Les maîtres à danser
Le comportement des Etres Humains en société est
basé sur l’empathie, et bien entendu par le
service, le don, l’échange. Le vice de ce
comportement est apporté par l’usure, le profit,
le couronnement de cette étrange fatuité, qui
n’a rien d’Humaine, à asservir autrui pour
récolter l’abondance et bien entendu maintenir
autrui esclave afin de s’autoriser tous les
laxismes quels qu’ils soient. L’Histoire Humaine
est riche de cet enseignement, si riche qu’elle
déborde d’anecdotes qui ce jour ne sont plus des
anecdotes mais le leitmotiv qui se veut
constitution des civilisations et plus encore de
cette civilisation que voudrait imposer le
« nouveau désordre mondial », immoralité par
excellence, conjonction de toutes les turpitudes
du passé se retrouvant dans ce présent composé
qui délimite la virtualité de la réalité, cette
réalité voilée par le charlatanisme,
l’illusionnisme, la comédie la plus éclectique
qui soit, que tout un chacun devrait applaudir
en croyant qu’il y participe, alors qu’il n’est
qu’un jouet dont on se sert et que l’on jette
après usage. Babylone est là dans sa splendeur,
et ce que les civilisations Antiques, Nordiques,
Indienne, Grecque, Romaine, l’Empire lui-même
ont combattu se montre dans tous ses atours, ses
vassalisations, ses féodalisations, ses
compromissions, ses mythes, ses délires, ses
convenances, ses exactions.
Car l’Histoire ne remonte ni à 1789, ni à 1945,
mais est antédiluvienne, et est phare d’empires
en nombre sur ces surfaces que l’on nomme les
continents qui ont fluctué en fonction de la
tectonique des plaques, voyants naître puis
disparaître des composantes Humaines, dont on ne
retrouve que des strates, qui ce jour
apparaissent grâce au progrès des sciences et
techniques qui ne sont sous influence des édits
et des lois stipendiant leur réalité. Et ces
empires disparus au long cours peut-on se
demander pourquoi ils n’ont jamais résistés aux
assauts des temps, pour les uns ce dut aux
convergences naturelles, pour les autres à la
corruptibilité de leurs mœurs, accélérée par des
mantisses phagocytes qui telles des macrophages
se précipitent sur tout ce qui n’est pas elles
afin de faire agapes, comme ce jour voit les
parasites se conforter dans leur viol économique
et poursuivre leur course sans que personne,
sinon en parole, n’intervienne pour les
annihiler définitivement en imposant des Lois,
sanctuaires de la Vie, pour prononcer leur mise
à l’écart des circuits financiers dont ils se
réclament les arbitres alors qu’ils n’en sont
que les destructeurs.
Les civilisations naissent, vivent, s’initient
apogée puis lentement s’érodent, puis
disparaissent, dans un cycle temporel un peu
plus ou un peu moins long, toujours dans la
courbe de Gauss se montrent, et se dévident,
mais pourquoi ? La question reste judicieuse
mais pour la comprendre faut-il aller au cœur
même de la réalité Humaine et voir que sans
unité symbiotique de ses composantes, Corps,
Esprit, Ame, l’Etre Humain n’est rien, rien
qu’une atrophie où une hypertrophie cherchant
par tous les moyens à assurer sa pérennité dans
une suprématie conditionnée par sa virtualité,
ce faisant donne naissance à des civilisations
de type primitif, matérialiste ou spiritualiste,
ces deux derniers étant inverse en leur
création. On peut ainsi mesurer les fluctuations
de ces dérives dans la prononciation de ce qui
dans notre Histoire contemporaine a donné
naissance par exemple au communisme ainsi qu’au
national-socialisme, deux entités d’une même
main, ici manipulée pour engendrer la
disparition des Etats au profit de cet étonnant
rivage de la virtualité sur lequel nous vivons.
