Action
Je vous regarde, alors que les lourds tambours
de bronze résonnent de la luminosité de la Vie,
là dans la lumière du soleil invincible, après
cette nuit contemplative, et je ne vois plus là
les impétrants du premier jour, mais des regards
desquels ont disparus la fierté, l’humilité, la
tristesse, pour laisser transparaître la
sérénité, ce sourire qui fonde pour son prochain
l’avenir et son éclosion, délaissant la peur, la
terreur, la faiblesse, l’incertitude ou le
regret, il n’y a ici maintenant qu’une cohorte
d’Etres volontaires et tressés dans leur
harmonie qui pourront développer leur capacité
dans ce Monde et dans l’autre sans le moindre
écueil.
Mantisse, de cette force naturelle qui vous
anime, le fleuve de l’Action s’irradie, et les
cieux dans leurs prouesses, présages en ce matin
d’ivoire, se dessinent dans le cœur de la devise
qui vous incarne, car il sont maintenant de ce
savoir, de cette nature profonde qui vous est
lieu, exaltant partage d’un creuset dont les
talismans sont réponds d’odes en odes,
d’ébauches en ébauches, de cristallisations en
cristallisations, parcourant l’immensité et ses
clameurs, éveil de la pensée profonde dont la
sagesse est le pilier sacré, éveil de la
pluralité exonde dont l’harmonie est participe
de toute viduité.
Ici, en ce chant qui vous vient, là en cet hymne
qui vous couronne, plus loin encore, dans ce
diamant pur qui vous étreint et dont vous serez
étreinte, alors que la nidation des âges s’émeut
et que dans le vent porteur de moisson s’initie
la théurgie de toutes divinations, de ces
alluvions qui vont et viennent, effleurent la
raison des mondes, et pour la plupart,
malheureusement s’enlisent dans les affres des
passions, celles austères qui s’éperdent dans le
refuge contemplatif, celles conditionnées qui
s’étonnent en leurs faiblesses et s’épanchent
dans les larmes amères de souffrances déplacées.
Action donc, actions au pluriel devrais je dire,
car l’action individuelle ne se joint jamais
qu’à d’autres actions individuelles, et par ce
feu nantie l’action générée, celles des Etres
Humains, dont les floralies annoncent soient le
printemps, soient l’hiver, soit l’automne, soit
l’été, saisons de l’humeur Humaine en ses
fenaisons, saisons fantastiques qui découlent de
la course des mondes, ces courses dont vous
prendrez les rennes dans le sens sacré de
l’horizon qui berce chaque affluent du fleuve
qui, impassible devant les événements, toujours
veille le destin et ses épanchements de gloire.
Action, tel l’embrun qui parle les rivages les
plus lointains, les souffles les plus puissants,
les sites les plus inconnus, les rives des temps
qui passent, se partagent et déjà s’oublient, là
dans le creuset des forêts les plus profondes,
là dans les vallons les plus rieurs, là dans le
sens des chaumes et des azurs qui dévoilent la
beauté merveilleuse d’un ciel sans nuage, là,
toujours dans ce signe qui constelle la
préciosité et agence sa révélation, celle de la
marche Humaine vers sont développement, vers cet
infini qui comme le chant de l’Oiseau au matin
clair entonne le couronnement de la Voie et de
ses ascensions.
Action universelle et commune dans le sens de
l’évolutive grandeur, de cette grandeur qui ne
se soumet, de cette grandeur qui ne se love dans
les déserts les plus torrides, qui ne s’agite
dans la frénésie des essors les plus communs,
action souveraine qui vous verra signe dans la
constellation qui brille la beauté, l’équilibre
et la justice, simple poussière d’étoile dans la
sphère de la pensée qui s’évoque et se destine,
cette pensée sublime qui est rencontre, accord,
liaison, désunion, irisation et dans le jeu
fantastique des réponds, course de l’horizon
Humain qui ne peut s’enchaîner à l’involution,
cette involution qui vous parlera, cette
involution qui cherchera à vous faire reprendre
le chemin de Croix dont vous vous êtes libérés.
Action dans le firmament, dans la majesté des
coraux des lagunes merveilleuses où se baignent
les calices et les flores de milliers de
serments, tous de luminosités parés, celles des
pensées des Etres de ces temps qui frappent à la
porte de l’innocence pour l’éveiller à la
pluralité des mondes où la Vie trouve son
ascension, pluralité vous mutant rayon dans la
sphère et non comme vous pourriez peut être le
penser sommet et concaténation, la vérité
n’appartenant à un seul rayon mais à la
multiplication des rayons de cette sphère qui
façonne les Univers où la Vie souveraine se
déploie.
