VI LES MAÎTRES À DANSER
Le comportement des Etres Humains en société est basé sur l’empathie, et bien entendu par le service, le don, l’échange. Le vice de ce comportement est apporté par l’usure, le profit, le couronnement de cette étrange fatuité, qui n’a rien d’Humaine, à asservir autrui pour récolter l’abondance et bien entendu maintenir autrui esclave afin de s’autoriser tous les laxismes quels qu’ils soient. L’Histoire Humaine est riche de cet enseignement, si riche qu’elle déborde d’anecdotes qui ce jour ne sont plus des anecdotes mais le leitmotiv qui se veut constitution des civilisations et plus encore de cette civilisation que voudrait imposer le « nouveau désordre mondial », immoralité par excellence, conjonction de toutes les turpitudes du passé se retrouvant dans ce présent composé qui délimite la virtualité de la réalité, cette réalité voilée par le charlatanisme, l’illusionnisme, la comédie la plus éclectique qui soit, que tout un chacun devrait applaudir en croyant qu’il y participe, alors qu’il n’est qu’un jouet dont on se sert et que l’on jette après usage. Babylone est là dans sa splendeur, et ce que les civilisations Antiques, Nordiques, Indienne, Grecque, Romaine, l’Empire lui-même ont combattu se montre dans tous ses atours, ses vassalisations, ses féodalisations, ses compromissions, ses mythes, ses délires, ses convenances, ses exactions.
Car l’Histoire ne remonte ni à 1789, ni à 1945, mais est antédiluvienne, et est phare d’empires en nombre sur ces surfaces que l’on nomme les continents qui ont fluctué en fonction de la tectonique des plaques, voyants naître puis disparaître des composantes Humaines, dont on ne retrouve que des strates, qui ce jour apparaissent grâce au progrès des sciences et techniques qui ne sont sous influence des édits et des lois stipendiant leur réalité. Et ces empires disparus au long cours peut-on se demander pourquoi ils n’ont jamais résistés aux assauts des temps, pour les uns ce dut aux convergences naturelles, pour les autres à la corruptibilité de leurs mœurs, accélérée par des mantisses phagocytes qui telles des macrophages se précipitent sur tout ce qui n’est pas elles afin de faire agapes, comme ce jour voit les parasites se conforter dans leur viol économique et poursuivre leur course sans que personne, sinon en parole, n’intervienne pour les annihiler définitivement en imposant des Lois, sanctuaires de la Vie, pour prononcer leur mise à l’écart des circuits financiers dont ils se réclament les arbitres alors qu’ils n’en sont que les destructeurs.
Les civilisations naissent, vivent, s’initient apogée puis lentement s’érodent, puis disparaissent, dans un cycle temporel un peu plus ou un peu moins long, toujours dans la courbe de Gauss se montrent, et se dévident, mais pourquoi ? La question reste judicieuse mais pour la comprendre faut-il aller au cœur même de la réalité Humaine et voir que sans unité symbiotique de ses composantes, Corps, Esprit, Ame, l’Etre Humain n’est rien, rien qu’une atrophie où une hypertrophie cherchant par tous les moyens à assurer sa pérennité dans une suprématie conditionnée par sa virtualité, ce faisant donne naissance à des civilisations de type primitif, matérialiste ou spiritualiste, ces deux derniers étant inverse en leur création. On peut ainsi mesurer les fluctuations de ces dérives dans la prononciation de ce qui dans notre Histoire contemporaine a donné naissance par exemple au communisme ainsi qu’au national-socialisme, deux entités d’une même main, ici manipulée pour engendrer la disparition des Etats au profit de cet étonnant rivage de la virtualité sur lequel nous vivons.
