Crucifixion
Mais me direz vous, comment parvenir à cette
simplicité du vivant, cette correspondance
intime et universelle ? L’auriez vous devinée ?
Oui, vous l’auriez conçue et même si vous ne
pensez un seul instant l’avoir compris, votre
sur-conscient, dans la métrique ordonnée de son
architectonie l’aura compris et vous baignera de
son langage transcendant, car n’avez-vous pas
fait vœu de la grandeur dans l’espace
circonscrit qui frappe nos armes et notre
Ordre ? Vous comprenez enfin que la symbolique
est là, dans cette croix animée par la Vie, le
sang de l’Humain, le sang de l’Humanité, sa
puissance vitale tournoyant dans l’Univers comme
l’Univers tourne lui-même au sein des multiples
Univers et comme ses multiples tournent autour
du Feu sacral de toute viduité, de cette
permanence inoubliable que vous ne sauriez
médire car vous êtes partie et tout de cette
Unité remarquable.
La Croix est là, présente en chacun de nous en
ses éléments circonscrits, le feu l’eau, la
terre et l’air, et dans le mystère alchimiste
concrétion de toute élévation comme de toute
consécration, cette élévation de l’Energie pure
qui nous est propre et commune, cette
consécration de notre nature Spirituelle qui est
le fer de lance de toute notre aventure Humaine,
qui est celle d’extraire la pierre pure qui
viendra s’agencer dans l’Eternité, ses œuvres et
ses splendeurs, ses aubes comme ses félicités,
orbes entrelacées où vous retrouverez en semis
la gravure florale de la Rose Impériale qui
développe ses ardeurs, ses parfums, ses
sentences, dans l’acclimatation de la Voie qui
est au-delà de nous et que nous devons
conquérir.
Mais comment conquérir cette Voie naturelle et
cosmique qui deviendra nôtre, qui est là,
présence palpable en perfection et en racines
des Univers qui nous adressent le message du
firmament et de ses odes ? Comment donc dans ce
jeu de floralies retrouver l’essence et la
composition de cette Voie qui nous est
prédestinée lorsque en chacun elle se dévoile
telle la pureté trouve l’eau claire et vogue au
dessus de cette eau à sa rencontre limpide ?
Réfléchissez à votre condition Humaine, voyez et
regardez, inspirez vous de chaque acte de notre
Vie commune pour comprendre sans détour le sens
de cette prononciation qui naît cette question
que vous devrez résoudre.
En vous disant cela vous avez compris que la
solution est en vous, et qu’elle s’incarne dans
la symbolique de la Croix de laquelle notre
Seigneur Jésus Christ a rejoint l’Eternel avant
de nous revenir dans l’éternité et pour
l’Eternité. Image de l’Humain en ses arcanes,
notre Seigneur vous conduit sur ce chemin de la
Voie, par ce chemin de la Croix qui est là, la
Croix représentant la condition Humaine immergée
dans les contingences de la roue de la Vie qui
broie toutes limites pour naître une
multiplicité de composantes dont chacun d’entre
nous est réverbération, fidélisation, ou bien
tout simplement observateur, la Croix est votre
réponse la plus fidèle dans l’exégèse que vous
entamez, dans ce chemin elle est votre fardeau,
votre devise et votre déploiement.
Regardez au-delà de vous et que voyez vous, des
Etres innombrables qui portent ce fardeau,
conjoint de leur matérialité la plus profonde,
allant et venant les sillons morbides de leurs
déliquescences qu’ils conjuguent afin de faire
accroire la postérité de leurs stupides
habitudes, de leurs folles servitudes à de leurs
atrophies sans nombres qui parodient la Vie, et
bien souvent entament un dialogue avec
l’anéantissement de tout ce qui est par profit
de cet incarnat perfide qui les plongent dans la
nuit la plus saumâtre. Ici voyez vous le
déshonneur se vouloir honneur, ici voyez vous la
colère morbide se vouloir sainteté, ici voyez
vous le délire se vouloir justice, ici voyez
vous la détresse se vouloir accomplissement. Et
chacun en ces feux n’implore mais se justifie
comme s’il était le centre du monde et que le
monde devait tourner autour de lui, dans des
adages dont l’Histoire Humaine souffre sans
conditions, chemin de ruines et de carnages,
chemin de songes en échos qui se répètent à
l’infini dans un essor monstrueux que la raison
elle-même ne peut plus tolérer, car la
tolérance, ne l’oubliez jamais a ses limites, et
elle ne doit jamais être le support de la
déférence comme de la soumission à ce qui nuit à
l’Humain comme à l’Humanité.