Le plus intéressant dans cette description n’est
pas tant de savoir quelles furent les multiples
civilisations grées qui sont du ressort de
l’Histoire, mais dans le cadre de cet écrit
quels sont les ressorts qui meuvent les
charnières de notre Histoire contemporaine pour
bien comprendre pourquoi nous sommes rendus au
sommet de la barbarie. Cette barbarie qui
aujourd’hui brille de ses mille feux, on le voit
parfaitement ce jour, est apothéose d’une
tentative subversive de prise du pouvoir par une
oligarchie sectaire. De quelle manière, par quel
stratagème s’y est-elle prise pour en arriver
là ? En se servant tout simplement de la
déliquescence, de ses principes, de ses miroirs,
de ses règnes, de ses désirs, toutes faiblesses
issues de la faiblesse Humaine en atrophie ou
hypertrophie. Par l’intermédiaire de ce que l’on
appelle la monnaie, une monnaie qui aujourd’hui
est le comble du ridicule puisqu’elle ne
représente plus rien, sinon que des dettes,
encore des dettes et toujours des dettes,
qu’aucun Etat ne pourra rembourser, ce dût à son
alliée propice, l’usure, cette folie ordinaire
de la fainéantise chronique qui en a fait métier
et qui aujourd’hui se voudrait maîtresse de ce
monde qui ne lui appartient en aucun cas. Cette
tentative de coup d’état est d’une simplicité
tout simplement remarquable, il faut le dire,
car en fait elle repose sur l’ignorance du
commun des phénomènes de gestion de la monnaie,
ce qui peut paraître hilarant mais ne l’est
malheureusement pas au regard des dégâts
considérables qu’ont généré ces phénomènes.
La monnaie est unité d’échange. Certes.
Maintenant nous allons jouer ensemble au plus
vaste monopoly qui soit, celui du pouvoir.
Comment conquérir le pouvoir sur autrui ? Et
par-delà autrui sur la totalité d’une
population, et bien plus encore sur l’Humanité ?
Réfléchissons un peu. Il convient tout
simplement, la simplicité est toujours là telle
la lettre volée sur le bureau dans la nouvelle
d’Edgar Poe, de rendre l’individu dépendant de
votre volonté. Comment déterminer cette
dépendance, toujours tout simplement, en lui
demandant un peu plus qu’on ne lui prête. Le jeu
commence. Lorsque ce surplus est relatif, savoir
un prêt à intérêt simple imaginons de 3 %, la
dépendance n’existe pratiquement pas, cela
devient maintenant plus prégnant si nous
précisons que notre intérêt est composé, et donc
beaucoup plus important. La dépendance est liée
à la valeur de l’objet, elle-même conditionnée
par l’offre et la demande, elle-même
conditionnée par les besoins immédiats où les
besoins nécessaires. Il est bien évident que
dans notre jeu ce qui est lié à la dépendance ne
sont pas les besoins immédiats, mais bien les
besoins nécessaires, logement principalement
pour les particuliers.
Dans le monde rural, les prêts touchent les
terres, le matériel, dans le monde industriel,
les prêts touchent les investissements en
capital matériel, immatériel, et humain.
Revenons à notre prêt initial qui nous a permis
sur une somme x d’obtenir par intérêt composé la
somme y. La somme x représente une valeur, la
valeur du bien, jusque-là tout va bien. On
engraisse certes l’usurier, mais la contre
partie est existante, elle représente la maison
ou le matériel acheté. La dépendance est créée,
le remboursement du prêt et de son intérêt,
toutefois on peut toujours revendre le bien pour
rembourser la somme prêtée, sauf bien entendu
comme on le voit actuellement dans certains
pays, du fait d’une spéculation intensive
lorsque la valeur du bien tombe à zéro, nous y
reviendrons. Maintenant accélérons le processus,
et regardons ce qui se passe lorsque l’usurier
se décide à prêter à de multiples personnes. Il
créé une banque et c’est bien là tout ce qu’il
créera dans sa vie, et commence à prêter à l’un
et à l’autre non plus maintenant sur des valeurs
matérielles mais sur cette valeur immatérielle
représentée par l’intérêt, obligatoirement. S’il
prête 100 000, que l’intérêt lui rapporte par
exemple 20 000, il peut prêter 20 000, et sur
ces 20 000 en admettant un intérêt de 2000, il
peut prêter 2000 et ainsi de suite. On voit qu’à
un moment donné, il ne peut plus prêter que
quelques centimes, puis des poussières de
centimes.
