Divinité
L’heure profonde qui vous enseigne désormais
vient son terme, et dans ce jour éclatant, sans
mystères des cieux, des étoiles et des mondes,
et dans ce jour étincelant la novation naturelle
de vos Etres, en cette union qui vient de se
réaliser de vos principes et de vos sens,
harmonie de votre nature profonde en la nature
éternelle, cette heure vient l’adoubement de vos
cœurs à la consécration de vos devoirs et de vos
droits en cette enceinte et au-delà en
l’enceinte de ce monde avant que de reconnaître
d’autres mondes et d’autres chants, prenez
mesure et soyez dans le couronnement la mesure
même de votre ordination.
Car d’ordination s’agit-il, ordination à l’écume
de ce monde, ordination à son déploiement, son
agencement, ses forces et ses stances, qui
seront ce que votre participation, poussière
d’étoile dans la sphère des pouvoirs, rayon dans
la sphère incarnée, en fera, dans la loyauté, la
promesse de la lumière, la charité souveraine,
la miséricorde alliée, la tempérance et le Don
de vos personnes, participation en vos
définitions personnelles qui alliées avec les
définitions de chacun des membres de notre Ordre
permettra, autant que faire, d’épanouir ce sens
inné de l’Humain, celui de l’empathie naissant
dans la Liberté magnifiée.
Ainsi en cet acte qui vient et déjà se
reconnaît, dans la compréhension de sa
signification qui est celle même du déploiement,
nos armes vous attendent, l’un après l’autre
dans la tenue officiée qui marque la marche de
votre entrée dans ce monde, en Humain libre et
volontaire, dans ce monde dont vous serez
arcades et nefs, dans ce monde que vous
guiderez, veillerez, autant que vos forces le
permettront, dans le seul dessein de naître tout
un chacun à la Voie suprême, cette Voie qui sera
toujours votre guide dans les moments les plus
douloureux, dans les épreuves les plus dures,
dans les combats décisifs et dans ces instants
de réflexion qui fondent ce Monde et son
Humanité.
Prenez mesure, et avant même genoux à terre, non
par soumission mais par souci d’une humilité
naturelle devant la force et son flamboiement,
prenez mesure du vol de l’épée au dessus des
eaux, saluant le ciel, la terre et frappant de
ses ailes vos épaules droite pour le vent semeur
de toutes novations, vos épaules gauche pour
vous rappeler le monde des eaux en lesquels
baignent la plupart des Humains, et dans l’essor
la rencontre de ce poing qui est le représentant
de la puissance de laquelle vous devez désormais
vous inspirez, une puissance naturelle qui n’a
besoin de l’autorité pour se confirmer, une
puissance qui n’a de limite que vos propres
limites, et qui guidant l’espérance et la Foi
sera naître en chaque face de notre Monde cette
harmonie qui se témoigne.
Ici dans l’épée qui vous est remise, flamboyant
du soleil invincible, symbole de cette puissance
qui est là pour défendre la Vie par tous les
royaumes qu’ils soient de notre Terre ou des
Cieux, qu’ils soient dans les cœurs comme dans
les Esprits, toujours, non pour conquérir des
biens matériels mais ce bien inestimable qui est
celui de l’estime avenant la vocation, celle qui
mène vers ce dépassement de l’Etre Humain, en
ses écrins, en ses essors, au-delà de cette
croix qu’il porte comme l’esclave les fers, afin
que dans la Liberté s’épanouisse sa valeur qui
est majesté naturelle.
Là l’écu, firmament de la défense de tous, et de
vous-mêmes, de la défense des faibles, des
opprimés par tous lieux, en tous lieux, des
malades et des déshérités de la Terre en
lesquels veille cette étincelle de la Vie qui
jamais ne doit périr pour servir dans
l’asservissement, la décrépitude et le malheur,
écu de la vaillance frappé de cette Croix qui
restitue à sa demeure l’élan qu’il doit
développer afin d’enhardir toutes causes qui
semblent perdues devant l’adversité, devant la
félonie, devant la forfaiture, veille
d’avant-veille terrassant les intrigues et les
louanges, l’hypocrisie consécutive et ses
méandres malfaisants.
Epée, Ecu, armure, l’armure du Vivant, du
combattant de la Vie, du guerrier impassible de
la Vie en la Vie et pour la Vie dont la nature
s’évoque sans qu’il soit besoin d’en détailler
les caractères essentiels, honneur et silence,
délaissant à la vacuité les gloires aux mornes
stériles qui s’enlisent dans le brouhaha servile
de leur atrophie en mal de louange, la Vie se
suffisant en son respire pour consacrer la Vie
et ses essors souverains.