Ici la Croix et en chacun cette Croix se situe
et s’ouvrage, qui dans le verbiage d’un vertige,
qui dans le verbe d’une douleur, qui dans la
stature d’une outrance, qui dans la cupidité,
qui dans l’avarice, qui dans ce que nous nommons
les péchés qui eux-mêmes ne sont que les reflets
de la turpitude qui habite l’Humain qui se
méconnaît et se stérilise de fait, humain de
façade étrange allant sans chemins le chemin de
la Vie dont il se détourne pour se coaguler dans
le dépérissement de son unité, laissant
l’atrophie irradier son Etre, atrophie
multipliée voyant s’assembler ces êtres en voie
de néant qui par tous les moyens cherchent à
faire valoir un rayon de la réalité qui jamais
ne sera la réalité, mais qu’ils considèrent
comme la réalité et bien entendu le seul sommet
à atteindre pour l’Humain comme l’Humanité.
Voyez autour de vous, tous ces ordres mendiants
qui se sont forgés dans le dessein de leurs
propres dénatures, voyez dans les pouvoirs
œuvrer les atrophiés et leurs calvaire, voyez en
croix les symboles du Pouvoir Souverain, voyez
en croix les Pouvoirs Spirituels, voyez en Croix
les Pouvoirs Matériels, ils sont les uns les
autres en œuvres de flamboyances qui n’ont rien
de la lumière mais tout des ténèbres et de leurs
officiants, tous ces nains Humains qui
s’imaginent Pouvoir et qui ne sont en définitive
que des homoncules châtrés par la désespérance
de leurs illusions, ces illusions qui les
bercent, les prennent et les emportent dans le
flot venimeux des serpentaires alluvions qui se
réjouissent de la mort et s’emparent de chacun
pour en œuvrer le déséquilibre, l’affliction et
la féodale conjugaison les mutant dans cette
attitude qui ne sied en aucun cas à l’Honneur et
en aucun cas à la Gloire.
Voyez autour de vous et en vous, ces masques du
désir qui attisent toutes les jalousies et
toutes les haines, voyez autour de vous et en
vous toutes ces voix détournées qui entonnent
des hymnes fourbes et désunis, des chants
d’allégresse fauve, des hymnes à la joie qui ne
sont que des hymnes à la destruction de l’Humain
comme de l’Humanité, voyez l’enfer de ceux qui
portent leurs Croix et voudraient un seul
instant que chacun leur ressemble, regardez les,
regardez vous et vous serez enfin ce que
représente la symbolique de la Croix, en
d’autres termes de cette note de musique qui se
joue et se rejoue alors que l’instrument Humain
peut jouer symphonie comme mélodie dans une
infini variété que seule la Liberté en soi
permet de visiter et d’unifier à la réalité qui
transcende toute la virtualité des crucifiés qui
nous parlent et qui voudraient nous imposer leur
illégitimité.
La Croix est là en chacun de nous et notre
chemin de Croix de même, ce chemin à parcourir
sans faillir afin de se libérer des bourrasques
et des tempêtes sensorielles, je n’ai pas dis se
débarrasser des sens, je parle bien des tempêtes
qui brisent l’harmonie en l’Etre, ces tempêtes
qui se résument par le désir qui peut revêtir
toutes les caractéristiques possibles et
imaginables, qui lui-même n’est qu’atrophie
d’une note musicale sur le clavier Humain, ce
désir voyant l’Etre se muer en sous Etre, en
animal et bien plus en bête sauvage pour
conquérir et acquérir, pour posséder, sous
animal sans lendemain qui s’éperdra dans sa
propre ruine spirituelle pour ne plus être que
le néant et dans le néant sa poussière la plus
inutile, œuvre au noir qui se doit afin de
libérer de l’abstraction la Vie et ses forces
qui ne peuvent un instant s’élever en
participation de cette dénature qui se veut
augure, et que nous rencontrons chaque jour sur
ce chemin qui nous est commun.
Et me dira t’on mais ce présent n’est pas là
pour augurer d’un juste avenir de la Vie, en
cette Croix que chacun porte et dont bien peux
peuvent se libérer sans ouverture et sans
confrontation. Ici est lieu de la Nécessité, de
cette notion fondamentale que chacun se doit de
prendre en compte, cette nécessité de
transcendance qui en concordance avec la
nécessité immanente correspond la Voie, ici est
le lieu et le lien inexpugnables qui doivent se
valoir libre arbitre de l’Humain, que de se
délaisser pourrir dans le fumier, ou bien de se
dresser vers le soleil invincible et s’adresser
en la Voie et dans la Voie et par la Voie, par
delà les dissonances, les impérities, les
monuments d’hypocrisies, les mensonges et les
gloires officiants le précipice qui est leur
litière de congratulation, de dévoiement et de
corruption, tant la Croix qu’ils portent est
lourde de cet abîme qu’ils manipulent et
sollicitent.