Action en écheveau de la pensée Humaine
multipliée à l’infini qui doit se gréer, se
remodeler sans cesse, s’initier, se déterminer,
afin qu’en phase avec le réel le seuil soit
atteint de l’équilibre puis de la mise en œuvre
de la potentialité Humaine à atteindre après le
cœur de la nature matérielle la nature
spirituelle, son Chant qui ne doit s’éperdre
dans les mesures de l’involution, des discordes,
des stèles sans lendemains vouées à l’agonie et
ses tourmentes, à la frivolité et ses
égarements, à la dissipation et ses menstrues
sans horizons, toutes formes labiales des
langages qui s’éperdent dans des fois bigarrées
et sinistres dont la matérialité est toujours
l’aventure charriant ses laves bouillonnantes.
Laves de monceaux de cadavres qui flottent en
dérives dans les nuées, laves sans autres
ascensions que celles de la chute et de ses
scories, levant d’empires qui n’ont que le nom
et qui volubiles dans leurs arceaux composent à
dessein la concrétion de l’Humanité, sa larvaire
indéfinition la faisant retourner dans les
limons de la vase, dans les torrents de la boue,
dans les fleuves de la nuit, pour mieux la
contrôler, et dans ses errements faire
apparaître les buboniques atrophies dont elle
est lieu et lien, des êtres sans nom et sans
nombres qui ne sont pas encore parvenus au stade
de l’Etre Humain et qui considèrent toute
viduité à leur service.
Action en ces genres, comme un défi dans les
prouesses qui s’enseignent, dont la nature
profonde saillie la portée, l’inflexible
détermination, qui commence par la vitale
Harmonie qui se doit pour épanouir le Vivant, la
reconnaissance de sa liberté intrinsèque,
support de toute prédestination et de toute
orientation, la liberté motivée comme un chant
qui ne s’abîme mais toujours dans sa course
advient la grâce et perpétue cette grâce, la
liberté du corps qui doit pouvoir se mouvoir
sans être aliéné à la perversion, la liberté de
conscience qui ne doit être noyée dans
l’affliction d’un quelconque servage, la liberté
de l’Ame qui ne doit être obnubilée par des
mystères qui s’inventent et se fécondent pour
mieux la destiner à des chaînes impies et
déloyales, la liberté de l’Unité de l’Etre, qui
transcendé en ses valeurs, Harmonie souveraine,
sera dans le respect d’autrui respect d’autrui,
et conséquence de droits et de devoirs inspirés
vis-à-vis des Autres et de l’Humanité.
Action de chaque seconde qui dans le jeu des
pouvoirs qui sont instaurés et s’instaurent se
déchaînent les uns envers les autres,
s’associent parfois, se désunissent toujours,
mais dans l’ensemble vagissant s’ordonnent petit
à petit, dans le souffle de la Voie souveraine
qui ne faillit dans son ouvrage, dans sa mesure
et dans son enivrante mansuétude, lieu et lien
du libre arbitre de l’Humain en ses floralies,
ses ébauches, ses consécrations et parfois ses
rayonnements, dans la mesure et pour la mesure
de l’infini qui navigue le devenir dans le seul
sacre qui se doit, l’évolutive grandeur de
l’Humain, sa perfectibilité, qui associées entre
chacun détermine la qualité de l’avenir.
Avenir en l’action qui se féconde, s’éploie et
se déploie au-delà des reptations et de la
courtisanerie, au-delà des délétères opiacées
qui sont le marbre de la paresse et de ses
adages, l’ignorance et le mensonge, litanies qui
se parlent, s’épanouissent dans les mares
putrides des circonvolutions tortueuses des
esprits atrophiées qui dans le désir se songent
prétendants à tous les pouvoirs sur autrui,
avenir qui dans l’intégration les verra perdre
de leur autorité pour confluer à ce qu’ils ont
de plus singulier, le néant et ses armoiries,
avenir rayonnant l’Humain qui n’a besoin de
béquilles pour marcher dans la Voie.
Action, donc dans ces passementeries où le jeu
trouve sa formalisation et où chacun d’entre
vous se devra avec une autorité naturelle à
faire et défaire et les songes évolutifs et les
rêves involutifs, là dans le cœur de l’Humain,
en lui permettant de se défaire de sa croix, là
dans le cœur des Peuples en les faisant rayonner
dans une action générée concrète, là dans le
cœur de ce monde en veillant à l’association des
Peuples, en respect inconditionnel de leurs
identités, racines élémentaires qui sont le sang
de la vie en ses particularités, ses
luminosités, ses forces et ses états,
association respectueuse de chacun, association
relevant le défi de la Voie dans la portée
inexpugnable de l’aventure Humaine, cette
aventure où chacun en ses capacités œuvre pour
l’élever par connaissance, ou l’abaisser par
méconnaissance.
