Conditions
Les conditions s’amorcent
de ce temps du renouveau aux fractales destinées
qui ne se brisent sous la houle des serments
errants. Il y a la mesure de la Voie qui ne
s’exploite, ne se conditionne, ne se déracine
sous les vagues de semonces des désertiques
semis qui cherchent à ployer ce qui ne le sera
jamais, la viduité de la Liberté, ancrée
majestueusement dans les cellules souches de
l’Etre Humain. Cet Etre Humain qui n’est pas
fait pour l’esclavage, encore moins l’esclavage
de ses semblables, encore moins l’esclavage à
l’atrophie de ses semblables. L’Histoire, dans
ce miroir de l’onde qui transcende toute
fulgurance est répons de ce crétinisme qui
s’éblouit de sa quincaillerie, de sa verroterie,
de ses amas de pierres, de ses lubrifications
stériles, de toute cette théurgie du paraître
qui roucoule depuis des décennies afin
d’asservir ce monde qui se réveille de son
horreur, de son déshonneur, de cette faconde qui
enchante et frivole se rassure dans la sueur et
dans le sang des Etres de ce Monde qui ne leur
appartient pas.
Le monde ne se résume pas
à l’écho, que certains voudraient invariant, de
la consommation, de cette délirante ascension du
produit jetable après usage, de cette
pernicieuse tendance à croire que l’économie
doit tourner autour de la propension de la
production, de cette hilarante course à l’ennui,
de cette force démoniaque, le terme est choisi,
de ce toujours plus, encore plus, qui nie l’auto
suffisance, nie la clarté naturelle, nie la
transcendance spirituelle pour ne laisser en
place que ce fléau que l’on nomme la relance, et
encore plus la croissance, une croissance sans
objectif sinon celle de nourrir le parasitisme
incongru qui se réjouit de l’infortune d’autrui
et surtout fait en sorte d’accélérer le
paupérisme pour vider de toute substance l’Etre
Humain, l’Humanité, réduction les vouant à
l’esclavagisme le plus barbare que la terre ait
connue. Ici se tient le lieu de cette frénésie
qui voit le monde réduit à sa matérialité la
plus stupide, mais ne fallait-il pas en passer
par là pour que luise à l’horizon le vent de la
Révolte qui vient de naître ?
La Vie se défend face à
l’adversité, et lutte avec son efficacité
habituelle pour surmonter le poison qui cherche
à l’annihiler. La Vie dans sa puissance relève
le défi de la mortelle errance qui souille
jusqu’aux profondeurs de sa détermination, d’un
venin qui se glorifie et que tout un chacun
devrait adorer. Issu de l’incapacité à vivre, ce
venin se nomme la possession, comme si l’on
possédait quelque chose sur cette terre dont
nous ne sommes que des passants ! Cette
possession est le vecteur moteur de toutes les
outrecuidances, de toutes les dénatures qui se
congratulent, de toutes ces festives corruptions
de l’Ame, du Corps, de l’Esprit, qui enchaînés,
où l’un où l’autre, se retrouvent hypertrophié
ou bien atrophié, avenant autant de bancales
incertitudes de
l’unité propice dans ce monde qui, bien fait au
demeurant, décline ses racines pourries et les
réduits à la simple expression de la poussière,
sans qu’il soit besoin de sarcler la vermine
dont elles grouillent.
Ainsi ce monde dans ce
jour noctambule qui s’épuise lentement dans la
litière de ses demeures, de ses nuptiales
densités aurifères, de ces concaténations
malveillantes, toutes faces d’une même
considération manipulatrice et manipulée que
l’on peut nommer l’Or, à défaut, le mot n’étant
ici utilisé pour tromper mais bien pour faire
comprendre, et plus que l’Or lui-même, le veau
d’Or, en religion de l’incapacité, auxquelles
les hordes de mendiants s’accrochent avec
vivacité tant son fardeau soulage leur atrophie,
une atrophie béante, qui ne peut comprendre un
seul instant que la Vie n’ait besoin de leurs
élytres, leurs toiles araignes, ses succédanés
de vespérales consanguinités, toutes faces du
même miasme qui taraude cet univers depuis des
siècles et qu’il convient de réduire afin
d’offrir à la lumière son pur horizon, celui de
l’Humain révélé, et non de l’esclave consommé,
celui qui s’ouvre à la Voie et non celui qui
participe à l’involution en la Voie.
Voici le lieu, voici le
temps, et ce temps n’est enchantement devant les
prouesses grotesques des guerres enfantées, des
génocides programmés, de tous ces phasmes issus
des mêmes privilèges, de ceux qui se font
gloire, de ceux qui s’imaginent, de ceux qui se
parfument de luxure, de ceux encore dont la
vanité suprême les faits accroire qu’ils sont
penseurs, alors qu’ils ne sont que des basses
fosses de la pensée, un dégorgeoir en faillite
qui ruissèle la bile des atrophies naviguées,
charriant l’abîme avec onctuosité, débiles
profonds que leurs ressources sanctifient de
prix et de remerciements, agglutinations de
lèches fondements qui ne peuvent officier que
dans la splendeur des déjections, du mensonge,
de l’arbitraire, de l’incommensurable bêtise qui
ce jour est reine d’un Olympe de nains bestiaux
et soudoyés, nains ubuesques qui se veulent
élites, mais de quelle élite parlons nous devant
ces figurines du paraître !