Ainsi, impétrants votre devoir en cet
enseignement se rectifie t’il de lui-même dans
l’ascension que vous devez mériter, cette
ascension vous permettant de prendre conscience
de la Croix qui vous frappe et que vous devez
reconnaître afin de vous en extraire et de vous
initier à l’Harmonie, ainsi alors que déjà je
vois se déciller des regards qui jusqu’à présent
ne regardaient qu’à travers les symboles et non
le symbole lui-même de notre Ordre, cette Croix
qui est là pour indiquer que chacun d’entre
nous , à l’image de notre Seigneur Jésus Christ,
s’est extrait de cette Croix, comme l’Esprit
planant au dessus des eaux, comme l’Ame sereine
transcendant l’Azur des Univers, acte et
libération des actes, acte et humilité des
actes, acte et probité dans les actes, dans la
mesure de l’impériale densité qui nous sacre.
S’unir à nous c’est avoir fait la preuve de sa
viduité et de son amour inconditionnel de la
Vie, s’être débarrassé des scories trompeuses
qui ne sont que croix portées dans le refuge de
la mort et de ses desseins cruels, s’être élevé
au dessus de sa propre condition sensible afin
de conjoindre le sensible et l’éveiller à la
perception la plus puissante qui soit, celle de
son rayonnement et dans ce rayonnement du Don
Olympien qui se doit pour prémisse d’ouverture à
la Gloire de la Voie, œuvre de la Vie et de son
affirmation la plus majestueuse dont nous
sommes, Etres Libres, les Veilleurs, les
Guerriers et les Gardiens, ainsi et pour
toujours dans ce prisme du temps où l’Humain
est, où l’Humanité est, dans la Vie, et pour la
vie, initiateurs et combattants pour l’éternité.
S’unir à nous c’est avoir rejoint le supra
sensible et par le cœur palpiter l’émotion
intense de la perfectibilité qui se doit de
chacun, officier la temporalité dans tout ce qui
existe et tenter de l’élever par tous les degrés
de l’espérance comme de la Foi, cette Foi en la
Vie qui permet à chacun de retrouver en ses
capacités la probité de son excellence, la
beauté de son engagement, la force de ses
talents, le jugement de ses capacités, dans la
complémentarité la plus exemplaire, la plus
nourrie et la plus juste, de la justice le
sacerdoce la destinée qui se déploie et s’ouvre
à la Vie, de la justice la préciosité qui se
révèle et s’ordonne en la Vie, de la justice la
grandeur qui se perpétue et règne en la Vie,
pour la Vie et dans la Vie.
S’unir à nous c’est donc intégrer ce déploiement
de la Croix, survoler son tourbillon insatiable,
ses espaces inconsidérés, ses meutes en abîmes,
ses danses carnassières, ses adages sans
volition, ses fêtes d’atrophies, et ses miasmes
les plus dantesques, c’est être par-dessus ces
mêlées le centre souverain qui tire vers lui la
parousie de l’Humain et lui permet de se
ressourcer à la beauté, à l’Harmonie et à la
candeur, à cette supériorité sacrale qui fonde
le devenir Humain, dans l’élévation et non
l’abaissement, dans la consécration et non dans
le déshonneur, c’est intégrer la Croix et la
désintégrer de ses substances et de ses avides
conjonctions.
Ainsi la Croix qui nous revêt par delà la
symbolique est-elle parcours, est-elle signe
pour toutes celles et ceux comprenant et ayant
dépassés par l’ascèse individuelle ou de groupe,
tels certains qui nous sont ennemis par
principe, mais alliés par essence, est-elle
reconnaissance de cette densité qui nous anime
et vous animera, de ce Don sans dissociation, de
ce Don qui naît de l’Unité de votre Etre à
l’Unité des Univers et fonde le devenir auquel
vous serez irrémédiablement liés, dans un essor
qui n’apparaîtra, ni ne paraîtra, mais sera tout
simplement, au-delà de la Gloire comme de
l’humilité, reconnaissance participe des
milliers et des milliers d’Etres qui sous
d’autres cieux, qui dans d’autres Ordres
conjuguent l’essor qui nous est commun, celui
d’être en la Vie et dans la Vie, les combattants
de la Vie et de sa Voie souveraine.
Ainsi la Croix qui vous parle et déjà vous fait
réfléchir à cette condition de votre intégrité
et de votre croyance en votre intégrité qui pour
la plupart se retrouve crucifiée, comme l’était
notre Seigneur, à l’apparence, ce détail qui
n’est que dépersonnalisation et dont vous
apprendrez à vous libérer en regardant avec
autorité dans le jeu de la conjonction de la
réalité et de ce que vous pensez réalité, qui
n’est qu’illusion et permanence des illusions
qui par nécessité poudroient les yeux des
aveugles et des borgnes qui sont légions…
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