Les maîtres à penser
Inexistence globale, nous y voici, dans la
barbarie suprême à la pensée unique qui se
réjouit de son infamie, ce coup d’état commencé
il y a quelques siècles et qui ce jour surgit
comme un dément, pour mieux se résorber, car la
nature est parfaitement équilibrée, et ce que
nous voyons se dessiner en Afrique du Nord,
n’est rien par rapport à ce qui devrait se
dérouler dans les années qui vont venir, savoir
l’émancipation des Peuples de cette torpeur de
la virtualité dans laquelle ils baignent,
aveuglés par les maîtres à penser. Ô les beaux
maîtres à penser que voilà ! Maître Jourdain de
la pièce de Molière doit se régaler de trouver
tant et tant d’élus en sa pauvreté d’esprit.
Mais comment pourrait-il en être autrement ? Qui
pense, réfléchit, qui réfléchit, analyse, et le
château de carte s’envole des arcanes qui se
mettent en place, prouvant leur dérive, leur
mélopée invraisemblable, leur tissu de mensonge,
qui bien entendu est sous-tendue par une
propagande absolument extraordinaire, la
propagande de l’ignorance associée à la
bestialité !
Bestialité étant pris ici dans son terme
générique, le bestiaire, bestiaire de la
barbarie de l’impropriété à la création, de
l’Etre Humain qui se révèle non encore être mais
bien non-humain, un retour en arrière dans ce
cycle génésiaque qui voit les branches taries se
vouloir encore maîtresses des troncs puissants
qui s’émanciperont lentement mais sûrement de
l’affront qui est fait à leur viduité. Regardons
un peu comment s’organise cette pensée unique
autour de ce leurre qu’est la monnaie. De touche
en touche, elle s’approprie le langage, de
touche en touche elle modifie les comportements,
lentement, insinuée jusqu’aux principes qui
guident le monde, l’autorité, l’honneur, le don,
le sacrifice, invariable elle façonne son
discours qui est toujours le même, celui de
l’anarchie, du déshonneur, de l’égoïsme, afin de
rendre dépendance l’individu dans l’immoralité,
l’indétermination et surtout la lâcheté. Et
lorsque cela ne suffit, elle invente des maux
inexistants, les manipule, les organise, afin
qu’en terreur, en peur, les individus se
précipitent dans son giron pour se sentir
protégés.
Quoi de plus facile que de manipuler un Etre
devenu sans racines, aveugle, sourd et muet,
sous l’emprise d’une terreur qu’il ne contrôle
pas, d’un système qui lui échappe. Système, nous
y voici. Car derrière ce portail se dresse le
système de la pensée unique, une pensée qui ne
veut voir en tout un chacun qu’un capital
économique et rien d’autre, tout à fait dans le
sens de cette monnaie inexistante, l’Etre pour
ce faire doit être inexistant, où du moins
n’exister que pour une oligarchie qui profite de
lui comme d’un kleenex que l’on jette après
usage en insufflant par l’intermédiaire de sa
soldatesque en loge tout ce qui est nécessaire
afin de se défaire de l’Etre consumé par
l’obésité sanglante qui nature ce petit monde.
Rentrons donc dans la cour qui se projette pour
aller au plus profond vers cette bestialité qui
se veut demeure Humaine. Belle cour que
celle-ci, voyant de l’Histoire la passementerie
glorieuse que nous allons décortiquer pour que
chacun puisse y retrouver ses petits.
Il était une fois l’usure qui se voulut plus
grosse que le bœuf et par ses courroies de
transmission dans les pouvoirs voulut prendre le
réel pouvoir sur chaque Peuple. Cela nous le
savons, mais comment donc attraire ce pouvoir ?
Nous le savons par l’intérêt, en décuplant le
besoin d’emprunt, et comment donc décupler le
besoin d’emprunt ? En étayant la théorie de
l’obésité, obésité de l’infatuation, obésité du
sur-moi, obésité de la contrition, obésité de la
courbette, obésité du couronnement, obésité de
la faiblesse, obésité tout cours de
l’hypertrophie économique, culturelle,
spirituelle. Que d’obésités ! Et ce feu de la
vanité de quel éclat brille-t-il ? De la
domination par le paraître, et donc de la
guerre, la guerre comme moyen et non comme fin,
la fin étant la conquête générale du pouvoir.
Nous y voici et nous allons donc voir que
l’Histoire Humaine de ces derniers siècles est
conte de cette dysmorphie, que l’on qualifiera
d’asymétrique ce jour. Rappelez-vous de ce terme
qui est le plus important de ce texte. Car ne
croyez un seul instant que l’action se déroule
sur le plan de la réalité, mais aux limites de la
réalité, dans ce no made land où rien ne
s’écrit, rien ne se narre, tout s’agit, tel le
vent dans la voile qui obéit au souffle et
s’interdit de penser.
