lequel nous sommes les uns les autres poussières d’étoiles, au devenir contrevenu par l’étendue de sa toile araigne qui s’agrippe à chaque écrin de la Vie pour la pourrir de ses venins exclusifs afin d’en dominer la fertilité et se l’approprier.
Ne nous leurrons, nous avons ici affaire à des sphères qui ne cherchent qu’à contrôler à leur profit, tel un nid de sauterelles, qui cherchent à faire tourner autour de ses charpentes les conditions vivantes pour se les approprier à leur exclusif service. Le pouvoir sans contre-pouvoir est ainsi fait qu’il n’est que déperdition de toute réalité et dessein d’une voie inverse qui ne peut qu’à long terme se résorber en ce point tragique que nous avons à connaître actuellement, ce point de non retour marquant le début d’une contraction temporelle qui détruira jusqu’à la poussière son illégitimité, son usurpation et sa dénature. Les sphères actuellement tournent autour du même principe, intégrant chaque face de la spatio-temporalité de l’Etre Humain, Corps, Esprit, Ame, matérialité, intellectualité, spiritualité, non pour les éveiller à leur complémentarité, mais bien pour les surseoir dans leur densité dans l’exposition la plus élémentaire, la matière dans tout ce qu’elle a de déstructurant, apogée d’une terminologie faisant fi et de l’intellectualité et de la spiritualité, pour ne laisser apparaître que ce qui en ressort abruptement, la barbarie.
Barbarie si bien servie par l’omnipotence des sectes en actions, les unes les autres unies dans ce vice de la destruction de tout ce qui existe au profit de l’immonde, ce respire des satrapes qui se veulent gouverner le monde à leur seul profit. Nous y voici et on peut voir leurs interactions dans cette mobilité écrue des révolutions qui s’avancent, un leitmotiv classique qui confine l’informe aux formes, celles de l’errance s’adaptant à toutes vitalités pour d’une congruité en accaparer les desseins et les ambitions à sa nauséeuse perception qui n’est pas celle de s’en libérer mais bien d’en pénétrer le sens, et se l’approprier afin d’en augurer le destin. Araigne en sa toile cette omnipotence se devise, sort ses pions de ses tourbières où elle entretient les racines de son errance, sectes en loges et loges en sectes dans lesquelles pullule tout ce que l’Humanité peut concevoir, couverts par les impétrants à ce pouvoir des barbares, qui se veulent triomphes, et qui le sont dans ces organes dont ils ont insinué jusqu’aux écuries afin de s’en servir comme soldatesque, et ce depuis quelques centaines d’années sous les hospices d’un maniaque de la destruction que tout un chacun devrait connaître pour comprendre les manipulations qui se dressent aujourd’hui, Weischaup, créateur des Illuminés de Bavière, n’ayant d’autres buts que la destruction de tout ce qui est tradition, destruction de tout ce qui est pouvoir au profit de son propre pouvoir, et dont Beethoven fut membre, ce qui vous fera comprendre le sens de l’Ode à la « joie » retenue comme hymne de cette « europe » oligarchique.
L’omnipotence se révèle donc là, dans ces viviers fécondés par les phasmes de l’Humanité, ces personnages sans unité accrochés désespérément à la destruction comme les morpions sur la chair pour en vider la substance. Nids d’hypocrisies se servant des bonnes volontés qui n’ont pas su combattre le mal dont elles étaient atteintes, et qui, sans relâche s’approprient de jour comme de nuit la beauté, la majesté, la densité, pour la sacrifier à l’autel de leur morgue d’assassins. Assassins de la Lumière, assassins de l’horizon, assassins de la grandeur, au profit de cette barbarie congénitalement insinuée par lâcheté et déversée sur ce monde comme un poison dont il doit être lavé. Ainsi la participation effective de ce qui s’enseigne comme contre-pouvoir au pouvoir réel et qui n’est au contraire que l’arme du pouvoir pour faire passer dans les mœurs cette déficience mentale qui atteint les Peuples dans leur honneur, au nom d’une tolérance pour laquelle existaient des maisons autrefois, une tolérance mortelle par essence dont les « bienfaits » s’inscrivent en lettre de sang partout dans ce monde, en larmes de sang dans chacun de nos pays, voyant l’assassin sanctifié comme un dieu alors que la victime est outragée, voyant la perversion se fondre dans la raison et en devenir l’arcane majeur, toutes basses-fosses qui confinent à cette destruction programmée afin d’asseoir sur le trône l’incompétence comme la duplicité.