Debout Chevaliers ! Et n’oubliez jamais que ce
titre se mérite, qu’il n’est émérite ni sur le
champ de bataille, ni dans la vie courante, et
qu’il peut être retiré sans qu’un cil ne bouge
de vos commanderies, car telle est la volition
intérieure de chacun qu’aucun d’entre nous ne
saurais circonvenir à la devise de la Vie comme
de la Voie son fleuve impartial, qu’il n’y aura
jamais de place pour la faiblesse ni la lâcheté
en nos rangs, que le Don de notre Vie à la Vie
est le don le plus précieux que nous puissions
donner pour que la Vie suive son cours, que la
peur y existe, c’est tout à fait naturel et ce
serait contraire à toute notion vivante si elle
n’existait pas, qu’elle soit conseillère,
certes, mais qu’elle soit sujet de méprise et de
désertion devant n’importe quel événement, cela
ne se conjuguera jamais avec notre destin.
Debout Chevaliers ! En l’œuvre et par l’œuvre
désormais devez vous prospérer ! Et dans ce
monde aller au-delà des signes qui nous
constellent à la rencontre de la vaillance, à la
rencontre de votre dépassement personnel,
jusqu’aux confins des déserts, jusqu’aux confins
des forêts les plus profondes, jusqu’aux Iles
les plus inabordables, en semence du verbe, en
semence du Chœur qui est devise de l’Humanité,
cette Humanité dont nous devons aider à
l'épanouissement ou la résurrection, dans
l’aristocrate sérénité qui se doit, cette
sérénité du Vivant voyant au-delà des rives le
fleuve se développer, s’enhardir, joint
d’affluents en nombres, hâlant l’irisation du
souffle vers ces mers magnifiées, ces océans
épousés, insignes de cet horizon qui nous est
commune mesure, le ciel en ses prouesses.
Debout Chevaliers ! Il n’est plus temps
maintenant pour les devises, les contemplatifs
desseins, les augures familiers, il est temps de
prendre la Vie à pleine main et l’amener à sa
légitimité en quelque lieu que cela soit, dans
les méandres des pouvoirs sibyllins, dans les
configurations royales ou impériales, dans ces
anti-chambre des secrets, des raisons et des
actes en sillons, dans ces cénacles où le feu
couve l’ardeur des sens, des atrophies, et les
buboniques tempérances de la lie qui se croit
debout alors qu’elle n’est que reptile
incarnation, tombe d’avant la tombe dont
toujours nous guerroierons les nombre pervers et
impie envers la Vie, cette Vie qui vous attends,
cette Vie qui vous appelle !
Debout Chevaliers ! Marbre de ce temple en ce
temple qui est en vous, que vous incarnerez sans
limite tant dans votre vie que dans votre mort,
comme rempart à la cruauté, rempart à
l’asservissement, rempart à la fétidité, la
dépravation et le déshonneur! Mesurez le sens de
cette parole qui suit car elle vous sera partout
où vous irez, elle sera votre devise dans
l’incarnat de la volition qui vous guide et vous
anime : " que le sort n’est contraire qu’à la
contrariété qui s’affine et s’éblouie de ses
propres oublis, que le sort ne peut être
contraint mais bien plus souvent renversé par sa
propre force qui naît d’une faiblesse
passagère" !
Debout Chevaliers ! L’horizon vous presse, et
vos escouades déjà en armées, vous allez ces
premiers sillons en ce lieu de la Terre Sainte
protéger les pèlerins de notre monde, tous ces
visiteurs qui viennent naître à la réalité du
chemin de Croix de notre Seigneur Jésus Christ,
que vous avez désormais dépassé et que vous
devez désormais ouvrager sans relâche, sans
abandon, jusqu’à votre dernier souffle, dans ce
sens inné de la devise Humaine, qui ne se laisse
abattre par le fardeau, par le chemin lui-même,
par cette Croix dont le symbole tourbillonne
désormais jusqu’en vos armures flamboyantes.
Debout Chevaliers ! L’heure n’est au guet, mais
bien dans l’aventure à naître, la votre en vos
écheveaux compris et statués, celle de l’Humain
en ses tourbillons de feux et ses telluriques
dimensions, celle de l’Humanité en sa raison et
son devenir, dans un Coeur juste, dans un Corps
vaillant, dans un Esprit sain, dans une Ame
irréprochable, dans une Unité lumineuse,
symbiotique écrin qui doit naître symbiotique
toutes faces du vivant, de la plus éclairée à la
plus ténébreuse, par tous les chants, par tous
les hymnes, en répond de la Voie qui se prend
comme volition, ordonnance et destinée, au-delà
des apparences, des atermoiements, des
concaténations involutives qui brisent l’Humain
en de multiples errances, ces errances qui sont
là, sous vos yeux et que vous devez dans la
compréhension relever de leur faillite, de leur
incommensurable couronnement de l’ignorance.