Action toujours renouvelée et perpétuée jusqu’à
l’épuisement de chacune de nos forces en ce
temps qui nous est consacré par cet état de la
Vie en ce lieu, à visage découvert dans la
reconnaissance du Verbe qui nous est commune
mesure, soit dans l’ordonnance de la vision,
soit dans la nature profonde de la révélation,
action conjointe en chaque lieu et par chaque
force, sur toutes terres embrasées, ici dans ces
déserts les plus éprouvants, là bas dans ces
cimes enneigées, plus loin encore dans les
vallons abrités du feu solaire, plus loin encore
dans le givre et dans la glace des intempérances
naturelles, action toujours et partout, sur
toutes surfaces comme en chaque cœur.
Allant, venant, ne perdant aux frontières du
vide des secondes précieuses qui permettent
d’éveiller, et par delà les essors des combats
qui se mêlent, s’entremêlent, portant la parole
jusqu’aux tréfonds des contrées les plus
reculées, n’hésitant un seul instant, dans le
courage et la fermeté à traverser les plus
grandes épreuves, celles de la mort, celles de
la jalousie, celles de l’invective, celles du
mépris, tous ces couronnements de la lâcheté
individuelle et conjuguée qui devant la réalité
se masquent les yeux pour ne voir et enrichir
qu’une virtualité dont la répugnance est symbole
de toute involution.
Action donc jusqu’au jugement des Humains ou
bien de Dieu, avec pour seul dessein, celui de
faire naître la potentialité Humaine à son
rayonnement, son épanouissement, sa splendeur,
son couronnement, dans la voie qui n’est pas
nôtre mais par tous lieux et par tous temps
destin de l’Humanité toute entière, ainsi dans
le feu conjugué, dans la tempérance et la
désinence, ainsi dans ce vol de l’Esprit au
dessus des eaux, dans la pugnacité et la
volition, l’ordonnance de l’action qui se doit,
multipliée l’ais je dis, tel l’oiseau volant
vers des cieux plus clairs, défaisant les
tempêtes et les éclairs, participe de cet
acropole vers lequel chaque Humain se doit de se
rendre, l’acropole de l’Harmonie sans limites.
Ainsi et dans le Chant, ce chant qui dispose,
ainsi et dans la sphère l’étincelle que vous
constituez et qui devra savoir agir dans la
conscience de son temps, dans la prépondérance
de ce qui est et non de ce qui rêve, et non de
ce qui est souhait, car désormais serez vous ces
Guerriers impassibles de la Vie, voyageant avec
la Vie pour la Vie et en la Vie, protecteurs et
veilleurs de l’Eternité, Gardiens inflexibles et
combattants courageux de la Voie en la Voie et
par la Voie, ainsi dans la cohésion de votre
existence en son Unité divine, isolé ou en
nombre, toujours veillant à la parfaite
définition de l’Harmonie en chaque respire de
l’Humain.
Ainsi, dans l’action, votre action demain
délibérée et libérée dans le cadre de votre
juste valeur, de cette préciosité qui brille en
chacun d’entre vous, ce diamant pur dont le feu
sera le ferment de votre contrôle, de votre
détermination et de votre message, dans la vie
mais aussi, dans la mort aussi, car il ne s’agit
d’accroire que vous aurez en face de vous que
des Etres Humains, mais bien souvent de ces
reptiles qui dorment au cœur des êtres qui sont
restés litières de la matière la plus exsangue,
sans formes, informes, litanies de puériles
aventures, de celles qui sont de l’esclavage la
parure, l’esclavage des corps, l’esclavage des
Esprits, l’esclavage des âmes, l’esclavage de
l’Humain par un non humain qui se flatte en sa
propre déraison qu’il veut raison de ce monde.
Ainsi et en répond vaincrez vous où serez vous
terrassés, mais toujours vous serez que vous
aurez porté votre action au plus pur
épanchement, celui de la Gloire de la Vie, celui
de la Gloire de la Voie, la Voie splendide de
l’Humanité, dévoilée par notre Seigneur Jésus
Christ, en sa lumière et son apothéose, qui a
démontré à l’Humanité à quoi était redevable son
martyr, ces pouvoirs impies et lâches, atrophiés
et monstrueux qui perdurent sur notre Terre, en
chaque répond de la douleur comme du sacrifice
de chaque Etre Humain.
Action donc dans la raison de ce Monde qui vous
est confié mais dans lequel vous n’êtes seul à
combattre pour la Voie, et dans lequel vous
verrez plus souvent des combattants de voies
involutives que de voies évolutives, action donc
dans ce jeu souverain où chaque geste, chaque
défi, chaque mesure, sont portées du devenir,
cet avenir de l’Humanité pour laquelle vous
devrez combattre jusqu’à votre dernier souffle.
|