Les Etats sont actuellement totalement inféodés à cette perception, dans leurs prescriptions comme dans leurs lois, et n’ont d’autres devenirs que celui de leur disparition. Disparition agencée, divinisée par les principes nés de la destruction, l’avortement, l’euthanasie, la culpabilisation, la déstructuration de la famille, l’apologie des « droits » de l’homme (qui bien entendu n’a aucuns devoirs), le négationnisme de l’Histoire avec un H majuscule, de l’Intelligence avec un I majuscule, de la Capacité, avec un C majuscule, de la Culture avec un C majuscule, des Spiritualités avec un S majuscule, pour ne laisser place qu’à ce champ vide de l’expression Humaine où on ne voit plus qu’un être Humain virtuel, sans passé, sans présent, sans avenir, sinon que ceux de son renoncement à sa personnalité pour servir dans l’asservissement le plus complet la complainte de la Barbarie qui se voile sous les haillons d’une démocratie usurpée, et bien entendu gémit sur son sort pour culpabiliser tout un chacun qui verrait la duplicité en œuvre dans son ferment et dans ses origines. Car quoi de plus facile de se lamenter afin d’attirer la pitié, analysez celles et ceux qui se plaignent et gémissent depuis des décennies et regardez leurs actes, surtout leurs actes, et vous n’aurez aucune surprise, sinon celle de vous être fait violer par le conditionnement pavlovien qu’ils distillent.
Ainsi aux Peuples en voie de libération, leur convient-il de mettre à nue l’omnipotence et ses arbitres, l’omnipotence et ses mille doigts d’une même main qui s’agitent dans des sens inverses afin d’attraire les enfants de la Révolution, et les réduire aux circonstances, les défaillir dans ce conditionnement multicentenaire qui toujours agite ses fumerolles pour ne point perdre ses minerais, ses alcôves et ses désirs par le fait d’une jeunesse qui prend le pouvoir et s’autorise à ne point accepter les conditions qu’elle veut imposer. Mettre à nue cela veut dire aller dans les arcanes du pouvoir et sans état d’âme retirer l’ivraie du bon grain, rendre à César ce qui appartient à César et à l’errance ce qui appartient à l’errance. Car l’errance n’a point droit de gouverner dans ce qui se nomme une Nation, un Peuple, une Identité, l’errance peut-elle continuer à se réunir et à soliloquer sur son délire de dominer le monde, mais en aucun cas s’immiscer dans les affaires des Etats pour en circonvenir l’Exécutif, le Judiciaire, l’Economique, le Pouvoir, le Pouvoir du Peuple, par le Peuple et pour le Peuple, seul contre pouvoir existant naturellement et non virtuellement.
Ce qui est rassurant ici, c’est qu’un Peuple qui lutte pour sa Liberté a toujours été vainqueur, quel que soit l’agresseur, fut-il de l’intérieur comme de l’extérieur, l’Histoire avec un H majuscule et non cette histoire ridicule avec un h minuscule que l’on veut nous imposer, nous l’enseigne. Omnipotence, omniprésence, ne sont donc que des artefacts dont il convient à tout Peuple en voie de Libération d’évacuer, tant de l’intérieur, en ces cénacles pervertis qui tels des cafards nuisent à la bonne marche des Etats, tant de l’extérieur en ces institutions dites « internationales » qui n’en ont plus que le nom qui telles des griffes acérées cherchent à étouffer les Etats afin d’en prendre possession, comme on l’a si bien vu dans un des gouvernements de transition, où la représentation du FMI, ce croque-mort des Nations, était de nouveau bien en lice. Lutter contre la duplicité, le mensonge, l’aporie, la sustentation des parasites, sont donc les maîtres mots d’une révolution réussie, dans la dignité, la sagacité, la persévérance, au-delà des prévarications, des violences qui ne sont que le fait des incapables à vivre, et par-dessus tout lutter contre les représentations indues de l’errance, représentations usurpées qui n’ont rien à faire dans la permanence de l’État comme de la Nation, par reconnaissance et renvoi dans leur foyer afin qu’ils prennent leçons du réel et cessent d’imposer la virtualité qui est le règne de leurs maîtres à danser.