Voici le Temps, et le temps est venu, et déjà je
vous vois partir, le cœur palpitant de l’ouvrage
à venir, et là dans cette citadelle fidèle,
résonnent les sabots de vos chevaux qui vous
portent vers les racines du monde, sans
inquiétude, sans démarche impérieuse, sans
délétère satisfaction, sans ces scories qui
vrillent l’Univers en des coordonnées sans
lendemains, et dont vous allez sur votre route
découvrir les parchemins, ces parchemins
d’intrigues et de voussures, ces parchemins
n’ayant toujours pour but que de vouloir
s’accaparer un quelconque pouvoir par des nains
qui se fraient des passages à travers la
débauche, la luxure, la pacotille et la
verroterie affligeante qu’ils traitent avec
usure.
Voici le Temps, et que Dieu vous garde en vos
moissons, vos fenaisons, et vos semailles, car
le néant est toujours là prêt à détruire le
vivant pour conserver les apparences de ces
pouvoirs qui se déchirent, s’entretuent,
toujours dans le carnage s’étoffent sans remords
de prouesses inutiles et de victoires sans
avenir, tant en leurs lieux les mortelles
errances qui paradent, qui se livrent à cette
bestialité sans nom et sans nombre qu’ils
appellent leur bien, leur richesse, leur
réussite, tout d’apparaître qui sue la mort et
le sang de milliers d’Humains, tout de paraître
qui est tombe de centaine de milliers d’Humains,
et bien plus dans les temps qui viendront au
regard des armes grées qui se répandent et se
répondent.
Voici le Temps, Chevaliers de notre Temple, où
condition l’action est motrice de la
reconnaissance de vos talents, dans ces épopées
qui parleront de vos actes, dans ces écrins de
l’écriture en semis qui illumineront les cœurs
des enfants, de vos enfants et des autres
enfants à travers ce monde qui gravite encore sa
nature matérielle, inféodée à ces prismatiques
errances où l’animal se révèle plus intelligible
que la plupart de nos frères et de nos sœurs,
endeuillés de leur liberté, qui se vautrent dans
le fumier du fumier de celles et ceux qui leurs
mettent les fers aux pieds, ces tyrans en tout
genre, ces hypocrites de renoms, ces féaux de
l’innommable, ce ramassis de sous humain qui
invite tout un chacun à s’imprégner de leur
odeur de charogne en la prétendant divine.
Voici le Temps et ce temps estompe les rimes des
rives qui s’effeuillent, et demain sera un autre
jour comme d’autres jours seront demain, dans
les degrés des temps de chacun qui façonnent
l’action et animent ce séjour, et vous
connaîtrez de belles victoires mais aussi des
chutes suprêmes comme il en existe tant dans
l’histoire Universelle qui nous parle et nous
enseigne, mais tant qu’il restera un seul
d’entre vous dans la Lumière et l’espérance,
tout sera toujours renouvelé, et même si vous
veniez tous à disparaître, le règne de l’Esprit
circonviendra cette disparition pour renaître
votre Esprit de son sommeil éternel.
Car il en ainsi, que rien ne pourra détruire
l’Esprit qui vous guide et vous fertilise, et
au-delà des armes matérielles, l’arme de
l’Esprit qui vous anime sera toujours présente
pour ouvrir les yeux des Etres Humains à votre
parousie, cette destinée sans failles qui
frappent aux portes de la capacité, de
l’épanouissement et de l’Harmonie, par delà les
stériles grandeurs qui n’ont de grandeurs que
les mers de sang qu’elles surgissent, que les
mers de larmes qu’elles ne tarissent, que les
mers de sueurs qu’elle n’étanchent, toutes
routes involutives qui ne peuvent lutter contre
l’essentiel, l’Esprit, qui ouvragé par la
Liberté, toujours se renouvelle afin d’advenir
la perfectibilité, l’essence même du devenir
Humain.
Ainsi Chevaliers du Temple, partez en paix,
cette paix de la divinité qui est le ferment de
l’avenir, et que rayonne par delà la splendeur
la simplicité de la Lumière en vos yeux, en vos
voix qui enchantent ces lendemains qui chantent,
ces lendemains qui rendront à l’Etre humain
comme à l’Humanité son aristocrate
détermination, en sa multiplicité, en ses
Identités, en son rayonnement qui n’appartient à
aucun d’entre nous, à aucun Etre Humain quel
qu’il soit, mais à l’ensemble des Etres Humains,
tout Etre Humain étant parcelle de la Divinité
et terrain de son évolution, ainsi Chevaliers du
Temple par l’Eternité, pour l’Eternité, par la
Voie en la Voie, par delà le chemin de Croix,
allez en Paix dans ces Royaumes afin d’œuvrer à
la naissance du Royaume Humain, voie vers
l'Absolu, dans la tempérance, la vaillance, le
courage, la détermination, la volonté et
l’abnégation !
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