La voile, vous l’aurez compris représente
l’Humanité. Donc reprenons, le pouvoir est au
bout de l’action, pour que ce pouvoir soit
total, il convient d’affaiblir tout d’abord les
Etats, détruire leur Royauté bien entendu, par
crime de sang, comme on l’a vu lors de la
Révolution Française, où par mariages
consanguins, pourrir l’aristocratie jusqu’à la
lie afin qu’elle ne relève plus le défi de sa
mission première, la défense du Peuple, mettre
en exergue la bourgeoisie dans tout ce qu’elle a
de prévaricatrice et bien entendu la pervertir à
l’usage de l’obésité. Les moyens de la monnaie
sont exercice de cette désorientation des
valeurs, mais là ne suffit pas, il faut œuvrer
encore plus fort et faire en sorte que le Peuple
qui n’est pas asservi à cette immoralité le
devienne, afin qu’il devienne esclave consentant
de cette systémique de la déchéance qui
s’instaure.
En conscience le Peuple se raccroche à la
Religion de ses Ancêtres, et la scission du
catholicisme et du protestantisme, créée
antérieurement de toutes pièces pour affaiblir
le pouvoir religieux, ne suffisant pas, il
convient d’abattre la religion Catholique, en ne
touchant pas ou peu à la religion réformée qui
doit tant à ce vent qui se presse dans la
voilure des valeurs pour les faire disparaître.
Le moule est formé, et dans chaque Etat, la
soldatesque aux ordres est en marche, et déjà
s’invite à la glorification d’une déification de
l’« homme », pour accroire sa réalité en dehors
de toute spiritualité. Ce n’est qu’un début, une
action insidieuse, permanente, tandis que se
déroulent les guerres Napoléoniennes apportant
la « Liberté » aux Peuples, guerres d’un homme
aux ordres, Napoléon qui n’est qu’un instrument
dans cette conquête des abysses et qui sera
lâché comme un malpropre lorsqu’investit
l’argenture régnant sur chaque règne n’aura plus
besoin de lui.
Belle argenture que celle-ci, spéculant sur les
victoires comme sur les défaites pour accroître
un capital déjà démentiel, en réalité
inexistant, car de monnaie créée, dont on a vu
qu’elle ne valait rien. Ce rien doit être un
tout, alors entrent en lice toutes les
forfaitures de l’illusion, achetées bien
entendu, rachetées, pourries jusqu’à la moelle,
cette moelle que le commun regarde comme de la
verroterie, sans jamais seulement penser qu’il
regarde une virtualité qui va le condamner à
l’esclavage. Un esclavage qui s’amorce dans les
premières exploitations économiques, où l’on
voit se régir l’ignominie et la perfidie, le
travail des enfants dans les mines,
l’exploitation des Etres-Humains comme elle
existe encore dans ces pays qui se lèvent au
capital et qui usent et abusent jusqu’à la mort
de femmes, d’hommes, d’enfants, dans leurs camps
de concentration économiques pour fabriquer ce
que l’illusion achète à un prix exorbitant alors
qu’elle ne revient pratiquement à rien dans les
conditions dans lesquelles elle est fabriquée.
Illusion, le prisme est lancé, mais pour le
consolider lui faut-il un levier, et ce levier
sera la presse, l’édition, la prise en main par
ce vent de folie de tous les organes de presses,
afin d’initier la pensée de tout un chacun dans
cette course au profit, dans cette course aux
leurres, dans cette démence précoce initiant
déjà le principe de la valeur ajoutée afin de
finaliser la démesure, non pour les besoins,
mais bien plus que les besoins, l’infini de
l’aberration. Ici viennent quelques révoltes
vite conjuguées par la création de toutes pièces
d’une synthèse des idées sociales que l’on
nommera le manifeste du parti communiste qui
servira de soupape de sécurité et qui sera
habilement manipulé par l’argenture et ses
fantoches, permettant aux populations d’accroire
qu’elles sont en droit de rébellion alors
qu’elles suivent le droit fil de l’inconsistance
qui gréée son avenir dans ce fulgurant esclavage
qui s’avance et qui bientôt brillera de ses
mille feux dans ce que l’on appelle encore le
communisme, qui n’est qu’un doigt de la même
main qui agite le fanal de la désintégration.
Et pour clouer le bec à la réflexion, ce vent
créé une psychologie de pacotille dédiée, une
anthropologie simiesque, enfin sur le tard une
aberration que l’on nomme la théorie de la
relativité qui fait que tout un chacun tourne en
rond et se mord la queue sans aucune possibilité
de naître aux mystères de l’univers : voici les
Etres-Humains enfin cloués sur ce sol, soumis à
l’illusion de pseudos pouvoirs qui n’existent
plus depuis longtemps, tellement soumis au
conditionnement de l’argenture, à une pensée
diachronique, inverse et sans avenir, sinon
celle de se voir rejoindre les abysses, ce que
l’on verra dans le cadre de l’Art avec cet art
dit « moderne » qui n’est que la résultante de
cet abîme dans lequel l’Etre-Humain se doit de
vivre désormais, à l’écoute de tout ce qui est
purulence téléguidée et objectivée, propagande
qui ne peut prendre qu’après deux conflits
mondiaux initiés afin de détruire la jeunesse de
ce Monde et notamment la jeunesse Européenne qui
est le creuset même de la créativité. Tout est
pratiquement prêt pour ce règne tant attendu par
les féaux de ce vent singulier qui porte cette
illumination née de l’atrophie, mais ce n’est
pas encore suffisant, il faut maintenant créer
les conditions d’une acceptation généralisée de
cette fable qui vient…
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