Nous en parlons dans ce
jour, dans cette féerie d’une révolte nouvelle à
voir, enfantée par le savoir, le savoir et la
culture, ces formes ignorées des larbins qui
s’inventent et se propagent, qui s’autorisent
comme la confiture sur le pain à rabâcher leurs
cacophonies dissolvantes, ces errements de
l’Esprit atrophié qui reluit de toutes les
lâchetés comme de toutes les immondices. Croûte
nauséeuse qu’il convient de gratter pour voir
qu’en dehors de sa surface spongieuse, dont on
doute, il n’y a rien, strictement rien, sinon
ces ribambelles d’ornements qui arrêtent le
monde à la symphonie tintinnabulante de l’or qui
s’effrite de banque en banque, qui n’est ni
inventive mais port de la barbarie monstrueuse
qui voit l’esprit comme essence de sa
matérialité putride, cette demeure de
l’éloquence pompeuse qui ne sait que se répéter
à l’infini dans un écho manichéen dont les
dualités sont performances de ses écrins et de
ses forces.
Vous avez bien entendu et
surtout vous avez bien lu, le terme dualité
n’est pas ici sans résonance, le terme manichéen
non plus, car nous arrivons ici à la plus belle
invention pour crétinisés, celle qui ce jour se
démarque dans chaque champ de construction de
l’orgueilleuse possession, une droite et une
gauche ! Et maintenant nonobstant une droite et
une gauche si difficile de conclure au regard
des pays communistes qui tombent les uns les
autres comme des châteaux de carte pour s’offrir
le luxe de ce veau d’or qu’ils envient, et
maintenant donc cette troisième voie, la pure
voie du mensonge initié, l’écologie, dirigée
comme les précédentes par tous les errants de la
terre, ces déracinés qui font le cortège
sanglant de notre monde, un cortège d’épouvante
où se comptent par centaines de millions les
Etres engraissant les terres des goulags et des
camps de concentration qui sont sous tutelle de
cette dénature qui s’autorise.
Pauvre monde et pauvres
Etres Humains que l’on ne peut que relaxer de
toute pauvreté intellectuelle devant les
consternantes sciences de la mort qui
pourrissent leurs champs d’action, ces sciences
abreuvées et constellées par la fétidité
ambiante de l’atrophie qui ne peut voir la
destinée de l’Humanité en dehors de notre terre,
afin que pour cette pseudo-élite elle devienne
paradis, et enfer pour l’Humanité. Ne voyez-vous
que l’on vous fait croire que vous descendez du
singe, alors qu’aucun singe n’a jamais donné
naissance à un Etre Humain, ne voyez-vous que
l’on vous fait croire que l’Etre Humain trouve
ses racines en Afrique, alors que l’Afrique à
l’échelle de la terre n’est qu’un puzzle de
plaques tectoniques comme le sont tous les
continents qui fluctuent depuis quatre milliards
et demi d’années, et que nos racines les uns les
autres ne proviennent en aucun cas de ce
continent dont on nous ne présente que de grands
singes comme ascendants de l’Humain, et non des
Etres Humains, ne voyez-vous que l’on vous fait
croire que nous ne pouvons dépasser la vitesse
de la lumière ?
Alors que cette vitesse
est depuis bien longtemps dépassée dans les
modèles quantiques ! Ne voyez-vous qu’on vous
fait croire à une psychologie infantile
réduisant l’Etre Humain à un anus, alors que
l’Etre Humain ne se réduit à ce particularisme
nécessaire pour déféquer ! Ne voyez-vous pas que
tout est fait pour que vous perdiez vos racines,
le sentiment de vos familles, de vos régions, de
vos nations, pour laisser place à la Barbarie
qui vous conchie et en plus, dans un élan d’une
rare hypocrisie, voudrait vous mener sous les
voiles d’une démocratie usurpée, totalement
réduite au néant, laissant transparaître une
oligarchie de fait et non de droit qui se
substitue à votre réalité pour vous enfanter
dans la virtualité, cette virtualité où reluit
l’ombre la plus pernicieuse qui se soit étendue
sur notre terre, l’ombre de l’atrophie et de ses
milliers de serviteurs zélés, ces serviteurs du
néant qui dans la doléance de sourires
triomphants, d’explications inutiles, vous font
accroire que vous êtes libres alors que déjà
vous êtes devenus des esclaves consentants, des
kleenex que l’on jette après usage, bêtes de
sommes accouplées à cette errance que vous
devrez un jour où l’autre renvoyer dans son
foyer d’origine, afin de vivre et non plus
d’errer dans ses limbes délirants.