Le plus intéressant dans cette description n’est pas tant de savoir quelles furent les multiples civilisations grées qui sont du ressort de l’Histoire, mais dans le cadre de cet écrit quels sont les ressorts qui meuvent les charnières de notre Histoire contemporaine pour bien comprendre pourquoi nous sommes rendus au sommet de la barbarie. Cette barbarie qui aujourd’hui brille de ses mille feux, on le voit parfaitement ce jour, est apothéose d’une tentative subversive de prise du pouvoir par une oligarchie sectaire. De quelle manière, par quel stratagème s’y est-elle prise pour en arriver là ? En se servant tout simplement de la déliquescence, de ses principes, de ses miroirs, de ses règnes, de ses désirs, toutes faiblesses issues de la faiblesse Humaine en atrophie ou hypertrophie. Par l’intermédiaire de ce que l’on appelle la monnaie, une monnaie qui aujourd’hui est le comble du ridicule puisqu’elle ne représente plus rien, sinon que des dettes, encore des dettes et toujours des dettes, qu’aucun Etat ne pourra rembourser, ce dût à son alliée propice, l’usure, cette folie ordinaire de la fainéantise chronique qui en a fait métier et qui aujourd’hui se voudrait maîtresse de ce monde qui ne lui appartient en aucun cas. Cette tentative de coup d’état est d’une simplicité tout simplement remarquable, il faut le dire, car en fait elle repose sur l’ignorance du commun des phénomènes de gestion de la monnaie, ce qui peut paraître hilarant mais ne l’est malheureusement pas au regard des dégâts considérables qu’ont généré ces phénomènes.
La monnaie est unité d’échange. Certes. Maintenant nous allons jouer ensemble au plus vaste monopoly qui soit, celui du pouvoir. Comment conquérir le pouvoir sur autrui ? Et par-delà autrui sur la totalité d’une population, et bien plus encore sur l’Humanité ? Réfléchissons un peu. Il convient tout simplement, la simplicité est toujours là telle la lettre volée sur le bureau dans la nouvelle d’Edgar Poe, de rendre l’individu dépendant de votre volonté. Comment déterminer cette dépendance, toujours tout simplement, en lui demandant un peu plus qu’on ne lui prête. Le jeu commence. Lorsque ce surplus est relatif, savoir un prêt à intérêt simple imaginons de 3 %, la dépendance n’existe pratiquement pas, cela devient maintenant plus prégnant si nous précisons que notre intérêt est composé, et donc beaucoup plus important. La dépendance est liée à la valeur de l’objet, elle-même conditionnée par l’offre et la demande, elle-même conditionnée par les besoins immédiats où les besoins nécessaires. Il est bien évident que dans notre jeu ce qui est lié à la dépendance ne sont pas les besoins immédiats, mais bien les besoins nécessaires, logement principalement pour les particuliers.
Dans le monde rural, les prêts touchent les terres, le matériel, dans le monde industriel, les prêts touchent les investissements en capital matériel, immatériel, et humain. Revenons à notre prêt initial qui nous a permis sur une somme x d’obtenir par intérêt composé la somme y. La somme x représente une valeur, la valeur du bien, jusque-là tout va bien. On engraisse certes l’usurier, mais la contre partie est existante, elle représente la maison ou le matériel acheté. La dépendance est créée, le remboursement du prêt et de son intérêt, toutefois on peut toujours revendre le bien pour rembourser la somme prêtée, sauf bien entendu comme on le voit actuellement dans certains pays, du fait d’une spéculation intensive lorsque la valeur du bien tombe à zéro, nous y reviendrons. Maintenant accélérons le processus, et regardons ce qui se passe lorsque l’usurier se décide à prêter à de multiples personnes. Il créé une banque et c’est bien là tout ce qu’il créera dans sa vie, et commence à prêter à l’un et à l’autre non plus maintenant sur des valeurs matérielles mais sur cette valeur immatérielle représentée par l’intérêt, obligatoirement. S’il prête 100 000, que l’intérêt lui rapporte par exemple 20 000, il peut prêter 20 000, et sur ces 20 000 en admettant un intérêt de 2000, il peut prêter 2000 et ainsi de suite. On voit qu’à un moment donné, il ne peut plus prêter que quelques centimes, puis des poussières de centimes.