En attendant, il convient qu’il vive, et là
commence la farce. La farce qui depuis des
siècles conditionne la plus vaste dépendance qui
puisse exister, et dont le point critique vient
d’être atteint dans notre petit monde. On aura
compris dans notre jeu que nous avons par
l’intérêt composé créé de la monnaie, une
monnaie représentant un bien. Tout le monde a
bien suivi, alors poursuivons. La farce ici
vient dans ce jeu permettant à l’usurier non
plus de se prévaloir sur 100 000 d’un intérêt de
20 000 seulement, mais de pouvoir créer de la
monnaie non sur une base 20 000 mais sur une
base multipliée par 9 ou bien par vingt. Comment
en arriver là ? Tout simplement en prêtant aux
Etats, tout simplement en les saignant par
intérêts composés, et en leur demandant
d’instituer une loi, lorsqu’ils sont exsangues,
permettant cette prévarication qui est la
multiplication par x de la valeur des intérêts.
Si nous avons prêté 100 000, nous créons donc
20 000 d’intérêts composés, et en fonction de
cette loi, nous pouvons donc créer en
multipliant par 9 : 180 000 de monnaie ! Et
voilà les jeux sont faits. En fait on s’aperçoit
que la monnaie créée ne représente plus rien
au-delà des 20 000 d’intérêts initiaux, soit
160 000 qui ne sont que du vent et rien que du
vent !
Alors me direz-vous, mais ce n’est pas plus mal,
puisqu’on peut prêter beaucoup plus, sauf que le
prêt n’est représenté par aucune valeur sinon
celle de la dette, un artefact immatériel qui
emporte en fait dévaluation de la valeur réelle
des prêts par jeu des vases communicants. Le
virtuel vient de rentrer en lice, et la
dépendance au virtuel ici devient maîtrise.
Maîtrise de toutes les formes institutionnelles,
de la famille en passant par les communes, les
régions, les Nations, et dans le privé, des
entreprises, des multinationales à l’épicier,
tout un chacun se retrouvant redevable de ce
virtuel, de ce marché de dupes qui devient
consensus et ne représente plus rien du tout au
sens de la réalité de la valeur des biens. Ainsi
dans la virtualité votre maison ne vaut rien,
dans la réalité, votre maison à une valeur
réelle. Ainsi de tous les biens existants à
travers la planète, dissociés de la réalité du
fait de l’impertinence de la monnaie qui ce jour
n’est plus que mesure de la dette et non de la
réalité physique des biens quels qu’ils soient.
La dépendance devient donc totale, lorsqu’on
décide que seule la monnaie est le référant des
civilisations.
Avec rien, j’achète des biens réels qui en
fonction de l’étalon monnaie ne valent rien,
voilà la réalité. Nous sommes en plein délire,
et ce délire s’accentue lorsque le parasitisme
s’en mêle, créateur d’équations mathématiques
perverses cherchant dans le fondement de la
dette de quoi créer de nouvelles dettes afin de
créer une monnaie qui n’a là plus aucune valeur
et qui initie les désastres que nous connaissons
depuis 2008 à travers le monde, hedges fund,
titrisations de dettes, folies ordinaires de la
démence barbare qui cherche à asseoir son
pouvoir régalien sur toutes faces de l’Humanité,
car ne nous leurrons pas, ce parasitisme est
créé de toutes pièces afin de préciser les
fondements de la dépendance dans le cadre d’une
globalisation dont nous voyons les méfaits
avancer à grands pas dans notre petit monde,
globalisation dont les fers de lance sont les
banques globalisées, telles cette banque
européenne surgit de nulle part et voguant sur
le néant, la FED totalement opaque distribuant
ce jour par milliards des dollars inexistant,
dont les maîtres à danser insinués dans toutes
les institutions internationales acclament la
perversité dans l’attente du grand soir où enfin
ils paraderont dans un gouvernement mondial basé
sur l’inexistence globale.
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