En attendant, il convient qu’il vive, et là commence la farce. La farce qui depuis des siècles conditionne la plus vaste dépendance qui puisse exister, et dont le point critique vient d’être atteint dans notre petit monde. On aura compris dans notre jeu que nous avons par l’intérêt composé créé de la monnaie, une monnaie représentant un bien. Tout le monde a bien suivi, alors poursuivons. La farce ici vient dans ce jeu permettant à l’usurier non plus de se prévaloir sur 100 000 d’un intérêt de 20 000 seulement, mais de pouvoir créer de la monnaie non sur une base 20 000 mais sur une base multipliée par 9 ou bien par vingt. Comment en arriver là ? Tout simplement en prêtant aux Etats, tout simplement en les saignant par intérêts composés, et en leur demandant d’instituer une loi, lorsqu’ils sont exsangues, permettant cette prévarication qui est la multiplication par x de la valeur des intérêts. Si nous avons prêté 100 000, nous créons donc 20 000 d’intérêts composés, et en fonction de cette loi, nous pouvons donc créer en multipliant par 9 : 180 000 de monnaie ! Et voilà les jeux sont faits. En fait on s’aperçoit que la monnaie créée ne représente plus rien au-delà des 20 000 d’intérêts initiaux, soit 160 000 qui ne sont que du vent et rien que du vent !
Alors me direz-vous, mais ce n’est pas plus mal, puisqu’on peut prêter beaucoup plus, sauf que le prêt n’est représenté par aucune valeur sinon celle de la dette, un artefact immatériel qui emporte en fait dévaluation de la valeur réelle des prêts par jeu des vases communicants. Le virtuel vient de rentrer en lice, et la dépendance au virtuel ici devient maîtrise. Maîtrise de toutes les formes institutionnelles, de la famille en passant par les communes, les régions, les Nations, et dans le privé, des entreprises, des multinationales à l’épicier, tout un chacun se retrouvant redevable de ce virtuel, de ce marché de dupes qui devient consensus et ne représente plus rien du tout au sens de la réalité de la valeur des biens. Ainsi dans la virtualité votre maison ne vaut rien, dans la réalité, votre maison à une valeur réelle. Ainsi de tous les biens existants à travers la planète, dissociés de la réalité du fait de l’impertinence de la monnaie qui ce jour n’est plus que mesure de la dette et non de la réalité physique des biens quels qu’ils soient. La dépendance devient donc totale, lorsqu’on décide que seule la monnaie est le référant des civilisations.
Avec rien, j’achète des biens réels qui en fonction de l’étalon monnaie ne valent rien, voilà la réalité. Nous sommes en plein délire, et ce délire s’accentue lorsque le parasitisme s’en mêle, créateur d’équations mathématiques perverses cherchant dans le fondement de la dette de quoi créer de nouvelles dettes afin de créer une monnaie qui n’a là plus aucune valeur et qui initie les désastres que nous connaissons depuis 2008 à travers le monde, hedges fund, titrisations de dettes, folies ordinaires de la démence barbare qui cherche à asseoir son pouvoir régalien sur toutes faces de l’Humanité, car ne nous leurrons pas, ce parasitisme est créé de toutes pièces afin de préciser les fondements de la dépendance dans le cadre d’une globalisation dont nous voyons les méfaits avancer à grands pas dans notre petit monde, globalisation dont les fers de lance sont les banques globalisées, telles cette banque européenne surgit de nulle part et voguant sur le néant, la FED totalement opaque distribuant ce jour par milliards des dollars inexistant, dont les maîtres à danser insinués dans toutes les institutions internationales acclament la perversité dans l’attente du grand soir où enfin ils paraderont dans un gouvernement mondial basé sur l’inexistence globale.